Fonds général (Ms 508 à 1004)

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Cote/Cotes extrêmes

Ms 508 à 1004

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Bibliothèque municipale de Besançon

Présentation du contenu

Voir l'histoire de la conservation dans l'introduction et les appendices
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Cote/Cotes extrêmes

Ms 533 à 598

Ms 588 - La Passion de Jésus-Christ, etc.

Cote/Cotes extrêmes

Ms 588

Date

Premières années du XVIe siècle

Langue des unités documentaires

latin

Type de présentation matérielle et importance matérielle

I-171 feuillets, le plus souvent à longues lignes

Dimensions et unité de dimensions

292 × 220 mm

Historique de la conservation

Boisot, no 31. 185 [le catalogue porte 201, J. 19]

Notes sur la zone de la description matérielle

Papier vergé, tête de bœuf en filigrane

Écriture de plusieurs mains

Notes sur le contenu

Commence (fol. 1) : « Au temps que Jhésu Crist print mort et passion en Jhérusalem, soubz la main de Pylate, qui estoit sénéchaul de Juleus César, empereur de Rome... » C'est, suivant Paulin Paris, « un récit fait d'après l'évangile apocryphe de Nicodème et la première branche du saint Graal dite de Joseph dArimathie... La lecture, ajoute-t-il, en est extrêmement curieuse, surtout pour ce qui touche à la descente du Sauveur des hommes aux enfers. » (Manuscrits françois, t. VII, p. 377-378.)

Détail folios :

Fol. 25 vo « Après quarante ans que Jhésu Crist print mort et passion en croix, en Jhérusalem, Vaspasien, filz d'August César, estoit empereur de Rome et d'Alemaingne et de toute Lombardie, et aussi détenoit Jhérusalem et Judée en sa subjection... » « ... Explicit la destruction de Jherusalem. » C'est l'opuscule connu sous le titre : « Vengeance de la mort et passion de nostre Seigneur Jhésu Crist et aussi de la destruccion de Jherusalem et des Juis. » (Manuscrits françois, t. VII, p. 378)

Fol. 41 vo « En cest livre sont contenues et escriptes les choses qui appartiennent à faire pour le remède de l'âme... ; et a esté approuvé à Paris par plusieurs maistre (sic) en divinitey. » « ... Nous supplierons et requarrons humblement à nostre créateur Jhésu Crist... qui nous vuille garder tellement de la temptation de l'anemy, que nous puissions tous jours cognoistre et acquérir sa joye de paradis, qui sans fin durera ou siègle des siègles. Amen. Explicit l'arcevesque de Sens »

Fol. 55 Roman de Robert le Diable

En nom de Jhésu Crist, qui est nostre doulz père,
Veul commancier ung dit ; mais, par le grand misère
Que je sens dedans moy, prie à sa doulce mère
Que je puisse conclure par tel point ma matière.
................
La fille l'empereur dut délivrer d'enffant,
C'on appelle en France duc Richard le Normant,
Qui fit moult de beaulx faiz, tant comment il fut vivant,
Car Fescain l'abbaye fonda, je vous créant,
Avec Chalemaigne passa oultre la mer,
Car oncques il ne voult à malvaistier penser.
Dieu nous dont paradis trestous au deffiner !
Amen.

« Cy finit le Romant de Robert le Dyable, qui fut filz au duc Aubert de Normandie. »

Fol. 64 Vie de S. Alexis

« En l'onneur de Dieu, le père tout puissant,
Qui trestous nous forma et fit à son semblant,
Vous veulz reconter ung exemple moult grant
D'ung vray prudomme à Dieu bien entandant.
...............
A Dieu et à bon saint que eust tant de meschief,
Que tel euvres faisons en cest mortel vie
Que quant l'âme de nous sera du corps partie,
Avoir puissions des anges la belle compaignie.
Amen. Explicit la Vie mon seigneur saint Alexis. »

C'est la « Rédaction en quatrains alexandrins monorimes du XIVe siècle », publiée dans le volume intitulé La vie de saint Alexis, par MM. Gaston Paris et Léopold Pannier, 1872, in-8o (Bibliothèque de l'École des hautes études, fascicule 7). Une description sommaire de notre manuscrit se trouve dans cet ouvrage (p. 336-337), avec des indications sur la valeur relative de notre texte de la Vie de saint Alexis (p. 344).

Fol. 74 « Cy après sont les armoines (sic) et ordonnances qui ce apartiennent à gaiges de bataille, fait par quereille, selon les constitucions faictes par le bon roy Phelippe de France. » Suit le texte publié par Crapelet, sous le titre : Cérémonies des gages de bataille, selon les constitutions du bon roi Philippe de France... ; Paris, 1830, grand in-8o

Fol. 85 Traduction en quatrains français des distiques de Denis Caton, par Jean le Fèvre. (Voy. le Manuel de Brunet, t. I, col. 1671.) « Cum animadverterem quamplurimos homines errare graviter in via morum, sucurrendum et consulendum oppinioni eorum fore existimavi... »

Certes mon cuer souspiroit de dolour
Quant j'aperçeuz l'erreur et la folour
De plusieurs gens qui griefment mesprenoient
Contre bons meurs et mal se gouvernoient,
En bonne foy me cuiday traveiller
A secourir et à eulx conseiller.
...........

