Fonds général (Ms 1 à 507)

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Cote/Cotes extrêmes

Ms 1 à 507

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Bibliothèque municipale de Besançon

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Voir l'histoire de la conservation dans l'introduction et les appendices

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Cote/Cotes extrêmes

Ms 401 à 427

Ms 422 - Renaut de Louhans (12..?-13..), La Consolation de Philosophie, de Boèce, traduite en vers français

Cote/Cotes extrêmes

Ms 422

Date

Seconde moitié du XVe siècle

Langue des unités documentaires

latin

Type de présentation matérielle et importance matérielle

65 feuillets à 2 colonnes

Dimensions et unité de dimensions

277 × 172 mm

Historique de la conservation

Jean Etienne de Saint Thomas ; achat 150 francs en 1835 par la bibliothèque municipale de Besançon (lettre de 1833 à Charles Weiss contenue à la fin du manuscrit) 

Notes sur la zone de la description matérielle

Moitié papier et moitié parchemin

Notes sur le contenu

Incipit «Fortune mere de tristeor ») - Explicit: «E ly pardoint tout ces meffait. Deo gracias. Amen.»

f. 2: livre I

f. 19 v°: livre II

f. 40: livre III

f. 52: livre IV

f. 61: livre V

f. 64 v° : « Explixiunt omnes libri superius scripti. Amen. Et scripcit Johennez Vacheti de Sancto Albino. (Signé :) Johennes Vacheti. »

Le manuscrit est une copie d'une traduction en vers français de la Consolation de la philosophie de Boèce (Anicius Manlius Severinus Boethius, vers 470/475-524). La Consolation de la philosophie est un dialogue philosophique écrit vers 524, alors que Boèce est incarcéré et condamné à mort.

Il s'agit d'une copie par Jean Vachet de Saint-Aubin (Jura), qui est très fautive

La traduction est de Renaut de Louhans, jacobin au couvent de Poligny, achevée le 31 mai 1336 («l'an mil III C & six & trente le daroie jour de may» f. 64 v°). Il existe quatre traductions différentes en vers de la Consolation de Boèce. Les copies manuscrites de la traduction de Louhans ne sont pas attestées avant le XVe siècle, ce qui peut expliquer les nombreuses fautes de français dues à l'évolution de la langue durant cet intervalle (Vayssière). On en dénombre trente-sept copies ce qui montre le succès de cette traduction.

«La traduction française de la Consolation de Boèce, faite par Jean de Meun est celle qui rencontra la plus grande diffusion entre le XIIIe et la fin du XIVe siècle» (Perret, p. 112). La diffusion de la traduction de Renaut de Louhans se place sur le même plan que les traductions de Jean de Meun ou Charles d'Orléans (Vayssière, p. 337).

Sa forme fait alterner vers et prose. Il s'agit d'une une œuvre néoplatonicienne dans laquelle la poursuite de la sagesse et l'amour de Dieu sont décrits comme les véritables sources du bonheur. Dans cette œuvre autobiographique Boèce se décrit rédigeant des vers accompagné par quatre Muses, ensuite chassées par dame Philosophie. Celle-ci dialogue avec Boèce au sujet de sa condition, en évoquant le divin, la providence, la liberté, le déterminisme, le bonheur, la vertu, la justice, à la manière des dialogues socratiques «La mise en scène du dialogue et les poèmes qui en rythment le déroulement libérateur, doivent quelque chose à un autre chef-d'œuvre de l'Antiquité tardive: LesNoces de Mercure et de Philologie de Martianus Capella».

Les feuillets de garde du manuscrit sont des copies d'actes d'une procédure instruites, en 1422, devant le parlement de Dole, alors capitale du comté de Bourgogne. Ces actes sont émis par Philippe le Bon duc et comte de Bourgogne. Philippe le Bon était un grand bibliophile et il est à l'origine de traductions de textes latins en langue vulgaire.

Ce manuscrit appartenait en 1833 au chevalier de Saint-Thomas. Il a été acheté par la Bibliothèque, en 1835, pour 150 francs.

Manuscrit numérisé -- Fonds général

Notes sur l'exemplaire en main

Le papier date de 1417/1436 (aux folios 21, 41 et 61, cloche en filigrane réf. Briquet 4082 : papetier de Cologne, 1417). Ce filigrane apparaît aussi dans un manuscrit de 1425 conservé à la BM de Salins (Jura ; cote 30, f. 331 ; cité dans Samaran 1965). Reliure à ais de bois recouverts de peau chamoisée jaunâtre. Les feuillets de garde du manuscrit sont des copies d'actes d'une procédure instruite en 1422, devant le parlement de Dole, alors capitale du comté de Bourgogne.

Mots clés personnes