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Date
Langue des unités documentaires
Type de présentation matérielle et importance matérielle
Dimensions et unité de dimensions
Historique de la conservation
Boisot, no 133. 161, H. 19
Collection Enluminures
Manuscrit numérisé -- Fonds général
Un ex-libris manuscrit ancien découpé ; ex-libris de Jean-Baptiste Boisot au XVIIe siècle ; n°133 de l'inventaire après-décès de Boisot en 1694 ; « Ex bibliotheca Joan. Baptistae Boisot abbatis Sancti Vincentii Vesontini » ; bibliothèque publique de Saint-Vincent de Besançon au XVIIIe siècle (cote 161 H 19).
Notes sur la zone de l'édition et de l'histoire bibliographique de la ressource
Furno, Martine. « Un exemple de « toilette humaniste » d'un vieil outil : les Auctores octo morales de Jean Régnier et Thibaud Payen (1538) », dans la Revue de l'enssib, n°2, 2014. Disponible en ligne(consulté en 2016)
Giraud, Cédric. « Le De vanitate mundi d'Hugues de Saint-Victor et la tradition littéraire du contemptus mundi au XIIe siècle », dans Ugo di San Vittore. Atti del XLVII Convegno storico internazionale, Todi, 10-12 ottobre 2010, Spolète, CISAM, 2011, p. 67-92. Disponible en ligne (consulté en 2016)
Notes sur la zone de la description matérielle
Parchemin
Lettrines à l'encre rouge; gloses en petit module dans les marges et interlignes, les titres des gloses sont surlignés de rouge. Croquis à la plume d'hommes en costume du XIVe-XVe siècles (f. 71 v°, 119 v° et 131 v°). Table des matières manuscrite avec les onze textes, écriture des XIVe-XVe siècles, papier vergé découpé et collé sur le contreplat supérieur (notamment: Catho, Theodolus, Alexandri Nequam, Facetus, Esopet, Avianus).
Notes sur le contenu
Les cinq textes des "octo auctores" présents dans cet exemplaire sont : Distiques de Caton ; Ecloga de Théodule ; Facetus ; Chartula ; Anonymus Neveleti (Aesopus). Ce sont des textes d'auteurs antiques tardifs (IIIe-Ve siècles) ou médiévaux (Xe-XIVe siècles).
C'est l'imprimerie qui fixe la forme durecueil des "octo auctores"au XVe siècle et lui donne son nom. « Les textes ainsi réunis sont huit textes versifiés, à visée scolaire, destinés à faire apprendre le latin et la morale aux enfants par la mémorisation, puisque ces textes devaient être sus par cœur, apprentissage favorisé par la forme métrique. Ces textes sont des poèmes médiévaux, ou antiques dans une de leur forme médiévale, tous à forte consonance pédagogique ou religieuse. La plupart ont circulé de façon indépendante, avant d'être rassemblés en recueil, à l'époque du manuscrit » (Furno, 2014). Notre manuscrit du XIVe siècle en témoigne, avec ses nombreux commentaires glosés écrits de la même main que les textes étudiés.
Les nombreuses impressions des "octo auctores" aux XVe et XVIe siècles montrent que l'on continue à utiliser ces textes dans l'enseignement du latin, faute de textes pédagogiques humanistes adaptés ; de même Boisot au XVIIe siècle dresse aussi des listes de mots pour en faire les commentaires et rédiger des morales (ms 425-426, ms 413).
Les autres textes de notre recueil sont également destinés à l'enseignement ; la Chartula est l'exemple d'un texte monastique « utilisé pendant plus de trois siècles dans l'enseignement de la grammaire à l'université et dans les écoles : à ce titre, il a été appris et commenté par des générations d'étudiants avec d'autres œuvres formant les octo auctores » (Giraud, 2011).
Détail folios :
Fol. 1 Cato, Dionysius (02..?-02..?). Distiques, avec commentaires (ancien titre: Dyonisii Catonis disticha, cum commentariis)
Incipit : « Cum animadverterem quamplurimos homines graviter errare...» ; « Explicit hic Cato castigamina nato ». Ajout d'un commentaire postérieur au f. 12 v°.
Dyonisius Cato (Caton) est un auteur latin du IIIe siècle ; ses distiques (poèmes de deux vers) sont utilisés pendant tout le Moyen Age et à l'époque moderne pour l'enseignement du latin et de la morale.
