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Date
Langue des unités documentaires
Type de présentation matérielle et importance matérielle
Dimensions et unité de dimensions
Historique de la conservation
Boisot, no 114. 137, E. 19
Collection Granvelle : manuscrits
Manuscrit numérisé -- Fonds général
Le manuscrit fait partie de la famille de manuscrits que Schindler place sous le sigle et qui se compose des manuscrits suivants : Venise, Bibliotheca Marziana, Marcianus 414 (colloc. 858) ; Madrid, Escorial, Escorialensis T-I-12 e tEscorialensis -I-11 ; Urbino, Urbinas gr. 107 ; Paris, Bibliothèque nationale de France, Parisinus gr. 1687 ; Ravenne, Ravennas 432. Le texte du manuscrit 484 est, d'après Schindler, une copie du manuscrit de la bibliothèque de l'Escorial coté -I-11, dont l'archétype est le Laurentianus 56.1 (Florence, Bibliothèque laurentienne). Selon Schindler, ce manuscrit est de la main de Jean Mavromatis au même titre que les manuscrits 405, 406, 408, 480, 835, 841 et 847. Il aurait été copié en Italie dans la fin de la première moitié du XVIe siècle pendant que le manuscrit -I-11 se trouvait en Italie.
Manuscrit ayant appartenu au cardinal Antoine de Granvelle, XVIe siècle ; signalé dans l'inventaire du palais Granvelle en 1607 : «Polyaeni strategemata, en grec, manuscrit 18 gros » et dans celui du Ms. Chifflet 78 «Un aultre relié comme les précédents intitulé Polyaeni stratagematum libri octo in folio espais de deux doigs, cotté X » ; cotes manuscrites « X 67 », XVIIe s. ; ex-libris manuscrit de l'abbé Jean-Baptiste Boisot, XVIIe s. : « Ex Bibliotheca Joannis Baptistae Boisot Vesontini Prioris de Grandecourt et de la Loye » ; cote de l'inventaire après-décès de Boisot, 1694 « Cent quatorze » ; cotes de la bibliothèque publique Saint-Vincent de Besançon, XVIIIe s. « H 19 Cotte cent trente sept ».
Notes sur la zone de l'édition et de l'histoire bibliographique de la ressource
Henri Omont, Catalogue général des manuscrits des Bibliothèques publiques de France, Départements, Catalogues des manuscrits grecs, Paris, 1886, p. 12.
Eduard Gollob, « Die griechischen Handschriften der öffentlichen Bibliothek in Besançon », inSitzungsberichte der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften in Wien, Philosophisch-Historische, vol. 157, 6, 1908, p. 19.
Fr. Schindler, Die Überlieferung der Strategemata des Polyainos, Vienne, 1973, p. 101-105 et p. 281.
K. Bordersen (éd.), Polyainos. Neue Studien, Berlin, 2010
Notes sur la zone de la description matérielle
Papier vergé et glacé, italien. - Filigrane : flèches, type Briquet 6289-6300
Notes sur le contenu
Polyen, grec né en Macédoine, actif au milieu du IIe s. ap. J.C , mène une carrière d'avocat à Rome sous les empereurs Marc-Aurèle et Lucius Verus. C'est à eux qu'il dédie son ouvrage Stratagèmes ou Ruses de guerre, formé de 900 récits tirés de différents historiens grecs dont les œuvres sont perdues. Tous ces récits sont regroupés dans différentes catégories : ruses des Macédoniens, ruses des barbares, ruses des femmes.
Les textes de stratégistes antiques ont connu, à la Renaissance, un véritable engouement : ils accompagnent et légitiment l'émancipation de l'art militaire de l'éthique médiévale, qui privilégiait le duel et l'affrontement de forces « égales » alors que l'art de la guerre dans l'Antiquité était différent : selon Xénophon, les combats devaient être rendus inégaux par l'intervention de l'intelligence.
Polyen, quant à lui, estimait qu'il y avait deux manières de combattre : soit l'on devait utiliser la force pour l'emporter dans la bataille, soit l'on devait faire appel à la ruse pour l'emporter sans combattre. Il semble avoir préféré la seconde méthode, son but étant d'éviter le combat, et le cas échéant, le rendre le moins sanglant possible en employant des stratagèmes.
L'importance de la réception des textes des stratégistes antiques au XVIe siècle montre une volonté de concevoir un nouvel art de la guerre pour faire face à l'usure du code chevaleresque et à l'apparition de nouvelles techniques de bataille, notamment avec l'emploi de la poudre noire.
Notes sur l'exemplaire en main
Reliure parisienne, veau, à décor doré, première moitié du XVIe siècle, réalisée pour le cardinal Antoine de Granvelle) : un encadrement de petits fers avec fleur de lis à chaque angle extérieur ; décor losange/rectangle et étoile à 6 branches avec aigle bicéphale couronnée à chaque angle du rectangle, fers pleins, fers courbes ; tranches sont dorées et ciselées ; titre de l'ouvrage peint en or sur bande de pourpre en haut de la tranche de gouttière
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