Fonds général (Ms 1005 à 1296)

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Cote/Cotes extrêmes

Ms 1005 à 1296

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Bibliothèque municipale de Besançon

Présentation du contenu

Voir l'histoire de la conservation dans l'introduction et les appendices.
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Cote/Cotes extrêmes

Ms 1171 à 1216

Ms 1178 - « Ordonnances de l'ordre de la Toyson d'or », avec le blason des armoiries des chevaliers de l'ordre, depuis la première institution jusqu'à l'année 1587

Cote/Cotes extrêmes

Ms 1178

Date

Première moitié du XVIIe siècle

Langue des unités documentaires

latin

Type de présentation matérielle et importance matérielle

174 feuillets

Dimensions et unité de dimensions

241 × 162 mm

Historique de la conservation

Boisot, no 2074, 1o. — 105, 1o, G. 19

Notes sur la zone de la description matérielle

Papier

Dessins à la plume revêtus d'une légère coloration à l'aquarelle. Les lettres initiales, composées de rinceaux, auxquels s'associent quelques profils fantastiques, sont habilement composées et détaillées avec finesse ; dans le texte des « Ordonnances », elles ne sont ombrées qu'à la plume, mais en tête des paragraphes qui subdivisent le recueil des blasons, elles sont, comme ceux-ci, revêtues d'enluminures.; Écriture semi-gothique droite, avec quelques passages en caractères romains moulés, le tout de la main d'un dessinateur calligraphe franc-comtois

Notes sur le contenu

Ce volume comprend, en outre, quelques figures en pied, dessinées à la plume et coloriées, qui occupent une page entière : elles sont de la même main que les blasons, mais le dessin n'en est pas aussi habile. Ces figures sont les suivantes :

Détail folios :

Fol. 35 vo « Hérault d'armes » : il a sur la tête une couronne au pourtour de laquelle alternent les perles et les croisettes ; il est revêtu d'un tabard, sorte de dalmatique, ayant pour chamarure les divers quartiers du blason des ducs de Bourgogne ; dans sa main droite est une baguette blanche ; à côté de lui est un écu aux pleines armes de Bourgogne

Fol. 70 « Charles de Bourgongne, comte de Charrolois, etc. », c'està-dire Charles le Téméraire, qui remplaça son père, le duc Philippe le Bon, comme chef de l'ordre de la Toison d'or : il est représenté avec son armure de combat, le casque en tête, la main droite appuyée sur une grande épée et le bras gauche caché par un écu aux pleines armes de Bourgogne ; à côté de lui est sa devise : Ie l'ay empris

Fol. 77 L'empereur Maximilien

Fol. 83 « Philippe d'Austriche », fils de l'empereur Maximilien et de Marie de Bourgogne : vêtu d'une armure complète, par-dessus laquelle une houppelande fourrée, il a sur la tête un bonnet archiducal, s'appuie de la main droite sur un glaive de justice et a contre le bras gauche un écu blasonné d'Autriche et de Bourgogne

Fol. 95 « Charles V, empereur » : vêtu d'une riche armure, avec un manteau doublé de fourrure sur les épaules, la couronne impériale sur la tête, il a la main droite appuyée sur un glaive de justice, tient dans la gauche un globe crucifère et a contre le bras gauche un écu blasonné de l'aigle à deux têtes ayant en cœur les armes de la maison d'Autriche

Fol. 131 « Philippus 2, Hispan. rex » ; en haut, sur un ruban dominant le personnage, la devise : Nec spe nec metu. Le roi d'Espagne est tête nue, vêtu de sa cuirasse de bataille, la main gauche appuyée sur le pommeau d'une épée, un bâton de commandement dans la droite, un écu aux pleines armes d'Espagne contre le bras gauche, un casque posé à terre

Tout à la fin du volume (fol. 174), et sans affinité avec les textes et images de la Toison d'or, se trouve un portrait, analogue à ceux précédemment décrits, mais colorié seulement en camaïeu. Ce portrait représente un prince vêtu d'une riche armure, par-dessous un grand manteau à collet et bordure d'hermine, coiffé d'un bonnet à retroussis d'hermine, le cou entouré d'une fraise, la main gauche appuyée sur un glaive, le bras droit soutenant un écu blasonné de France et des provinces hollandaises. Au bas est cette inscription : « Franciscus RRR, filius et frater. » Sur la page qui fait face au portrait, on lit une épigramme intitulée « François de France ». Il s'agit du quatrième fils de Henri II, roi de France, nommé successivement duc d'Angoulême et duc d'Anjou, qui avait été élu roi par les provinces des Pays-Bas révoltées contre l'Espagne.

Voici l'ordre de succession des parties dont se compose le volume :

Fol. 1 « S'ensuyt la table du présent livre des ordonnances de l'ordre de la Toyson d'or »

Fol. 6 Ordonnances de l'ordre de la Toison d'or ; les ordonnances concernant les officiers de l'ordre ne s'y trouvent pas

Fol. 21 vo « Additions et altérations faictes aux Statulz du très noble ordre de la Toyson d'or, puis l'institution d'icelluy », jusqu'en l'an 1531

Fol. 27-31 Blancs

Fol. 32 « In insignia... D. Matthiae, archiducis Austriae... » Vers latins encadrés des blasons et suivis du texte de l'épître dédicatoire des Généalogies des comtes de Flandre, par Pierre Balthasar, volume imprimé à Anvers en 1580, in-fol

Fol. 35 « Devises ou enseignes » concernant divers événements et divers princes. L'une de ces devises chronogrammatiques applaudit en ces termes à la mort violente du roi de France Henri IV : « IVSTITIAE DOMINI RECTAE (1610) »

Fol. 36 « Des héraux d'armes créez par le bon duc Philippe, leurs ornemens, office et pouvoir. L'ordre et les ornemens des roys d'armes, héraulx et poursuyvans ne sont à passer soubz silence... »

Fol. 39 Blasons des armoiries des chevaliers de la Toison d'or : peintures et descriptions

Les textes qui séparent les groupes de blasons, aussi bien que ceux qui décrivent les armoiries peintes, sont empruntés au chapitre XII du livre XI des Mémoires de la république séquanoise de Louis Gollut, ouvrage imprimé à Dole en 1592.

Cette dernière circonstance indiquerait que notre manuscrit avait été calligraphié et peint en Franche-Comté : d'ailleurs, le papier dont il est composé porte la marque de fabrique de Baume-les-Dames. Le patriotisme franc-comtois de l'auteur lui a même fait confondre Jacques de Bourbon, cousin germain du duc Charles le Téméraire, fait chevalier de la Toison d'or, à Bruges, le 8 mai 1468, et mort quatorze jours après, à l'âge de vingt-trois ans, avec Jacques de Bourbon, un instant roi de Naples, qui finit à Besançon ses jours, sous l'habit de Cordelier, le 24 septembre 1438, âgé de soixante-huit ans. Quant à l'époque de l'achèvement de ce beau recueil, elle ne saurait être antérieure à l'année 1610, puisque l'un des textes qui y sont transcrits fait allusion à la mort de Henri IV.

Notes sur l'exemplaire en main

Reliure de la fin du XVIIe siècle, en carton, couvert de basane