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Date
Langue des unités documentaires
Type de présentation matérielle et importance matérielle
Dimensions et unité de dimensions
Notes sur la zone de la description matérielle
Papier
Notes sur le contenu
Manuscrit numérisé -- Fonds général
Détail folios :
Fol. 1 « Procuration de S. A. madame [Béatrix de Cusance] pour l'eschange du marquisat de Berghes, ensuitte du traité de Munster, 5 aost 1648 »
Dans sa procuration pour être représentée aux négociations qui devaient avoir lieu entre le roi d'Espagne et le prince d'Orange, au sujet du marquisat de Berghes, procuration passée à Bruxelles, le 5 août 1648, Béatrix de Cusance, qui avait des droits sur cette seigneurie du chef de sa mère, s'intitulait hautement : « Béatrix, par la grâce de Dieu, duchesse de Lorraine et de Bar », etc. Elle signait « Béatrix, duchesse de Lorraine », et authentiquait cette signature par un sceau ovale renfermant un écusson parti des quartiers de Lorraine et de ceux de Cusance, avec une couronne ducale pour timbre.
Fol. 3 « Lettres de feu S. A. madame Béatrix de Cusance, duchesse de Lorraine, à Peletier, pendant le cours de son administration ou intendance générale des biens de lad. dame »
Pelletier a fait précéder ces lettres d'une note ainsi conçue (fol. 4) : « Ces lettres sont icy mises confusément et sans ordre de datte, parce que cette princesse, envoyant ses lettres par de ses gens, souvent n'en mettoit point, ou ne mettoit que la date du jour du mois sans exprimer l'année ; et en la pluspart se contente de mettre au dessus de sa lettre : du dismanche, lundy, mardi, etc., sans autre expression de datte de mois ny d'an. On peut remarquer, par le contenu de ses lettres, la confiance avec laquelle elle a continuellement agy avec moy, les divers mescontentements qu'elle a eu de S. A. [Charles IV] et de ses gens, son avidité pour de l'argent, et les diverses instances qu'elle m'a fait pour vendre et engager ses biens, ce que pourtant ne se trouvera pas avoir esté fait de mon temps. » — En confectionnant ce recueil, nous avons placé en premier lieu toutes les lettres datées par Pelletier d'une façon précise ; la première est du 9 juin 1652 et la dernière du 19 décembre 1653 : viennent ensuite quelques lettres qui, d'après Pelletier, appartiennent à l'année 1653 ; enfin se succèdent des lettres dont la date est indécise.
Fol. 71 « Lettres de S. A. madame Béatrix de Cusance... à Peletier, pendant son séjour à Madrid, pour les interests de cette princesse, en 1657 et 1658 »
Dans ces lettres, écrites de Bruxelles entre le 30 juin 1657 et le 16 mars 1658, Béatrix ne cesse de rappeler à son mandataire qu'il est à Madrid avant tout pour plaider la cause de la légitimation de son mariage ; les tergiversations du duc de Lorraine lui causent des mouvements d'impatience et souvent d'indignation qui se traduisent par des phrases comme celles-ci (fol. 104) : « Je ne comprant rien à tout le désordre de ses lettre ; ay puisque vous me mandés que S. A. ne veut rien conclure de nostre mariage qu'el ne soit en libertés, il ceray mieux que vous luy demandié la permicion de retournés que de vous employés à d'autre afaire ny de Frans ny d'aillieurs, car l'on n'at afaire de rien sans la confirmation de mon mariage, puisque sans cella l'on met sans honneur ny réputation mes enfant ay moy. En ce cas, il ne sont bon qu'à mettre dans ung couvant. Pour cella, j'ay encor assés de bien pour les y mettre, sans avoir obligation à nos henemis ny au bien d'une maison dont il nous faudrat oublié le non, à moins que d'estre devant le monde ce que S. A. sçay très bien en sa consiance que nous luy soume devant Dieu... » — La lettre qui avait précédé celle-ci porte cette singulière adresse (fol. 103 vo) : « Pour monsieur Peletier, et Antoinne te guide. Gaspar, Balthasar est Melgior, les 3 roy de guide. »
Fol. 129 « Lettres de feu S. A. madame Béatrix de Cusance... à Peletier, depuis son retour d'Espagne, 1658 et 1659 »
