Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie

1 media

Déplier tous les niveaux

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie

cuve du sarcophage intérieure de Séramon

Cote/Cotes extrêmes

A.778

Caractéristiques physiques

sarcophage ; élément ; cuve

Particularité physique

bois (sycomore) (stuqué) ; peint

Dimensions

L. 203 ; l. 58 ; H. 47

Localisation physique

Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie

Présentation du contenu

tout autour du bord supérieur court une frise découpée de chaque côté en 21 petites vignettes représentant Séramon à genoux, alternativement rasé et coiffé d’une perruque, levant les mains en geste d’adoration devant un génie funéraire momiforme ; les scènes sont séparées par de courtes colonnes de texte qui contiennent le nom des génies et commentent l’attitude de Séramon ; sous cette frise, l’espace est occupé par diverses représentations séparées les unes des autres par le texte, disposé en colonnes, du livre funéraire correspondant ; ces scènes illustrent des épisodes du voyage du mort dans le monde infernal ; du tableau qui décorait l’arrière de la tête on ne distingue plus des bribes d’ailes déployées ; la succesion des scènes, à partir de la tête, sur le flanc droite est la suivante : Séramon introduit à la suite de la déese Maât auprès d’un dieu criocéphale, Rê-Horakhty-Atoum, offre à celui-ci de l’encens ; la scène suivante est une représentation de la création selon la théologie hélipolitaine: Chou sépare la déesse Nout, grand arc recourbé, du dieu Geb, étendu ; ensuite, Séramon rend hommage, un genou à terre, au créateur Rê, maître de la Vérité-Justice, représenté ici avec une tête de faucon et assis sur un kiosque ; derrière celui-ci et l’étreignant se trouve Maât ; la scène suivante montre Séramon, rasé cette fois, en adoration devant les deux lions dos à dos qui personnifient l’horizon ; entre les deux animaux apparaît un disque solaire surmonté d’un scarabée qui prend son envol : le soleil matinal ; de l’autre côté de ce groupe et tourné vers lui, Séramon debout fait une libation ; vient ensuite une nouvelle représentation de Séramon en posture d’adorateur ; la scène qui fait l’objet de ce rituel est celle du labourage de la terre : dans un vaste cercle, six hommes maniant une houe se suivent sur chaque demi-circonférence, de part et d’autre de deux disques solaires ; de chaque côté du cercle, une déesse fait une libation et, au-dessus, un scarabée semble soutenir la barque du soleil ; la première scène du flanc gauche est presque totalement détruite ; dans le deuxième tableau , Osiris trône au milieu d’un groupe de divinités ; sous ce groupe, un long serpent passe sous un escalier double, image (typique à la XXIe dynastie) de la colline primordiale selon la cosmogonie héliopolitaine ; Séramon fait le geste de l’adoration devant cette scène ; le jugement du mort est le sujet du tableau suivant ; à gauche, Séramon se tient debout à côté de la grande balance où Anubis procède à la pesée de l’âme ; puis, triomphant, Séramon est introduit par Thot (à demi effacé) en présence du souverain juge qui trône sous un dais en compagnie d’Isis ; ensuite, c’est à la barque solaire que Séramon rend hommage en récitant un extrait du chapitre 15 du Livre des Morts ; l’enduit ici a disparu par endroits, cependant, on distingue le dieu solaire sous un kiosque que transporte l’embarcation divine halée par quatre génies et quatre chacals, admirateurs vespéraux du soleil ; sous la proue et la poupe, les poisson sacrés veillent à ce qu’aucun danger ne puisse troubler le voyage ; le serpent Apophis, git au-dessous, transpercé de couteaux ; le tableau final, assorti d’un extrait du chapitre 186 du Livre des Morts, montre Séramon présentant un plateau chargé d’offrandes à la vache Hathor émergeant de la montagne occidentale : c’est le symbole de l’entrée du défunt dans l’au-delà ; le pied du sarcophage est orné au premier registre d’un sceptre-sekhem central avec de chaque côté, un bélier devant un faucon qui étend ses ailes ; le registre inférieur est très abîmé ; l’intérieur de la cuve est couvert d’une décoration polychrome aussi dense que celle de l’extérieur : à la tête, la paroi verticale porte l’image d’un faucon aux ailes déployées et coiffé d’un disque solaire ; le décor est semblable sur chaque côté : d’abord un tableau de deux registres de génies funéraires, ensuite une des mains du défunt enserrant une croix de vie et un sceptre-ouas, au-dessus d’une aile étendue sur une grande partie de la paroi, puis Isis et Nephthys accroupies dans la posture des pleureuses aux deux extrémités du lit mortuaire où repose Osiris ; du dessin du fond, très détérioré par le temps et par les produits écoulés du corps, n’apparaissent que les fragments d’une silhouette qui devait être celle de la déesse Nout, dans un enchevêtrement d’ailes protectrices. cf. cat.expo. Loin du sable, 1990