No 130

Papier

La partie essentielle de cette correspondance consiste dans les lettres écrites, principalement à Philippe Chiflet, par Claude d'Achey, élu archevêque de Besançon en 1637. Lorsque le prince Thomas de Savoie avait travaillé, de concert avec le cardinal son frère, à faire valider l'élection de Claude d'Achey comme archevêque de Besançon, il avait obtenu de ce prélat que Philippe Chiflet serait son vicaire général. Philippe Chiflet reçut ce titre, mais ne put quitter la cour de Bruxelles pour assister l'archevêque dont il était l'ami. Sa fonction de vicaire général fut remplie, de 1639 à 1647, par Jacques de Blavier, puis, durant l'espace d'une année, par Jules Chiflet, qui quitta ce poste pour occuper à Madrid l'emploi de chancelier de la Toison d'or. Les lettres écrites par Claude d'Achey à Jean-Jacques, à Philippe et à Jules Chiflet commencent au 9 novembre 1627 et finissent au 3 décembre 1653. Le prélat qui les écrivait mourut dans le château archiépiscopal de Gy, le 17 octobre 1654. Ces lettres, adressées de Besançon à des personnages qui étaient les agents confidentiels des relations de l'archevêque avec le gouvernement de Bruxelles, fournissent d'intéressants détails sur l'état lamentable du diocèse de Besançon, pendant cette affreuse guerre de dix ans et plus qui enleva les neuf dixièmes de ses habitants à la province de Franche-Comté.

En dehors de ce groupe principal, on peut citer dans le recueil qui nous occupe : une lettre de l'archevêque Claude de La Baume au conseiller Laurent Chiflet, Rome, 1er août 1570 (fol. 2) ; quatre lettres de l'archevêque Ferdinand de Rye à Jean-Jacques Chiflet, 22 août 1616-30 janvier 1626 (fol. 5-8) ; quinze lettres de François de Rye, haut doyen, puis coadjuteur et enfin archevêque de Besançon, aux deux frères Jean-Jacques et Philippe Chiflet, 16 mai 1620-24 février 1637 (fol. 13, 18, 20, 22, 26, 27, 30, 35, 38, 39, 40, 58, 59, 60, 63) ; deux lettres de Jean de Watteville, évêque de Lausanne, à Jean-Jacques Chiflet, 5 novembre 1618-5 octobre 1620 (fol. 14, 16) ; une lettre de Paul Boudot, de Morteau, évêque de Saint-Omer, félicitant le beaupère de Jean-Jacques Chiflet de l'ouvrage publié par celui-ci sur Vesontio, 2 août 1619 (fol. 15) ; une lettre de Philippe Patornay, évêque d'Andreville et suffragant de Besançon, à Jean-Jacques Chiflet, 21 juin 1634 (fol. 54) ; une lettre du P. Emmanuel de Saint-Joseph (Claude-Emmanuel d'Achey, frère de l'archevêque de ce nom), carme déchaussé, à Philippe Chiflet, 21 janvier 1645 (fol. 337) ; une lettre de Charles-Emmanuel de Gorrevod, archevêque élu de Besançon, à Philippe Chiflet, 11 décembre 1654 (fol. 482) ; six lettres de Jean-Jacques Fauche, prieur de Morteau, haut doyen, puis archevêque de Besançon, à Philippe Chiflet, 19 octobre 1646-1er août 1660 (fol. 387, 483, 491, 494, 497) ; une lettre du chanoine Marc de Valimbert à son confrère et cousin Philippe Chiflet, relatant, quatre jours après l'événement, les circonstances de la mort de l'archevêque Claude d'Achey, 21 octobre 1654 (fol. 480).

Parmi les pièces annexées à quelques-unes des lettres de Claude d'Achey, nous mentionnerons une copie de l'acte de ratification, par l'empereur d'Allemagne, du concordat qui mettait fin aux longs débats de l'archevêque et de la commune de Besançon, relativement aux limites de leur juridiction réciproque, 26 juillet 1645 (fol. 347).

Couverture en parchemin, au dos de laquelle on lit, de la main de Jules Chiflet : « Epistolae variorum archiepiscoporum Bisontinorum ad Chifletios »