Eglise Notre-Dame

2 medias répartis dans 2 lots

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Cote/Cotes extrêmes

DPH-1001-1 à DPH-1001-146

Date

2012

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Direction du Patrimoine Historique

Origine

Engagée en 2006, la campagne d'inventaire des biens immobiliers des églises, propriétés de la Ville de Besançon, se poursuit et nous révèle peu à peu l'importance d'un pan entier de notre patrimoine qu'on pouvait ignorer jusqu'alors et qui ne cesse de nous réserver, çà et là, d'heureuses surprises.
L'église Notre-Dame, récemment désaffectée, en est un bon exemple qui nous propose, au travers de cet inventaire, quelques caractéristiques qui n'appartiennent qu'à elle. Il en est ainsi de certains lieux, plus marqués que d'autres par une période ou un courant artistique. La Madeleine s'illustre par sa collection de tableaux, on le sait. Saint-Maurice, on le verra plus tard, est comme une église de campagne en ville. À Notre-Dame, il faut y chercher les meilleurs témoignages de l'art du XIXe siècle finissant, en matière de vitraux et de peinture religieuse, avec, notamment, l'immense frise de Joseph Aubert (1849-1924).
Le travail conduit ici avec savoir et sérieux a également permis la redécouverte d'un important tableau du célèbre peintre du XVIIe siècle, Claude Vignon (1593-1670), dont un premier nettoyage a été entrepris à l'initiative de la Mission Patrimoine, et dont on peut espérer qu'il rejoindra bientôt les cimaises du musées des Beaux-Arts. C'est là aussi l'un des intérêts de ces campagnes d'inventaires.
45 000 églises paroissiales sont, en France, propriété des communes. Et avec elles, toujours à la charge de ces collectivités, leur entier mobilier, les oeuvres d'art antérieurs à 1905 qu'elles contiennent et qui représentent des millions d'objets, classés pour les plus importants, connus pour beaucoup, mais aussi ignorés de tous, oubliés, dans une proportion non négligeable. C'est dire, là encore, combien il importe de conduire et d'encourager de pareilles opérations.
La Ville de Besançon, chacun s'accordera à le dire, n'a jamais ménagé ses efforts, financiers tout particulièrement, pour subvenir à l'entretien et à la restauration de ces édifices au caractère patrimonial et historique forts. Dans un constant souci de concertation avec les desservants, et avec les services de l'État, pour la Culture, ce dont je me félicite. Et avec l'aide non négligeable des collectivités amies, du Département et de la Région, que je remercie.
Ouvrir ce deuxième inventaire est donc un plaisir pour le Maire de Besançon, qui se réjouit de voir ainsi le patrimoine de notre ville expertisé, documenté, photographié, identifié. Et qui en félicite chaleureusement les auteurs et leurs collaborateurs. Et attend avec intérêt et curiosité le troisième, consacré à Saint-Maurice, dont il sait la réalisation presque achevée.
Jean-Louis Fousseret, Maire de Besançon, Président de la Communauté d'Agglomération du Grand Besançon

Biographie ou Histoire

 

L 'histoire

L'abbaye bénédictine de Saint-Vincent a été fondée au XIe siècle par l'archevêque Hugues II. Les premières constructions, une chapelle, un cloître et des dortoirs, où sont établis des religieux de l'ordre de Saint-Benoît, sont réalisées vraisemblablement entre 1080 et 1085. Hugues III, son successeur, nommera le premier abbé. Dotée de nombreux privilèges et occupant un rang éminent après l'église métropolitaine Saint-Jean, l'abbaye est, au début du XVIIe siècle, une véritable école d'érudition, qui contribue à l'étude de l'histoire de la province. Elle conservera cette réputation tout au long du XVIIIe siècle. La communauté, dispersée à la Révolution, ne se reconstitue pas. Sous l'Empire, Saint-Vincent devient l'église paroissiale Notre-Dame et les bâtiments conventuels sont alors affectés à l'université.

