Versement du 08/11/2004

Dernier ajout le 28/06/2013

Communicable

Archives municipales et communautaires de Besançon

L'histoire du théâtre municipal de la ville de Besançon commence en 1775 lorsque Claude Nicolas Ledoux, architecte, entrevoit la construction d'un théâtre. Celui-ci voit le jour en 1784. Toute la période du XIXe et début du XXe siècle est marquée par de nombreuses représentations d'opéras et d'opérettes. Détruit par un incendie le 29 avril 1958, le théâtre est aussitôt reconstruit, dans un style différent que celui du XVIIIe siècle et ouvre à nouveau ses portes en 1959.

Le théâtre du casino Besançon-Mouillère est un édifice appartenant à l'ancien établissement thermal  d'appellation « Besançon-les-Bains ». Le thermalisme étant en vogue au XIXe siècle, dans les régions de l'est de la France, la ville entreprend la construction de plusieurs édifices entre 1891 et 1896 (casino, salle de spectacle, syndicat d'initiative notamment) et porte une politique importante en ce sens.  Le casino comprend une grande salle pouvant accueillir de nombreuses représentations théâtrales, de danses, d'opéras ou encore de concerts. Les partitions conservées dans ce fonds, rendent compte d'une partie des représentations réalisées et de la programmation du casino Besançon-Mouillère.

Très peu d'éléments permettent de retracer l'histoire de la conservation de ce fonds. Si de nombreuses archives, lors de l'incendie du théâtre en avril 1958, ont été détruites, il semble acquis que l'ensemble du fonds de partitions était conservé ailleurs.

La consultation des registres d'entrées des manuscrits de la bibliothèque d'étude et de conservation ainsi que les enquêtes statistiques annuelles envoyées aux Archives de France entre 1966 et 2002 (948 W 2) et 2003-2017 (948 W 3) ne contiennent pas d'éléments sur l'histoire de ce fonds.

Entre 1989-1991, ces documents ont, à priori, été successivement entreposés au Kursaal puis conservés dans les anciens locaux des Archives municipales situés à la citadelle de Besançon, avant d'être transférés en urgence et temporairement aux Archives départementales du Doubs suite à une contamination provoquée par la mérule domestique (champignon s'attaquant au bois et à la cellulose de papier) sur une partie des documents conservés à la citadelle. La consultation de la cote 948 W 1 relative à la conservation des archives à la citadelle montre que la majorité des partitions présentes dans ce fonds ont subi un traitement sous vide à l'oxyde d'éthylène, seul remède à pouvoir traiter et éliminer les spores de champignons et les moisissures. Une partie de ces partitions ont ensuite été rendues au théâtre, avant d'être à nouveau versées à la bibliothèque d'étude et de conservation.

Par la suite, les documents ont été entreposés, dans des locaux loués provisoirement par la ville dans un entrepôt situé à Thise avant d'être transférés en 1997 dans les bâtiments loués à la Société d'Archivage Moderne (place Guyon à Besançon) et destinés à conserver les fonds contemporains de la série W (dont la collecte a commencé en 1995). S'il est certain que ce fonds provient du théâtre municipal, aucune trace de versement n'existe à ce sujet. 

Versement

Ce fonds, assez exceptionnel par son contenu et son volume est susceptible d'intéresser et d'interroger l'histoire musicale locale, régionale mais aussi nationale voire européenne puisque certaines partitions font mention de représentations dans de nombreuses villes de France mais aussi à l'étranger comme en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie ou encore en Suisse. Il est composé d'un ensemble de partitions musicales d'opéras relevant essentiellement du théâtre lyrique, en particulier des opéras (conducteur(s) et parties instrumentales) provenant du théâtre municipal de la ville de Besançon. La langue d'écriture des documents est essentiellement en français mais quelques partitions et annotations sont formulées en italien. Le conducteur est le livret du chef d'orchestre. Quant aux parties instrumentales, elles concernent les livrets personnels des musiciens (exemple : le violon, l'alto, le violoncelle, la contrebasse). Les partitions du théâtre-casino de la Mouillère sont en format plus réduit et sont propres à la programmation de cet établissement public. Elles sont majoritairement orientées vers la musique instrumentale.                                           

La conservation et les éliminations pratiquées lors du traitement de ce fonds ont porté essentiellement sur les critères suivants : conservation intégrale de tous les conducteurs et des parties instrumentales manuscrites,  conservation des parties instrumentales présentant des annotations mentionnant des dates de tournées, des lieux pour les représentations, des noms et prénoms de musiciens, des signatures, des dessins réalisés par les musiciens. En l'absence de conducteur, il a été décidé de conserver l'ensemble des parties instrumentales imprimées de l'opéra en question. La totalité des parties instrumentales provenant du casino de Besançon-Mouillère ont également été conservées car elles permettent de rendre compte du répertoire et des différentes représentations jouées au petit théâtre du casino de la Mouillère à Besançon.

Il a été décidé d'éliminer les parties instrumentales imprimées sans annotations particulières comportant uniquement des annotations musicales et ne présentant aucun intérêt historique. Aussi, les doublons (conservation de l'exemplaire le plus annoté) et les parties instrumentales isolées, ne pouvant être identifiées ou en très mauvais état de conservation (moisissures développées) ont été éliminées

Pas d'accroissement prévu. 

