Papier

Autographe.

Le volume s'ouvre par une « Préface » qui contient les aveux de l'auteur quant à l'allure si décousue de sa Bibliothèque séquanoise. « Le Kalendrier des sainctz, dit-il, n'est qu'un mourceau d'un plus grand ouvrage auquel je m'occupe, soubz le tiltre de Bibliothèque séquanoise, où j'ayt (sic) dict que les bibliotèques d'à présent ne sont pas seulement composées de livres, mais encor de médailles, de bustes, de globes, de coquillages, de cristaux et de cent autres curiosités divertissantes..., et que je prétendoit (sic) composer la mienne de la mesme façon ; que les livres en seront bien la base, mais que j'espéroit (sic) d'en rendre les ornemens encor plus nombreux : qu'en parlant quelquefois d'un petit livre composé par un autheur du pays, j'en feroit (sic) une dissertation suffisante à remplir un juste volume ; d'autrefois que sur le chapitre d'un autheur du parlement de Dole, je donneroit (sic) une histoire de cette compagnie... » (Fol. III.)

« La Bourgongne séquanoise saincte » est divisée en autant de livres qu'il y a de mois dans l'année. Sous la rubrique de chacun de ces mois, les notices des saints ou Bienheureux se succèdent suivant l'ordre diurnal des fêtes. En dehors des personnes canonisées ou béatifiées, l'auteur a compris dans son « kalendrier » des personnes mortes en odeur de sainteté ; telles sont : Thérèse de Jésus (Jeanne Bereur), fondatrice des Carmélites en Franche-Comté, morte le 10 janvier 1657 (fol. 4) ; Claire-Françoise Recy, de Besançon, fondatrice des Tiercelines de Paris, morte le 1er avril 1627 (fol. 37 vo) ; Anne de Xaintonge, fondatrice des Ursulines de Franche-Comté, morte le 7 juin 1621 (fol. 73) ; le P. Étienne Marmet, le promoteur de la dévotion à Notre-Dame Libératrice, mort à Salins, le 12 février 1654 (fol. 19 vo) ; le P. Jean Lejeune, de l'Oratoire, prédicateur célèbre, mort le 19 août 1672 (fol. 105 vo) ; Pierre Fourier, réformateur des chanoines réguliers, mort à Gray, le 9 décembre 1640 (fol. 183 vo) ; le solitaire Jean-Baptiste, mort en Anjou, le 24 décembre 1691, après avoir vécu six années à Poinson-lez-Fays, alors du territoire comtois, individu mystérieux que sa ressemblance avec Henri IV faisait passer pour le comte de Moret, fils naturel de ce monarque, qui pourtant était bien resté sur le champ de bataille de Castelnaudary (fol. 201 vo).

On trouvera en outre dans ce volume des notices sur « Nostre-Dame des Jacobins, à Besançon » (fol. 8), sur le Saint-Suaire de Besançon (fol. 83), sur la « translation de l'hostie miraculeuse de Faverney à Dole » (fol. 195).

A la suite de la « Préface » est une « Table alphabétique des sainctz de ce kalendrier » (fol. VI Vo).

Reliure carton, couvert de parchemin