 

La construction

L'église a été plusieurs fois remaniée au cours des siècles. À l'époque romane, elle était implement plafonnée, sans voûte. Des murs de cette période sont partiellement conservés sur les flancs de la nef, où se trouvent encore, du côté nord, trois chapiteaux datés du XIe siècle. À droite de la façade, le portail  de style gothique flamboyant a été édifié vers 1525 à la demande de l'abbé Antoine de Montécut, aumônier de Marguerite d'Autriche et premier abbé commendataire de Saint-Vincent (une abbaye en commende était celle où l'on nommait un ecclésiastique séculier (c'est à dire attaché à des fonctions de service au sein du monde laïc) qui jouissait en vertu de cette faveur d'une partie du revenu de l'abbaye). Selon la tradition, il aurait été réalisé par des artisans qui travaillèrent en Franche-Comté après la fermeture du chantier de Brou (Ain). La tour des cloches, qui date de la même époque, arasée à mi-corps du troisième étage, était autrefois la plus haute de la ville. À la base du clocher l'abbé fit construire un oratoire dédié à Notre-Dame des Douleurs (le sculpteur Conrad Meyt, qui réalisa les tombeaux de Brou, fit pour cet oratoire une Pietà en marbre qui se trouve actuellement dans une chapelle de la cathédrale Saint-Jean). À gauche de la façade se trouve la porte d'accès au cloître et aux bâtiments conventuels, reconstruits à la fin du XVIIe siècle, aujourd'hui occupés par des bureaux, des salles de cours et la bibliothèque de l'université. À l'intérieur de l'église, deux chapelles amorcent l'entrée du sanctuaire. Celle qui est située au nord date du début du XVIe siècle, son équivalent au sud fut érigé en 1635. Le collatéral nord fut reconstruit vers 1670 et son pendant, du côté sud, a été restitué un demi-siècle plus tard. En 1720, la grande nef de l'église est voûtée, une abside créée au fond du choeur et la façade actuelle est conçue par l'architecte Jean-Pierre Galezot. Le choeur a fait l'objet d'un dernier agencement vers 1860 avec la mise en place d'une chapelle absidiale.

La tour et le portail de l'ancienne abbaye Saint-Vincent ont été inscrits à l'Inventaire des Monuments Historiques en 1926.

Présentation du contenu

Inventaire des objets : 
Guy BARBIER, historien d'art
Marie-Hélène BLOCH, Ville de Besançon direction de la Culture et du Patrimoine
Lionel ESTAVOYER, Ville de Besançon direction de la Culture et du Patrimoine
Rédaction des notices : 
Guy BARBIER
Lionel ESTAVOYER

Bibliographie

BAUCHET (J. C.), Relation de la translation des reliques de S. Ferréol et S. Ferjeux..., Besançon, 1819.

BISSON (J.), L'église d'École, École-Valentin, 2008.

BRAULT-LERCH (S.), Les Orfèvres de Franche-Comté et de la Principauté de Montbéliard du Moyen Âge au XIXe siècle, Genève, 1976.

BRUNE (P.), Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art de la France. Franche-Comté, Paris, 1912.

CALVET (J. A.), « La peinture de Joseph Aubert », La Semaine religieuse du diocèse de Besançon, 1914, pages 733-736.

CALVET (J. A.), Joseph Aubert. Le cortège de la Vierge, Paris, 1921.

CALVET (J. A.), Un artiste chrétien, Joseph Aubert (1849-1924), Paris, 1926.

CASTAN (A.), Besançon et ses environs, Besançon, 1880.

COINDRE (G.), Mon vieux Besançon. Histoire pittoresque et intime d'une ville, Besançon, 1900-1913, trois volumes.

COLLOT (P.), CURIEN (G.), GRANDHAY (J. C.), Faverney 1608-2008. Quatre siècles d'histoire, Besançon, 2008.

DUCAT (A. F.), Le peintre Edouard Baille et son oeuvre, Besançon, 1891.

EBERLE (L.), Faverney, son abbaye et le miracle des Saintes-Hosties, Luxeuil, 1915, deux volumes.

ESTAVOYER (L.), GAVIGNET (J. P.), Besançon, ses rues, ses maisons, Besançon 1982.

GAUTHIER (J.), « L'abbaye de Saint-Vincent de Besançon, son église, ses monuments et leur histoire », Mémoires de l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Besançon, Besançon, 1902, pages 177-205.

GUENARD (A.), Besançon. Description historique des monuments et établissements publics, Besançon, 1860.

GUYOT (F.), « Joseph Aubert peintre (1849-1924) », Société d'Emulation du Doubs, Besançon, 1931.

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PIDOUX (A), Histoire de la confrérie de saint Yves des avocats de la Sainte Hostie Miraculeuse et de la confrérie du Saint. Sacrement de Dole, Dole, 1902.