Le mode de classement a été effectué par types d'opéras présent dans ce fonds (Opéras comiques, grands opéras, opéras-bouffes, opérettes, ballet, opéras fééries, opéra semiseria, œuvre liturgique, folie musicale, saynètes lyriques) et de manière décroissante selon le nombre d'œuvres comprises dans ces différentes catégories. Puis, les œuvres ont été classées à l'intérieur de ces catégories dans un ordre chronologique correspondant à la date de la première représentation de l'opéra en question. Chaque ensemble de partitions est classé selon leur numérotation. En effet, il est possible de trouver, pour certains opéras, des parties instrumentales numérotées de manière manuscrite (1-2 voire parfois 3), relatif certainement à divers représentations et orchestres. C'est pourquoi le plan de classement comprend, pour une majorité d'opéras, des parties musicales numérotées (parties musicales n°1, parties musicales n°2).

À l'intérieur de ces ensembles, un classement selon la typologie des instruments, propre à l'ordre établi par les différentes familles d'instruments, est effectué (cordes, instruments à vent, percussions).

Concernant les partitions du petit théâtre de la Mouillère à Besançon, afin de respecter la typologie déjà établie et l'intégrité du fonds, par ordre alphabétique de nom de compositeur ou de chef d'orchestre, il a été décidé de conserver ce type de plan de classement.

Ce fonds de partitions musicales est librement communicable à l'exception des documents  présentant des tâches de moisissures, conservés sous les cotes : 2R 286, 2R 287 & 2R 395.

Ces documents étant conservés au dépôt extérieur, leur communication en salle de lecture est soumise à un délai de 48h minimum.

Communicable

Les documents communicables sont librement utilisables dans les conditions prévues par le règlement de la salle de lecture.

Certaines parties instrumentales contiennent des spores de champignons relative à de la moisissure (2R 286, 2R 287 et 2R 395).

Des ensembles de partitions de même origine, complétant ce fonds, sont conservés par la Bibliothèque d'étude et de conservation de la ville de Besançon sous les cotes comprises entre MUS GF 20003-37.

Des ensembles de partitions, de même nature, sont conservés par le conservatoire du Pays de Montbéliard à travers le fonds More-Pradher ainsi que par les Archives municipales de la ville de Montpellier à travers la série 1S partitions de musique.

La BNF a publié et mis en ligne, sur le site internet Gallica, certaines parties instrumentales des mêmes opéras présents dans ce fonds. Toutefois, celles-ci sont, dans la grande majorité des cas, uniquement imprimées et sans annotations particulières.

Ce fonds est également à rapprocher aux éléments de la série 2R Sciences, Lettres et Arts, conservés par les Archives municipales de la Ville de Besançon et comprenant un fonds propre au théâtre municipal et au théâtre du casino complétant le fonds de partitions musicales. Également, certains éléments de la série 1R (notamment les boites 1R 15 et 1R 83) donnent de nombreuses informations sur la composition de l'orchestre du théâtre municipal. Ainsi, on y retrouve les fiches d'engagement au sein de l'orchestre de certains musiciens ayant signé leurs livrets de parties musicales. Ces documents donnent aussi des informations précieuses sur le répertoire et l'organisation du théâtre municipal de Besançon.

La Bibliothèque d'étude et de conservation conserve une partie de la programmation du théâtre municipal d'une grande partie du XXe siècle sous la cote PER 6495.

Également, la presse locale de l'époque fait l'écho des représentations d'opéras du théâtre municipal de la Ville de Besançon et du théâtre du casino Mouillère. Ces journaux, comme l'Éclair Comtois, sont entièrement numérisés et disponibles en ligne sur le site internet Gallica. Sont également consultables en ligne la revue de presse Besançon-Théâtre dont les parutions sont datées de 1879 et contiennent certaines informations sur la programmation du théâtre municipal.

Une partie de la programmation du théâtre municipal et du casino de la Mouillère est également consultable sous la cote 1032 W 1. 

Andràs Batta, Opéra, Espagne, Éd. Köneman, 2000, 923 p.

Catalogue des fonds musicaux anciens conservés en Franche-Comté, Aix-en-Provence, Éd.Edisud, 367 p.

Direction du théâtre de Besançon, Besançon, Imprimerie Charles Deis, 1834, 16 p.

Jean-Noël Crocq, Fosses notes : une autre histoire de l'Opéra, Paris, Éd. Premières loges, 2020, 256 p.

Remy Campos & Aurélien Poidevin, La scène lyrique autour de 1900, Paris, Éd. L'œil d'or, 2011, 457 p.

Les dates extrêmes correspondent aux dates de première représentation des œuvres présentes dans ce fonds. En effet, si ces ensembles de partitions ont été produites au cours du XIXe début XXe siècle, faute d'informations nécessaires, il n'a pas été possible de déterminer les dates précises de production des documents. Aussi, les programmes et les dossiers de programmation des saisons du théâtre n'ont pas tous été conservés ce qui ne permet pas de connaître les dates d'entrée des œuvres au répertoire du théâtre municipal de Besançon.

Certains ensembles de partitions sont numérotés au tampon. Ces numérotations sont les propriétés de l'agence dramatique théâtrale « Arthur Pougin » qui louait des ensembles de partitions aux orchestres d'opéras.

Versement

Ces documents étant conservés au dépôt extérieur, leur communication en salle de lecture est soumise à un délai de 48h minimum.