De Rijk, Lambertus M. Garlandus Compotista, Dialectica : First Edition of the Manuscripts with an Introduction on the Life and Works of the Author and on the Contents of the Present Work. - Assen : Van Gorcum, 1959, p. XXXVI et suiv.

Parchemin

Deux lettrines, l'une en tête de la préface, l'autre au début du traité : la première, composée de rinceaux et surmontée d'une tête humaine de profil, est esquissée en rouge vermillon sur fond bleu ; la seconde, traitée dans le même goût, avec absence de figure humaine, comporte de plus un encadrement doré

Collection Enluminures

Détail folios :

Fol. 1 Début de la préface : « Antequam ad textum psalterii veniamus, dicendum est de prophetia. Cassiodorus : Prophetia est aspiratio divina que eventus rerum, aut per facta aut per dicta quorundam, immobili veritate pronunciat... » Cette préface se termine ainsi (fol. 9 vo) : « A. vero notet lectori Augustinum ; C., Cassiodorum ; M., magistrum, id est doctorem aliquando ex abundantia cordis loquentem et sentencias sanctorum adaptantem »

Le traité proprement dit commence de la manière suivante (fol. 10) : « Beatus vir qui non abiit in consilio impiorum et in via peccatorum non stetit et in cathedra pestilentie non sedit, sed in lege Domini voluntas ejus et in lege ejus, meditabitur die ac nocte ; M., Veni, sancte Spiritus, reple tuorum corda fidelium et tui amoris in eis ignem accende. Ordo est : vir qui non abiit, et cetera usque ad tercium versum, erit beatus et erit tanquam lignum quod plantatum est... »

Entre la fin du commentaire sur le psaume IX : « ...Constitue, Domine, patere con... » (fol. 32 vo), et les dernières réflexions sur le psaume XIX : « ...tuo quos dedisti mihi... » (fol. 33), il y a une lacune de plusieurs cahiers enlevés au manuscrit. Autre lacune qui porte sur la fin du psaume XLIV : « ...Gladius est verbum predicatio... » (fol. 88 vo), et va jusqu'aux dernières lignes du psaume XLIX : « ...separetur ab eo... » (fol. 89).

Troisième lacune entre la fin du psaume L : « ...ad ecclesiasticos honores expectandos » (fol. 91 vo), et les dernières lignes du psaume LV : « ...verbum sive sermonem... » (fol. 92). Quatrième lacune, de deux feuillets : fin du psaume LVII : « ...Illi quorum doc... » (fol. 94 vo), et commencement du psaume LVIII : « ...sibi patrem occurrere... » (fol. 95).

Le manuscrit se termine, à quelques lignes près, avec la fin du commentaire sur le psaume LXXVI : « ...salvator qui nos induxit in terrain promissionis » (fol. 144 vo). S'il a jamais été complet, il en manquerait donc au moins la moitié.

Ce « Tractatus super psalmos » paraît être l'œuvre de Gerland, chanoine régulier et écolâtre de l'abbaye de Saint-Paul de Besançon (1131-1148), dont on connaît un cours de théologie intitulé « Candela evangelica », un traité de comput ecclésiastique appelé « Tabulae Gerlandi », enfin cinq livres sur la dialectique (Histoire littéraire de la France, t. XII, p. 275-79). Le commentaire sur les psaumes, qui nous occupe, n'a point été cité par les biographes de Gerland.

Sur la feuille de parchemin qui double le plat supérieur de la reliure, on lit cet ex-libris : « Iste liber est P. de Boffraymont, abbatis Lutrensis. » Pierre de Bauffremont était abbé de Lure entre les années 1284 et 1300.

Reliure couverte de peau maroquinée verte ; traces de fermoirs fixés avcc des clous en fer. Sur le côté apparent du plat inférieur est une étiquette en parchemin qui porte cette indication, du XVIe siècle : « Tractatus Gellandi super Psalmos »