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Ms 508 à 1004

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Bibliothèque municipale de Besançon

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Voir l'histoire de la conservation dans l'introduction et les appendices
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Cote/Cotes extrêmes

Ms 533 à 598

Ms 567 - Poésies de D. Grappin, composées entre les années 1771 et 1818

Cote/Cotes extrêmes

Ms 567

Date

1771-1818

Langue des unités documentaires

latin

Type de présentation matérielle et importance matérielle

115 feuillets

Dimensions et unité de dimensions

355 × 220 mm

Historique de la conservation

Offert à la Bibliothèque par D. Grappin

Notes sur la zone de la description matérielle

Papier

Notes sur le contenu

Copies de la main de l'auteur.

En tête du recueil est un « Avis de l'auteur », ainsi conçu : « Les pièces qui forment ce recueil ne sont en grande partie que des à-propos de société, et il en est peu qui ne soient au-dessous du médiocre. La plupart sont le fruit de la complaisance du poète pour des amis qui les lui demandoient et qui les présentoient en leur nom à d'autres amis... »

Mais, ajouterons-nous, plusieurs de ces pièces dépeignent certains incidents qui se rattachent à l'histoire de la Franche-Comté ou qui se lient à la biographie de l'auteur, et ainsi le recueil offre un intérêt qui est indépendant de la valeur littéraire des morceaux qui le composent. L'auteur, Pierre-Philippe Grappin, né à Ainvelle-lez-Conflaus (Haute-Saône), le 1er février 1738, se fit Bénédictin à Luxeuil et compta parmi les meilleurs érudits de la congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe. Il adhéra à la constitution civile du clergé, sans cesser d'être fidèle aux principes de sa profession religieuse. Député en 1797 par les prêtres constitutionnels de la Haute-Saône à l'assemblée qui prit le titre de Concile national, il eut l'occasion de s'y lier avec Grégoire et les autres chefs de l'Église constitutionnelle de France. Claude Lecoz, devenu archevêque de Besançon, se reposa en partie sur lui de la réorganisation du diocèse, tandis que l'Académie de Besançon reconstituée le créait son secrétaire perpétuel. Malgré les préventions que le clergé de l'ancien régime manifestait contre lui, la pureté de ses mœurs et la dignité bienveillante de son caractère lui procurèrent les sympathies des hommes concilants de tous les partis. Il mourut à Besançon, le 20 novembre 1833, à l'âge de quatre-vingt-quinze ans et neuf mois. « Le matin même, dit son biographe Charles Weiss, il avait composé une pièce de vers adressée à un de ses jeunes compatriotes pour l'encourager à l'étude. » (Biographie universelle.)

Les principales pièces du reueil sont précédées des titres suivants :

Détail folios :

Fol. 4 « Copie de mon diplôme de Valmusien. » — « M. Roman, de Douay, a fondé la Société littéraire appelée Valmuse : elle tient ses séances au Valmuse, charmante maison de campagne où M. Roman a des jardins et des bosquets délicieux, et où le nom de chaque Valmusien est gravé sur l'écorce d'un arbre (fol. 3) »

Fol. 9-18 « Vérités dédiées aux femmes : 1779 »

Fol. 23-24 vo « Remercîment aux eaux de Luxeu. On l'a imprimé dans les affiches de la province, en 1771, n. 34 »

Fol. 31 vo-32 vo « Lettres patentes de l'Académie céleste établie en 1777, à la citadelle de Besançon, par Mme la comtesse de la Forest »

Fol. 40 vo-41 vo « Épître à M. Moreau, historiographe de France, qui m'avoit envoyé un recueil de ses poésies, intitulé : le Pot-pourri de Ville-d'Avray. »

Fol. 46 vo-49 « Allégorie lue à la séance publique de l'Académie de Besançon, le jour que M. de Grobois fils, premier président du parlement de Franche-Comté, fut installé directeur de cette Académie, le 24 août 1786 »

Fol. 57 vo-58 « Aux mânes de mon ami l'abbé Grandidier »

Fol. 66-76 vo « Éloge de Voltaire : discours en vers, qui n'a pas concouru pour le prix de l'Académie française en 1779 » ; pièce ironique, avec notes

Fol. 80-82 « Stances sur les États-généraux prochains : novembre 1788 »

Fol. 85 vo-86 « Sur la porte de communication de l'hôtel de M. le comte Louis de Narbonne au jardin des Bénédictins de l'abbaye de Saint-Vincent. 1788. » — C'était l'époque à laquelle le comte de Narbonne était à Besançon colonel du régiment de Piémont

Fol. 88 vo « A M. l'avocat Ordinaire, premier maire constitutionel de Besançon »

Fol. 91 « Le jour de la naissance d'un fils du général Marulaz [commandant à Besançon], peu après la naissance du roi de Rome [1811] »

Fol. 94 « A MM. les Dolois, à l'occasion de la statue de Louis XVI, érigée dans leur ville et dont l'inauguration a été faite le 14 décembre 1783 »

Fol. 98 « Inscription gravée sur une pierre destinée à être placée au sommet d'une forêt d'où l'on découvroit tout Port-Royal, et où nous nous rendions souvent M. Grégoire, M. Degola, gênois, et moi. » (Inscription latine, datée de 1801)

Fol. 98 vo « Couplets chantés le jour de saint Henri, fête de M. Grégoire, par sa mère adoptive. 1800 »

Fol. 100 « Sur le projet de rétablir l'Académie française, au moment où l'Institut venoit de se former contre le gré de ce qui restoit des Académiciens français..., lu à une veillée chez M. Grégoire, à Paris... »

Fol. 105 « Couplets chantés à Pelousey, chez M. le général de Viantaix, après la bénédiction d'une cloche de la cathédrale [de Besançon] : M. l'abbé Millot et Madame de Viantaix en avoient été parrain et marraine »

Fol. 108 « Couplets chantés chez M. l'archevêque Le Coz [1808], à un dîner qu'il donnoit à M. l'évêque de Rhosy et à tous les autres chanoines. » — L'évêque de Rhosy, Claude-Ignace Franchet de Rans, avait été sous l'ancien régime suffragant du siège métropolitain de Besançon ; lors de la restauration du culte, il accepta dans la même église un modeste poste de chanoine. Sa merveilleuse conservation était soulignée ainsi dans les couplets de son confrère Grappin

«.........
A Nestor Franchet fait envie ;
Malgré ses quatre-vingt-six ans,
Comme à l'aurore de sa vie,
Il nous retrace le printems
......... »

Fol. 109 vo-110 « 1803. Pour le jour [anniversaire] de la naissance de M. l'archevêque Le Coz, 22 décembre »

Fol. 112-113 vo « Aux Français en 1815 »

Fol. 115 vo « Couplets chantés dans un repas donné à l'occasion de la liberté rendue au général Radet : M. du Terrage, son ami, avait prié M. le duc d'Angoulême de la demander au Roi. » — Le général Radet, qui avait enlevé de Rome le pape Pie VII, fut accusé d'avoir préparé le retour de Napoléon aux Tuileries, en 1815 : le conseil de guerre de la 6e division militaire le condamna à neuf ans de détention dans la citadelle de Besançon ; mais sa grâce ayant été demandée par le préfet du Doubs, vicomte de Villiers du Terrage, elle lui fut accordée en 1818, après une captivité de deux ans

Notes sur l'exemplaire en main

Demi-reliure veau rouge