Boisot, no 2074, 2o. — 109, G. 19

Papier

Grandes lettres composées de rinceaux et de profils fantastiques, très habilement dessinées à la plume ; blasons également exécutés à la plume ; quelquesuns de ces dessins sont coloriés.; Écriture d'un dessinateur calligraphe franc-comtois

Le « Traicté du blason des armoiries », précédé d'une table (fol. I-II), débute ainsi (fol. 1) : « Ce petit traicté sera divisé en sept livres : au premier nous parlerons de l'escu, des métaux, couleurs et des fourrures de l'armoirie ; au second des diverses divisions de l'escu ; au treizième des divers pointz ou places de l'escu ; au quatrième des diverses marques ou symboles imprimez dans l'escu ; au cinquième du nombre et de la disposition des marques d'armoirie et de la façon de blasonner un escu party en plusieurs escussons ; au sixième des marques des cadetz et filetz de bastardise, au septième des ornementz de l'armoirie. » — Le livre sept et dernier se termine par un chapitre IX intitulé « Du Toison », dont voici les dernières lignes (fol. 69) : « Il y a aussi des vefves qui entourent la moitié de leurs escuz, où les armes de leur mary sont, d'un toison, et l'autre partie, où sont leurs armes, de ceste cordelière ; et cecy suffira pour ce Traicté. » — Le chapitre III du livre I comprend un dessin du « crequier de noblesse », sur la banderole duquel est la date 1631 (fol. 10). Le « Traicté » n'était pas de beaucoup antérieur à cette date, car l'auteur y fait mention d'un anoblissement décerné par le roi de France Louis XIII, durant le siège de la Rochelle, c'est-à-dire entre le 10 août 1627 et le 29 octobre 1628.

Détail folios :

Fol. 69 vo-80 Blancs

Le « blason des armoiries », qui forme la deuxième partie du volume, est immédiatement précédé (fol. 80 vo) d'un blason, qui pourrait être celui de l'auteur de ce second ouvrage : c'est un écu non colorié, sur lequel est un chevron, accompagné de trois besants ou tourteaux, deux en chef et un en pointe, casque posé de profil, avec lambrequins d'or et de gueules ; pour cimier, un demi-vol dont les plumes supportent trois besants ou tourteaux. Au dessus de ce blason, on lit, en grandes capitales, la devise : Bonté ne t'haïra. — Notre copie ne diffère que par quelques interversions des imprimés de l'ouvrage de Hiérosme de Bara ; mais elle est incomplète du dernier tiers de cet ouvrage.

Le papier de ce volume porte en filigrane le mot BAVME, mis en fasce dans un écusson oblong, ce qui est un indice de la confection du manuscrit en Franche-Comté.

Reliure de la fin du XVIIe siècle, en carton, couvert de basane brune