POINCTE- GEVIGNEY (F. de), Faverney et sa sainte Hostie, Besançon, 1862

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RIBSTEIN (M.), Itinéraires en Franche-Comté : sur les pas du peintre Joseph Aubert, Montbéliard, 1997.

SUCHET (J. M.), Notre-Dame de Besançon et du département du Doubs. Chroniques et légendes, Besançon, 1892.

SUCHET (J. M.), « La vie d'un artiste M. Paul Franceschi », Les Annales franc-comtoises, VI, 1894, pages 165-180.

SUCHET (J. M.), Chronique de la paroisse de Notre-Dame de Besançon (680 à 1898), Besançon, 1899.

SUCHET (J. M.), Apostolat des saints Ferréol et Ferjeux en Franche-Comté, Besançon, 1900.

TOURNIER (R.), Les églises comtoises, leur architecture des origines au XVIIIe siècle, Paris, 1954.

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WEISS (C.), Journal [1815-1842], établissement du texte, introduction et notes de S. Lepin, Paris, 1972-

1997, quatre volumes (Annales littéraires de l'université de Besançon.)

Cat. Expo. Sculpture et Orfèvrerie de Franche-Comté, Besançon, Palais Granvelle, 1960.

Cat. Expo. File le temps, reste le tissu. Ornements liturgiques de la Manche, Coutances, 2007.

 

Direction de l'Inventaire du patrimoine, Région de Franche-Comté. Besançon, église Notre-Dame, vitraux. Dossier établi en juillet 1981 par L. de Finance.

 

Archives diocésaines de Besançon. Bibliothèque Grammont.

Boîte 1641. Fabrique de la paroisse Notre-Dame.

Boîte 1647. Fabrique de la paroisse Notre-Dame.

Ms. 2, Notices historiques sur les Membres du chapitre de l'Église Métropolitaine de

Besançon depuis sa fondation en 1803. Notices rédigées par le chanoine C. F. Denizot, 1866.

Ms. 4 550, Notre-Dame. Registre des délibérations de la Fabrique (1809-1855).

Ms. 3 510, Notre-Dame. Registre des délibérations de la Fabrique (1855-1881).

Ms. C 86, Cloches. Volume I (A-H). Recueil de notes par l'abbé Louis Boiteux (vers 1948).

Correspondance de Joseph Aubert à Louis Saunier. Lettres non cotées.

Présentation du contenu

Le choeur de l'église Notre-Dame, doté d'une abside semi-circulaire en 1720, a été réorganisé pour partie sur des plans de l'architecte Denis-Philibert Lapret (1761-1821). Des agencements postérieurs ont été apportés avec
le réaménagement des stalles et de l'autel, sur des plans d'Alfred Ducat (1827-1898) et par la mise en place d'un carrelage à motifs géométriques de couleur, très représentatif de la production des années 1880-1890.
Le maître-autel est placé au-dessus d'un triple emmarchement en marbre rose (faciès Sampans) avec des décors et incrustations de marbre blanc (Carrare), vert, et jaspe.

Cote/Cotes extrêmes

DPH-1001-2

Date

1820-1830

Particularité physique

Bois doré sculpté.

Dimensions

Crucifix : H 165 cm, L 66 cm, P 49 cm ; Chandeliers : H 120 cm, L 30,5 cm

Localisation physique

Eglise Notre-Dame: Chœur

Particularité du document

Garniture d'autel

Histoire de la conservation

Epoque Restauration, vers 1820-1830.

Présentation du contenu

Composée d'un crucifix et de six chandeliers en bois doré sculpté.

Notes

Objets susceptibles d'être déplacés.

Chandelier 6

Cote/Cotes extrêmes

DPH-1001-2-7

Date

1820-1830

Particularité physique

Bois doré sculpté.

Dimensions

H 120 cm, L 30,5 cm

Localisation physique

Eglise Notre-Dame: Chœur

Histoire de la conservation

Epoque Restauration, vers 1820-1830.

Présentation du contenu

Le chandelier tripode repose sur une base feuillagée.

Conditions d'utilisation

Sandy Wiplié,  Ville de Besançon-direction de la Communication

Notes

Objet susceptible d'être déplacé.

Autres données descriptives

Décor de guirlandes de blé et de pampres de vigne, de têtes d'angelots enrubannés, de frises de postes, marqué du « M » marial, surmonté de pique-cierges à décor de feuilles d'acanthe, godrons, rangs de perles et éléments feuillagés.