Miraris verbis nudis me scribere versus ?
Hec brevitas sensus fecit conjungere binos.
Caton finit, qui fut sages et preux,
Ses nobles vers accoupla deux à deux ;
Mais je, fevre qui ne sçay le fer batre,
En ce dictier en ay eu de deux quatre.

Fol. 93 « Phelippe, par la grace de Dieu, duc de Bourgoingne, de Lothier, de Brabant... Comme, par pluseurs foys, de la partie de noz très chier (sic) et bien amey les gens des trois Estas de nostre conté de Bourgoingne, nous ait estey exposé... Donné en nostre villes (sic) de Bruxelles, le vingt huitiesme jour de décembre, l'an de grace mil CCCC cinquante et neuf. Ainsi signé : par monseigneur le duc en son Conseil auquel... maistre Anthoinne Girard et plusieurs aultres estoient : G. Domessent. » Ce « Livre coustumier du conté de Bourgoingne » a été imprimé à Dole en 1490, sous ce titre d'ensemble : « Les coustumes générales et ordonnances des parlemens du conté de Bourgoingne », in-4o, caractères gothiques

Fol. 113 « Quintinus, Dei et apostolice sedis gratia archiepiscopus Bisuntinus, ad futuram rei memoriam, universis et singulis nobis subditis salutem... » « ...Item lictere, sub forma de Si vitastis confecte, execute post quadraginta dies, absque licteris annexat[i]onis, sunt male execute »

Ces statuts, édités par l'archevêque Quentin Ménard, en 1456, pour les notaires et procureurs exerçant près la cour de l'officialité archiépiscopale, se trouvent déjà dans nos manuscrits nos 395 et 396.

Fol. 126 « En nom de Nostre Seigneur. Amen. Par la teneur de ce présent testament [l. 'instrument] publique, apparisse à tous évidamment et soit manifeste que l'an de Nativité Mostre Seigneur mille quatre cens trante cinq... » Le texte latin du traité dit de Rouen, qui établissait un modus vivendi entre la commune de Besançon et le clergé de cette ville (1435), a été édité par Dunod, dans l'Histoire de l'église de Besançon, t. I, preuves, p. LXIV-LXXXIV

Fol. 133 « Phelippe, par la grace de Dieu, duc de Bourgoingne... savoir faisons à tous que comme, pour le bien de la justice et transquillité de nostre conté de Bourgoingne et de noz subgez d'icelluy, nous ayons institué et estably nostre parlement de Dole... » « ...saichant que s'ilz ne font leur devoir, il en seront pugnir et corrigier arbitrairement selon l'exigence des cas. Amen. Expliciunt ordonn. illustrissimi principis domini Philippi, domini Bourgundie. » C'est un recueil des édits rendus par le parlement de Dole, pour l'administration de la justice et l'exercice de la police en Franche-Comté, entre les années 1421 et 1499

Fol. 156 « Charle, par la grace de Dieu, roy de France, à tous présens et advenir. Savoir faisons à tous que comme nostre royaulme a esté moult opprimé et dépopulé... » C'est le texte des « lettres de Charles VII pour la réformation de la justice », données en avril 1454 (Ordonnances des rois de France, t. XIV, p. 284 et suiv.). Notre texte s'arrête après les deux premières lignes de l'article 81 de cette ordonnance, qui en contient 125

Sur le premier feuillet de garde, qui est en parchemin, le possesseur du volume, le chanoine Pierre Bonvalot, oncle de la femme du garde des sceaux Nicolas Perrenot de Granvelle, a écrit très incorrectement une épitaphe en dix-huit quatrains français, concernant le duc de Bourgogne Philippe le Bon, pièce de vers qui débute ainsi :

« Jehan feut nez de Phelipe
Que du roy Jehan feut filz,
Et de Jehan je Phelipe
Qui mort tient en ces filz.
......... »

Sur les gardes du volume se voit, à plusieurs reprises, la signature du possesseur, ainsi écrite : « Pierre Bonvallet. » On y trouve le nom de « Marguerite Merceret », mère de la dame de Granvelle, et celui d' « Estienette Bonvalet », devenue la femme de l'ambassadeur Jean de Saint-Mauris. Le chanoine et doyen de Beaupré Pierre Bonvalot, possesseur du volume, mourut le 26 septembre 1511.

Au verso du premier feuillet de garde, une table des matières de ce recueil est de la main de l'abbé J.-B. Boisot.

Notes sur l'exemplaire en main

Reliure bois, couvert de peau chamoisée jaunâtre