Fol. 13 Theodule (09..-09..?), Ecloga, avec commentaires (ancien titre: Theoduli Ecloga)
Incipit : « Ethiopum terras jam fervida torruit estas, / In cancro solis dum volvitur aureus axis ...» ; explicit : « Desine quod restat, ne despiratio ledat. »
L'Ecloga de Théodule est un poème allégorique rédigé au Xe siècle. Il est attribué à Théodule, poète d'origine italienne qui aurait vécu à Athènes vers 980. Ce poème est parfois attribué à Godescalc d'Orbais (0807?-0867?), bénédictin à Orbais (Marne), auteur d'écrits théologiques et grammaticaux, de poèmes et de lettres ; voire attribué à Théodule, évêque de Syrie au Ve siècle. Le titre fait référence aux Eglogues ou Bucoliques de Virgile, eux-mêmes inspirés de la poésie pastorale grecque. Le poème fait dialoguer la bergère Alithia (Vérité), qui représente le christianisme, et le berger Pseustis (Menteur), qui représente le paganisme.
Fol. 35 Neckam, Alexander (1157-1217), De nominibus utensilium, avec commentaires (ancien titre: Alexandri Neckam liber de nominibus utensilium domus, cum commentariis)
Incipit : « Qui bene vult disponere familie sue et domui sue et rebus suis, primo provideat sibi in utensilibus... » ; explicit : « ... firmiter quisque crediderit, salvus esse non poterit. » ; table des matières f. 51.
Né en Angleterre, Alexander Neckam étudie à Paris entre 1175 et 1182 environ, puis rentre en Angleterre pour enseigner. De nominibus ustensilium est l'un de ses premiers ouvrages (vers 1180-1187). Il s'agit d'une œuvre poétique dans laquelle il dresse une liste de mots de la vie pratique pour les commenter et en donner la définition ; il mentionne en particulier la boussole.
Fol. 52 v° Règles de comput ecclésiastique (ancien titre: Regulae compoti)
Tableau des lettres dominicales pour le calcul de la date de Pâques f. 52 v° ; incipit f. 53 : « Ad habendum ciclum solarem, secundum Garlandum, sive litteram dominicalem, quod idem est, in proposito, ut patebit, sumatur iste versus. Filius esto Dei, celum bonus accipe grates ».
Fol. 59 Raimondo de Peñafort (saint ; 1175?-1275), Somme pénitentielle (ancien titre: Fragmentum Summae confessorum Raimundi de Pennaforte)
Incipit : « Erudimini, qui judicatis terram. Ista verba preassumpta scripta sunt a psalmista, scilicet David, in secundo psalmo... » ; explicit : « ...illi qui morantur cum Judeis, unde dicent habere corpus Christi, etc. »
Raymondo de Peñafort est un Dominicain catalan, théologien et canoniste. Il écrit sa Somme pénitentielle entre 1222 et 1229/1235 (Summa de penitentia sive de casibus), c'est-à-dire juste avant son célèbre travail de synthèse pour les Décrétales de Grégoire IX (1230-1234).
L'influence de sa Somme pénitentielle se mesure aux nombreuses versions adaptées par d'autres auteurs, comme ci-après un abrégé versifié de sa somme par le Dominicain allemand Adamus Alderspacensis.
Fol. 72 Adam (12..?-13..? ; dominicain), Abrégé en vers de la Somme de Raimondo de Peñafort, avec commentaires (ancien titre: Summula confessorum, per magistrum Adam, de ordine Praedicatorum, metrice composita)
Incipit : « Summula de Summa Remundi prodiit ista / Non ex subtili, sed vili scribimus istam / Eloquio ...» ; explicit : « Quos decantabis in Pasche nocte require. / Finito libro, sit laus et gloria Christo ; / Dextera scriptoris benedicta sit omnibus horis. »
Abrégé versifié de la Somme pénitentielle de Raymondo de Peñafort, par le Dominicain allemand Adamus Alderspacensis, théologien et spécialiste de droit pontifical. La bibliothèque conserve un autre exemplaire de cette « Summula summae » ou encore « Summa metrificata » sous la cote Ms 226 (vers 1450).
Fol. 104 Facetus, avec commentaires (ancien titre: Johannis de Garlandia Facetus)
Incipit : « Cum nichil utilius humane, credo, saluti / Quam morum novisse modos et moribus uti ...» ; explicit : « Finis nempe bonus reddit laudabile pactum. / Explicit Facetus quem magister Jo. De Garlandia composuit. »
Le « Facet » ou Facetus est un poème didactique de magister Johannes, d'où les attributions diverses et non fondées à Jean de Garlande (1195-1272), comme dans notre explicit, ou à un pseudonyme Johannes Facetus (ou Faceti). Ce poème sur les bonnes manières dans la vie quotidienne a parfois pour supplément le Phagifacetus, sur les manières de table, par un probable contemporain de Jean de Garlande nommé Reinerus Alemanus.
