Ce don est entré en collection au musée du Temps en 1992 sous le numéro d'inventaire 1992.41.10 grâce au travail de sauvegarde de Jacques Billerey, ancien concepteur employé de l'entreprise Parrenin, alors en procédure de liquidation judiciaire.

Représentant plus de 19 mètres linéaires, le fonds regroupe les archives de l'entreprise entre 1903 et 1991, relatives au fonctionnement général de l'entreprise et à la production de calibres et ébauches. 

En complément des documents d'immatriculation et statuts, les archives de la constitution de l'entreprise concernent majoritairement les actionnaires. S'en suivent les documents relatifs au conseil d'administration et aux assemblées générales, dont des registres de correspondance. Une troisième partie du fonds concerne la direction générale et ses relations aux organismes patronaux et professionnels, les rapports de réunion des chefs d'ateliers et cadres, et la correspondance du secrétariat général. Dès 1907, les locaux industriels des 5-9 rue Parrenin ont été l'objet de travaux et agrandissements. Le musée du Temps conserve ici des actes notariés, correspondance et plans couvrant la période des années 1920 à 1980. De la gestion financière de la société sont conservés les documents relatifs aux capitaux, emprunts, assurances, impositions et taxes de 1952 à 1985. Le tout est complété de pièces et registres de comptabilité.

La majeure partie du fonds est constituée de dessins et études techniques des calibres créés par l'entreprise de 1929 à 1990. À cet ensemble s'ajoute les dossiers relatifs aux clients et fournisseurs, aux dépôts de marques et brevets, ainsi qu'aux contrôle qualité et normes des pièces entre 1949 et 1988 par le CETEHOR.

Du service commercial de la société, le musée conserve des archives liées aux catalogues de vente, des films diapositives publicitaires et de la correspondance. Trente-et-une boites sont consacrées aux ressources humaines. Certains dossiers sont communicables suivant les délais définis par le Code du Patrimoine. Les grands livres de paies disponibles permettent de reconstituer le parcours de l'entreprise de 1903 à 1953. Les archives syndicales, du comité d'entreprise, du comité hygiène et sécurité, les formations proposées aux salariés complètent cette thématique des ressources humaines.

La dernière partie du fonds concerne les relations de la société Parrenin avec d'autres entreprises, et notamment celles dans lesquelles elle possède des actions. Quelques photographies de vue d'atelier, de poste de travail et de pièces d'horlogerie composent un ensemble iconographique.

Communicable (Certains documents de ressources humaines sont soumis aux délais de communicabilité fixés par le Code du Patrimoine.)

Lien vers les dossiers de l'Inventaire général de Bourgogne-Franche-Comté: https://patrimoine.bourgognefranchecomte.fr/dossiers-inventaire/usine-dhorlogerie-usine-debauches-de-montre-des-etablissements-parrenin-ia25001442

POUPARD Laurent, Autour de la montre en pays horloger, Besançon: Éditions Lieux-Dits, 2019.

La Société Parrenin a été créée en 1878 à Villers-le-Lac par Hippolyte Parrenin (1851-1915) Jusqu'à la liquidation de l'entreprise en 1991, elle s'associera avec plusieurs sociétés successivement dissoutes. En 1977, Remex Internationlal Precision Time LTD, principal client de Parrenin, reprend l'entreprise alors en liquidation judiciaire. Remex apporte une ouverture aux mouvements à quartz analogiques. Jusque là la production tournait autour des pièces d'horlogerie mécanique. Une première révolution avait eu lieu en 1948 avec le développement des principaux calibres comme le HP40, qui va être repris par Lip et devenir le calibre de référence de toutes les écoles d'horlogerie. Le premier mouvement sous l'ère Remex sort en décembre 1980. Au cours de cette période, l'entreprise développera également une série de calibres avec le CETEHOR de Besançon. Grâce à la forte demande de production, l'entreprise quitta à la fin des années 1980 les locaux historiques situés aux 5-9 rue Parrenin pour un bâtiment neuf au 2 rue des Combottes, à Villers-le-Lac. Après la liquidation judiciaire, les locaux rue Parrenin furent repris par la Municipalité de Villers-le-Lac et rue des Combottes par une autre entreprise.

NC Sur autorisation uniquement au bout de 50 ans à partir de 2041