No 65

Papier

Plusieurs feuillets ont été coupés, notamment le 1er feuillet de la table, les feuillets comprenant les pages 129 et 130, 171-172, 173-174, 175-176, 177-178, 189-190, 191-192, 193-194, 245 et 246

Autographe.

Détail folios :

Fol. 1 Table des matières ; le début manque français, espagnol

Dans la Préface, l'auteur explique ainsi le but de son ouvrage (fol. 3) : « D'abord que j'eus presté serment de mon office de chancelier de l'ordre de la Toison d'or et que je me vis obligé de faire séjour en la cour d'Espagne, autant qu'il plairoit au Roy, je me déterminay à deux choses : la première d'escrire l'histoire de l'ordre, puisque j'avois apporté avec moy tous les extraits des originaux de l'archive reposant chez le trésorier de l'ordre aux Païs-Bas, jusques à la cessation des chapitres généraux (1559), et que dèz ce temps-là j'avois en mon pouvoir les originaux mesmes de ce qui s'estoit passé en Espagne pour les trois derniers chefs, le tout à dessein de la publier... L'autre entreprise fut de ranger en un petit traité, qui ne seroit pas publié, mais particulier, toutes les menuëtez qui néantmoins auroient quelque chose de remarquable, mais non assez illustre pour estre couchée dans l'histoire générale... c'est le présent traité... »

Cette codification des rôles du fonctionnement de l'ordre de la Toison d'or est divisée en 27 chapitres : il s'y trouve beaucoup d'exemples cités et d'anecdotes mentionnées, qui intéressent l'histoire de cette institution. Le premier chapitre est intitulé (fol. 5) : « De la façon dont les chevaliers et officiers de l'ordre sont esleus à présent, et de la cessation des chapitres, en quoy fondée. »

Les chapitres particulièrement intéressants sont ceux dont voici l'indication :

« Chap. XIV : De l'office du roy d'armes de l'ordre de la Toison d'or, de Fuzil, son lieutenant, et autres belles remarques touchant l'un et l'autre » (fol. 58). Ce chapitre est fort louangeux pour Claude Marion, de Poligny, roi d'armes de la Toison d'or sous le règne du roi d'Espagne, Philippe II (depuis 1580).

« Chapitre XXI : Des devises des chefs et souverains de l'ordre de la Toison d'or et du lieu de leur sépulture » (fol. 100). Les épitaphes de tous ces princes (ducs de Bourgogne, empereurs et rois d'Espagne) se trouvent transcrites dans ce chapitre. On y a joint un double feuillet imprimé, portant ce titre (fol. 104) : « Epitafios a las siete urnas del Panteon de San Lorenzo el Real por el principe de Esquilache... », les cinq derniers mots mss. Sept pièces, de huit vers chacune, en langue espagnole.

« Chapitre XXV : Addition au traité précédent sur la connoissance de divers ouvrages imprimés et manuscrits, qui concernent l'ordre de la Toison d'or » (fol. 123). — Il y est tout d'abord question de Jean Germain, évêque de Chalon, premier chancelier de l'ordre de la Toison d'or. Au fol. 122 du volume on voit un portrait de ce prélat, en habits pontificaux, à mi-corps, de trois quarts regardant à droite : dessin au crayon rouge, exécuté d'après une peinture de manuscrit et envoyé à Guichenon, en 1649, par un curé du nom de Virey.

Quelques vignettes sont annexées à ce volume : 1o sur le titre, dessin à la plume d'un médaillon symbolique de la Toison d'or ; 2o un écusson royal d'Espagne, entouré du collier de la Toison d'or ; gravure au burin (fol. 21 vo) ; 3o le martyr saint Demetrius, avec son épitaphe, sur lame de plomb, trouvée en 1620, deux gravures au burin (fol. 29) ; 4o image à l'aquarelle d'un roi d'armes de la Toison d'or, d'après un manuscrit du XVe siècle ; 5o dessin à la plume d'un médaillon du XVIe siècle qui symbolisait la Toison d'or (fol. 131 vo) ; 6o trois dessins à la plume de trois pierres gravées, de l'époque chrétienne, au type de l'agneau (fol. 136 vo).

Au verso du plat supérieur sont les armoiries de l'île de Cuba (gravure sur bois) ; le verso du plat inférieur est doublé d'une gravure au burin représentant les armoiries du marquis Emmanuel de Castel-Rodrigo. An revers du titre est un écu armorié des Chiflet, en forme de cœur, avec mitre, crosse abbatiale et bâton de prieur, gravure faite pour Philippe Chiflet, oncle de Jules.

Couverture parchemin