Fol. 108 vo Chartula, ou Carmen ad Rainaldum, avec commentaires (ancien titre: Carmen de contemptu mundi)
Incipit : « Cartula nostra tibi mandat, dilecte, salutes ; / Plura videbis ibi, sed non mea dona refutes ...» ; explicit : « Hoc tibi dat munus qui regnat trinus et unus. / Explicit liber contemptus mundi. »
« Le Carmen ad Rainaldum, dit encore la Chartula d'après son incipit, est une œuvre à laquelle on hésite actuellement à donner un auteur, mais qui a connu un nombre déconcertant d'attributions médiévales : ce poème a été ainsi donné aux papes Damase, Célestin, Sylvestre Ier, à Jean de Garlande, à Etienne Langton, mais le plus nom le plus souvent avancé dans les manuscrits est celui de Bernard de Clairvaux. Il semble aussi qu'il faille rejeter l'attribution parfois retenue au XXe siècle du texte à Bernard le Clunisien, par ailleurs auteur du fameux poème en vers léonins le De contemptu mundi. La Chartula anonyme est un poème de la seconde moitié du XIIe siècle, avec deux versions la Chartula I éditée dans la Patrologie latine parmi les spuria de l'abbé cistercien et la Chartula II, tous deux textes pour lesquelles Robert Bultot annonçait en 1967 une liste de 153 manuscrits. » [...] « Les 371 hexamètres font alterner, selon des séquences irrégulières, les 84 hexamètres dont les finales riment entre elles aux 287 hexamètres léonins où la césure rime avec la fin de chaque vers. Le poème réussit donc avec bonheur ce qui plaisait particulièrement au goût médiéval : l'union de la poésie dactylique de facture antique avec l'usage mélodique de la rime. On peut supposer que c'est cette forme poétique jouant subtilement sur la variatio qui a assuré à la Chartula son succès, autant que son contenu proprement dit. On comprend que l'œuvre ait connu un succès durable dans les écoles médiévales : sa forme se présentait comme un modèle à imiter, son contenu moral, général et répétitif, convenait particulièrement à la formation d'enfants et de jeunes gens » (Giraud, 2011).
Fol. 115 v° Anonymus Neveleti, ou Aesopus, ou Romulus elegiacus, avec commentaires (ancien titre: Galfredi fabulae)
Incipit : « Ut juvet et prosit conatur pagina presens / Dulcius arrident seria picta jocis ...» ; explicit : « Fabula declara datque quod intus habet. / Finito libro, sit pastus jure magistro. »
Ce recueil de 62 fables d'Esope a été rédigé entre 1175 et 1200. Hervieux l'attribue en 1893 sans aucun argument solide à Walter l'Anglais (Walter of England, ou Gualterius Anglicus, archevêque de Palerme et fils du roi de Sicile Guillaume Ier). Son nom actuel « Anonymus Neveleti » provient de l'édition imprimée par Isaac Nevelet en 1610 à Francfort. Une traduction du XIIIe siècle en ancien français a été rédigée en dialecte de Franche-Comté. Cet Ysopet fait partie des « octo auctores », comme en témoignent les 188 manuscrits recensés.
Fol. 134 Avianus, Flavius (03..-04..), Fables, avec commentaires (ancien titre: Aviani fabulae)
Incipit : « Rustica deflenti parvo juraverit olim, / Ni taceat, rapido quod foret esca lupo ...» ; explicit : « Expedit insignem promeruisse necem. / Dicit fessa manus quod et explicit hic Avianus. »
Avianus écrit ce recueil de 42 fables, version latine des 42 fables non conservées de Babius. Avianus aurait dédié son recueil à Macrobe (« Theodosius », sans doute Flavius Ambrosius Macrobius Theodosius.
Fol. 147 Geoffroi de Vinsauf (11..-1210), Poetria nova (ancien titre: Galfridi de Vino salvo Poetria nova)
Incipit : « Papa, stupor mundi, si dixero papa Nocenti ...» ; explicit : « Scintillas jaciens, velox facundia, tanquam ...»
Geoffroi de Vinsauf, poète et précepteur du futur roi Richard Coeur de Lion. Il écrit cet art poétique à la fin de sa vie, entre 1208 et 1210. Le texte est interrompu dans notre exemplaire au vers n° 2071 sur les 2116 du poème.
Notes sur l'exemplaire en main
Reliure à ais de bois recouverts de peau chamoisée verte très usée, dos arraché, 4 nerfs, bride coupée, 1er et 4e cahiers détachés.
Table des matières
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