Ce groupe comprend 14 lettres autographes de Béatrix et 6 minutes des réponses de Pelletier, le tout écrit dans les Pays-Bas, entre le mois de juillet 1658 et le début de mars 1659. On y a joint (fol. 175) une lettre de la princesse d'Aremberg, Marie-Henriette de Cusance, sœur de Béatrix, qui priait Pelletier de lui procurer un témoignage tendant à prouver la sincérité du testament par lequel son premier mari, le marquis de Varambon, mort le 8 août 1657, l'avait instituée pour héritière universelle. Dans une petite préface (fol. 131), Pelletier caractérise ainsi la forme et le fond des lettres de Béatrix qui composent cette série : « Par ces lettres, meslées de miel et d'absynte, remplies de beaucoup de tesmoignages de satisfaction de mes services et de promesses de récompense, et en mesme temps de plaintes très griefves de mon procédé, sans en exprimer aucune, sinon en de certains points de si peu de conséquence, qu'il y a lieu de s'estonner que de si foibles vapeurs ayent peu esmouvoir un si grand orage et porter l'esprit de cette princesse à des termes de ressentiments si extraordinaires qu'ilz ne vont [rien] moins qu'à des menaces de vengeance capables d'intimider l'esprit le plus résolu ; par ces lettres, dis-je, on peut cognestre aisément qu'elle n'avoit autre intention que de me faire une querelle à plaisir pour me donner de la terreur et me disposer de loin à souffrir le tort qu'elle projettoit de me faire par la révision de mes comptes... »
Fol. 178 « Lettres de madame la princesse de Lixain, madame et mademoiselle de Chevreuse, princesses de la maison de Lorraine, à madame Béatrix de Cusance, par où il conste qu' ell' ont recogneu et traité lad. dame de duchesse de Lorraine »
Les lettres de ce groupe sont de simples billets de politesse : tout leur intérêt consiste en ce que Béatrix y est appelée duchesse de Lorraine dans la formule des adresses, et que deux de ses correspondantes, qui appartenaient à la maison de Lorraine, Henriette, sœur du duc Charles IV, et Charlotte de Chevreuse, fille de Claude de Lorraine-Guise, la traitent de sœur et de cousine. Une seule de ces lettres porte une date d'année, celle de 1644 (fol. 179).
Fol. 193 « Testament de feu S. A. madame Béatrix de Cusance... 1663 »
Le testament de Béatrix de Cusance fut passé à Besançon, sous la forme mystique, le 23 mai 1663, c'est-à-dire trois jours après la bénédiction nuptiale qui lui donnait in extremis le droit incontestable de s'intituler duchesse de Lorraine. Un codicille y fut ajouté le 26 mai. La testatrice avait voulu être ensevelie dans un habit des Sœurs de Sainte-Claire et inhumée dans l'église du couvent que cet Ordre austère avait à Besançon. Une somme de 450 francs, léguée par elle à cette église, « pour estre employée à un ornement d'autel » (fol. 198), servit à faire peindre une Vierge, accostée de sainte Claire et de saint François, dont les figures sont celles de Béatrix et de son gendre François de Lorraine, prince de Lillebonne ; au bas de la peinture sont les écussons accolés de Lorraine et de Cusance. Ce tableau est aujourd'hui à l'église de Saône, près de Besançon. — Voir J. Gauthier, Note sur l'épitaphe de Béatrix de Cusance aux Clarisses de Besançon, dans Académie... de Besançon, 1886, p. 231-234.
Sur un assez grand nombre des lettres de ce recueil, on trouvera le cachet armorié de Béatrix : écu parti des quartiers de Lorraine et de Cusance, avec une couronne ducale pour timbre ; quelques lettres portent un cachet plus petit, meublé d'un monogramme qui se compose des lettres B. C. D. L. (Béatrix de Cusance, duchesse de Lorraine), monogramme surmonté de la couronne ducale.
Sur Béatrix de Cusance, voir L. Pingaud, Béatrix de Cusance, princesse de Cantecroix (1614-1663), dans Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, 1875, p. 245-284.
En tête de l'expédition authentique (XVIIIe siècle) du testament de Béatrix (fol. 192), il y a cette indication de provenance : « Donné à la Bibliothèque publique par M. Pelletier, curé de Longepierre, le 25 janvier 1731. » Il est probable que cette indication doit s'appliquer à tout le groupe des papiers qui se rattachent à la carrière de Claude-François Pelletier.
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