Fonds général (Ms 1005 à 1296)

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Cote/Cotes extrêmes

Ms 1005 à 1296

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Bibliothèque municipale de Besançon

Présentation du contenu

Voir l'histoire de la conservation dans l'introduction et les appendices.
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Cote/Cotes extrêmes

Ms 1171 à 1216

Ms 1183 - « Recueil des alliances de la famille de Colanges »

Cote/Cotes extrêmes

Ms 1183

Date

Seconde moitié du XVIIe siècle

Langue des unités documentaires

latin

Type de présentation matérielle et importance matérielle

51 feuillets

Dimensions et unité de dimensions

256 × 185 mm

Notes sur la zone de la description matérielle

Papier

44 pages sont remplies par des blasons dessinés avec goût et richement coloriés. Les pages sont encadrées de deux filets, l'un bleu et l'autre rouge, entre lesquels est un intervalle blanc.; Écriture très soignée

Notes sur le contenu

Il s'agit de la famille de Coulanges, « originaire de la province d'Auvergne, où est située la terre de ce nom, proche de la ville d'Issoire » (fol. 3). Ce recueil généalogique fut fait pour Philippe-Emmanuel de Coulanges, le cousin germain et le correspondant le plus fidèle de sa cousine germaine Mme de Sévigné, qui avait pour lui une tendresse fraternelle : « Je l'aime, disait-elle, comme ma vie. » Le dernier incident généalogique noté dans le recueil est du 15 février 1684 (fol. 17 vo) : d'où il y a lieu de croire qu'on le terminait vers cette époque.

La première image (fol. 2) représente un grand blason de la famille de Coulanges : écu d'azur, à la bande d'argent chargée d'un lion de gueules, au chef d'or chargé d'une aigle éployée de sable ; casque posé de front à grilles et bordure d'or, avec bourrelet et lambrequins aux métaux et couleurs de l'écu ; pour supports, deux anges gardiens tenant chacun un long bâton de voyage, chaussés de brodequins d'azur, vêtus d'une robe de même et d'une pèlerine noire, les ailes aux trois couleurs rouge, blanche et bleue ; pour cimier, un ange gardien en buste, identique à ceux qui servent de supports ; une banderole porte Cette devise : Et ducunt et protegunt.

Parmi les familles alliées à celle de Coulanges et qui, dans notre recueil, font l'objet de tableaux généalogiques ou de courtes notices, nous indiquerons les suivantes : d'Aguesseau (fol. 5 vo), de Bèze (fol. 6 vo), Le Fèvre d'Ormesson (fol. 7 vo, 26 vo, 41), Dugué (fol. 8 vo, 34 vo), de Rabutin-Chantal (fol. 10 vo), Le Hardy de la Trousse (fol. 13 vo), Turpin de Crissé (fol. 14 vo), de Harouys (fol. 15 vo), Le Prévost (fol. 28 vo), Le Mairat (fol. 32 vo), Molé (fol. 34), Lancizi (fol. 38), Séguier, Monthelon, Baillet (fol. 39), etc.

Sur le père et la mère de Mme de Sévigné notre recueil donne des indications qui rectifient plusieurs détails des renseignements empruntés au Mercure françois par les récents biographes de la charmante épistolière : « Celse-Bénigne de Rabustin, chevalier, baron de Chantal... estoit un gentilhomme des plus accomplis de son temps, qui, par son esprit et son courage, seroit parvenu à une fortune très considérable, mais il fut tué en la fleur de son aage à la descente des Anglois en l'isle de Ré, le 22me juillet 1627. Son corps fut inhumé dans l'église Saint-Martin de Ré, et son coeur fut apporté à Paris dans la sépulture de la famille de Colanges, où l'on avoit dessein de mettre cet épitaphe : Hospes, si tibi sunt virtus et pietas cordi, siste atque luge. Pauxillo cor maximum hic vasculo concluditur invicti herois Celsi Benigni de Rabustin, baronis de Chantal, hedui, qui constanti erga Principem fide, memor avitae nobilitatis, pro salute Galliae fortiter dimicans, occubuit aetatis flore primulo. Vernae conscius indolis, Anglus gloriae superstiti non invidit, positaque feritate, fassus strenuum bellatorem, securus ingemuit exanimi. Acerbae coedis Rhaea insula exuvias servat, cui ereptum illaesi amoris corculum Maria de Colanges conjux, heu ! veris nimium lachrimis spargit insolabiliter. Ladite Marie de Colanges mourut le 20me aoust 1633, aagée seulement de trente ans : gist dans la mesme sépulture, dans l'église des filles de la Visitation Ste Marie. De ce mariage est sortie une fille unique, Marie de Rabustin... » (fol. 10 vo).

Sur les dates précises du mariage et du veuvage de Mme de Sévigné, notre recueil diffère également quelque peu des biographies les plus autorisées ; voici comment il s'exprime (fol. 11 vo) : « Marie de Rabustin-Chantal... espousa, par contract du premier jour d'aoust 1644, Henry, marquis de Sévigné... Ledit marquis de Sévigné fut tué en duel par le chevalier d'Albret, le 5 febvrier 1651, aagé seulement de vingt-six ans, et laissa Marie de Rabustin, son espouse, veufve et mère de deux enfans : Charles, marquis de Sévigné, et Françoise-Marguerite de Sévigné. Il est enterré dans la sépulture de Colanges, dans l'église des religieuses de la Visitation, à Paris. »

La dernière figure du recueil reproduit le blason des Coulanges, entouré comme celui dont nous avons donné la description, mais avec un écusson meublé de huit quartiers sur lesquels ressortent les armoiries essentielles de la famille (fol. 48).

Notes sur l'exemplaire en main

Reliure de l'époque, en carton, couvert de maroquin rouge, avec dorure aux petits fers ; tranches dorées