Fonds général (Ms 508 à 1004)

Déplier tous les niveaux

Cote/Cotes extrêmes

Ms 508 à 1004

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Bibliothèque municipale de Besançon

Présentation du contenu

Voir l'histoire de la conservation dans l'introduction et les appendices
L'accès aux collections patrimoniales est soumis à une autorisation préalable. Toute publication de documents inédits doit être notifiée à l'établissement.

 

Cote/Cotes extrêmes

Ms 533 à 598

Ms 535 - Properce (Propertius, Sextus Aurelius, 0050?-0015? av. J.-C.), Elégies ; suivi de Ovide (Ovidius Naso, Publius, 0043 av. J.-C.-0017), Héroïdes, épître XV. (ancien titre : Aurelii Propertii Nautae de amoribus Cynthiae)

Cote/Cotes extrêmes

Ms 535

Date

1475

Langue des unités documentaires

latin

Type de présentation matérielle et importance matérielle

104 feuillets

Dimensions et unité de dimensions

263 × 170 mm

Historique de la conservation

Boisot, no 93. 69, E. 19

Collection Enluminures

Ex-libris manuscrit de François Perrenot de Granvelle « Granvele, C. de Cantecroy » (sur deux des feuillets supérieurs de garde). Le volume avait été probablement acquis par le cardinal de Granvelle durant sa vice-royauté de Naples. Ex-libris manuscrit de Jean-Baptiste Boisot au XVIIe siècle ; n°93 de l'inventaire après-décès de Boisot en 1694 ; « Ex bibliotheca Joan. Bapt. Boisot Vesontini prioris de Grandecourt et de La Loye » ; bibliothèque publique de Saint-Vincent de Besançon au XVIIIe siècle. (cote 69 E 19). Note manuscrite du bibliothécaire Coste (an VIII, 1800).

Notes sur la zone de l'édition et de l'histoire bibliographique de la ressource

Toscano, Gennaro. "Gioacchino de Gigantibus". Dans : La Biblioteca Reale di Napoli al tempo della dinastia aragonese = La Biblioteca Real de Napoles en tiempos de la dinastia aragonesa. - [Valence, Espagne] : 1998, p. 437-440.

Notes sur la zone de la description matérielle

Vélin

Encadrement de première page formé par des rinceaux blancs sur fond multicolore, avec association de « putti », de perruches vertes et de lapins dorés; blason de sable à la fasce de gueules. Demi-encadrement de même style marquant le début de l'épître d'Ovide f. 97. Lettrines en or sur fond bleu, rose et vert, avec filigranes blancs. Ecriture minuscule florentine.

Notes sur le contenu

Ce beau volume a été copié à Naples en 1475 par Antonio Sinibaldi (f. 102 : « Antonius Sinibaldus Florentinus transcripsit Neapoli .M°.CCCCLXXV. Aug. die .XXX. »). Ce copiste florentin est « copiste et libraire » du roi de Naples Ferdinand Ier d'Aragon, entre 1469 et 1477. Sinibaldi retourne ensuite à Florence où il travaille pour les Médicis et pour Mathias Corvin. Les armoiries peintes au bas de la première page (de sable à la fasce de gueules) appartiennent vraisemblablement à l'entourage de Ferdinand Ier.

Détail folios :

Properce, Elégies f. 1

Incipit : « Aurelii Propertii / Nautae de amoribus /Cynthiae. Liber primus. / Cynthia prima suis miserum me cepit ocellis, / Contactum nullis ante cupidinibus. »
Explicit f. 94 vo : Liber quartus. « Moribus et celum patuit : sim digna merendo, / Cujus honoratis ossa vehantur equis. / Finis. / Cynthia facundi carmen juvenile Properti / Accepit, famam carminis ipsa dedit. »

Properce est l'auteur de quatre livres d'Élégies. L'élégie (en grec ancien elegeía, signifiant « chant de mort ») est une forme de poème. Dans l'Antiquité, était appelée « élégie » tout poème alternant hexamètres et pentamètres en distiques : ce sont les vers élégiaques. De nos jours, l'élégie est considérée comme une catégorie au sein de la poésie lyrique, en tant que poème de longueur et de forme variables caractérisé par son ton plaintif particulièrement adapté à l'évocation d'un mort ou à l'expression d'une souffrance amoureuse.

Le premier livre est publié en -25, avec Cynthia pour thème principal ; il est appelé « Cynthia monobiblos ». Ce livre attire l'attention de Mécène, qui invite Properce dans le cercle des poètes de cour. Un second livre, plus grand, est publié peut-être l'année suivante. Il inclut des poèmes adressés directement à Mécène et parle d'Auguste. Karl Lachmann, un scholiaste du XIXe siècle, s'appuyant sur le nombre important de poèmes ainsi que sur la mention dans le texte de « trois livres », suppose que le livre II qui nous est parvenu est le résultat d'une compilation tardive de deux livres séparés. Cette hypothèse est actuellement tombée en défaveur.

La publication du troisième livre a lieu après -23 : la mort de Marcus Claudius Marcellus (neveu d'Auguste), qui a lieu cette année-là, y est mentionnée. Son contenu montre le début chez le poète d'un glissement du simple amour vers des thèmes divers ; certains poèmes utilisent Amor comme un point de départ vers d'autres sujets. Le livre montre aussi le poète de plus en plus las de Cynthia, à la fois exigeante et volage et suggère une fin amère à leur passion amoureuse.

Le livre IV, publié après -16, dévoile le programme ambitieux du poète, et inclut plusieurs poèmes étiologiques qui expliquent l'origine de rites ou de légendes romains ou latins. Sans doute faut-il y voir l'influence de Mécène qui le pousse vers la grande poésie nationale. Il s'en approche avec précaution bien que l'on sente chez lui un désir d'émulation avec Virgile. La 6e pièce de ce livre IV est consacrée à la victoire d'Actium, les autres élégies transportant le lecteur aux premiers temps de Rome, où le poète n'hésite pas à donner vie à des dieux bizarres et parfois oubliés (Vertumne, Jupiter Férétrien) ou à des épisodes peu connus, mais toujours empreints de romanesque (Hercule et Bona Dea). Il ouvre ainsi une voie dans laquelle Ovide s'engagera plus franchement avec ses Fastes. Ce livre, le dernier de Properce, n'égale que de moitié le nombre de poèmes du premier.

f. 97 Ovide, Héroïdes, épître XV

Incipit : « Epistola Sapphos Lesbiae / ad Phaonem Siculum / Incipit. Foeliciter. / Nunquid ubi aspecta / Est studiose litera destrae& »

Explicit f. 102 : « O saltem misere crudelis epistola dicat / Ut mihi leucadie fata petantur auae. / Finis. / Antonius Sinibaldus Floren- / Tinus transcripsit Neapoli / .M°. CCCCLXXV. Aug. / Die. XXX. »

f. 103 vo et 104 vo Sentences et épigrammes en langue latine

Sur chacune de ces deux pages, un copiste, également florentin, a transcrit quelques sentences et épigrammes en langue latine; la plus importante de celles qui sont versifiées parmi ces petites pièces est signée : « Hieronymus Fortianus. F. »

Notes sur l'exemplaire en main

Reliure en carton couvert de velours noir très usé, dos arraché, plats détachés ; tranches ciselées et dorées.

Table des matières

  • Page décorée, avec armes (à identifier) - 1 2
  • Initiale ornée - 97 3