Basilique des Saints Ferreol et Ferjeux

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Cote/Cotes extrêmes

DPH-1002-1 à DPH-1002-201

Date

novembre 2020

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Direction du Patrimoine Historique

Origine

Saint-Ferjeux, la vraie cathédrale du beau quartier qui en porte le nom, à l'origine presque des débuts du christianisme à Besançon et qui eut l'insigne privilège d'abriter la sépulture des corps martyrisés des Saints Ferréol et Ferjeux ainsi que ceux des évêques des premiers temps. Saint-Ferjeux, rebâtit plusieurs fois et qui voit s'élever sur le lieu saint d'une crypte vénérée ce triomphe de l'architecture romano-byzantine dont les décors comme les modèles sont aujourd'hui le catalogue des références ornementales de ce courant qui prospérait à la fin du XIXème siècle, et auxquels, ici, une quantité d'artistes comtois talentueux vont apporter, leur passionnant concours&
Ce sont là autant de raisons qui ont incité la Direction du Patrimoine Historique, hier Mission du Patrimoine, à poursuivre avec ce nouvel opus l'inventaire des biens mobiliers des églises appartenant à la Ville, et que j'avais initié en ouvrant avec celui de la collégiale de la Madeleine en 2006. Quatre autres depuis vont suivre successivement consacrés à Notre-Dame (2012), à Saint- Maurice (2015) à Saint-Pierre (2018) et, cette fois à la basilique de Saint-Ferjeux.
On ne dira jamais tout l'intérêt que représentent ces inventaires parfaitement documentés qui nous auront non seulement permis de fixer un état précis de ce qui appartenait à la Ville et de ce qui composait le décor intérieur de ces lieux de cultes, mais qui auront littéralement sauvé de l'oubli des oeuvres majeures, pour certaines déposées au trésor de la cathédrale ou au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie. À ce titre, la redécouverte de l'Adoration des mages de Claude
Vignon, couronnée par le Grand Prix Pèlerin et Patrimoine en 2015, est un évènement majeur.
C'est aussi, là, pour moi, l'occasion de remercier tous ceux qui nous auront apporté leur aide et leur soutien. Ils sont nombreux et leurs noms et qualités figurent dans chacun de ces inventaires. Mais je voudrais ici, plus particulièrement dire mon amitié à ceux qui formaient à l'origine notre petite troupe enthousiaste bravant les grands froids et la poussière, Frédérique Thomas Maurin, alors conservateur au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie, Gabriel Vieille, Marie-Hélène Atallah et Guy Barbier. Nous nous sommes enthousiasmés et nous avons bien travaillé.
Chacune de ces églises porte en elle les traces de son histoire et les caractéristiques marquées des temps qui les a vu naître dans l'accumulation des souvenirs et dans l'indiscutable présence des personnalités qui y avaient animé la vie paroissiale. Saint-Ferjeux n'échappe pas à cette règle et nous apprend, à son tour, beaucoup de tout cela.
Il reste encore quelques sanctuaires qui mériteraient qu'on leur consacrât une suite à ces récits d'inventaires. À la veille de quitter mes fonctions, c'est le souhait le plus cher que je puisse formuler ici.
Lionel Estavoyer, Conservateur du Patrimoine.

Biographie ou Histoire

Le martyre de Ferréol et Ferjeux
La basilique de Saint-Ferjeux s'élève sur l'emplacement où furent inhumés le diacre Ferjeux et le prêtre Ferréol venus évangéliser la capitale Séquane au IIIe siècle.
Leur histoire est relatée par la Passion des martyrs de Besançon dont la version la plus ancienne remonte probablement, au plus tard, au début du VIe siècle (Vregille, 2003, p. 181-196).
Les deux hommes professèrent le christianisme avec succès. La moitié de la population fut convertie ainsi que l'épouse de Claude (le gouverneur de la cité) qui avait reçu le baptême. Face à cette menace envers les dieux anciens, les apôtres bisontins, au préalable soumis à la torture, furent mis à mort afin de terrifier les convertis.
On put facilement s'emparer du prêtre et du diacre car ces derniers prêchaient à la vue de tous même s'ils se retiraient d'ordinaire dans une cachette, une petite crypte. Refusant de renier leur foi, Ferréol et Ferjeux durent endurer maints supplices avant d'être exécutés. La Passion ne fait pas mention de leur mort par décapitation - rapportée par d'autres textes cités par les auteurs -, ni du lieu de leur martyre. Ce dernier aurait eu lieu près de la Porte Noire, mais Dunod considérait que cet événement se serait plutôt déroulé près des arènes, d'où leurs corps pouvaient être facilement enlevés (Dunod de Charnage, 1735, t. 1, p. 172). Quoi qu'il en soit, le lieu de leur sépulture fut tenu secret puis oublié par la mémoire collective jusqu'à sa découverte fortuite lors d'une partie de chasse sur le territoire de Saint-Ferjeux. Deux tombeaux furent repérés dans une cavité rocheuse et les corps identifiés comme étant ceux de Ferréol et Ferjeux le furent par les marques de leur supplice, notamment les alènes qui avaient transpercé les corps. Cet événement eut lieu le 5 septembre 370, soit 150 ans après la mort des deux apôtres bisontins, survenue en 212 (Dunod
de Charnage, 1735, p. 47).
Les deux corps, transportés dans l'église Saint-Jean-l'Évangéliste de la cité, furent embaumés en attendant l'achèvement des travaux de construction d'une église sur le lieu de la découverte. L'évêque Aignan, connu entre 346 et 370, y institua une délégation de religieux pour y assurer le service divin (Gesta episcorum, BMB ms 695). Il se fit inhumer auprès des saints ainsi que son successeur Silvestre en 592 ou 595 (Jeannin, Reynaud, Vregille, 2007, p. 34). Reconnues pour leur caractère thérapeutique, les reliques attirèrent de nombreux pèlerins. Ainsi débuta l'histoire de l'église de Saint-Ferjeux.

 

Abrégé historique de la basilique
Érigée en basilique et collégiale en 1912, l'église actuelle, bâtie au XIXe siècle, remplace un édifice modeste, appartenant à un petit prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Vincent jusqu'à la Révolution.

Les offices paroissiaux dont la première mention remonte au XIVe siècle (ADD, 1 H 9, p. 361) se déroulent dans la basilique depuis plusieurs siècles.

L'ancienne église était composée d'une nef et d'un choeur à chevet plat. Le chanoine Rossignot la décrit ainsi : « C'est une vaste chambre carrée sans aucun caractère architectural : la lanterne de fer-blanc qui lui sert de clocher la distingue seule d'un entrepôt ou un magasin » (Rossignot 1902, p. 29). Réparée dans les années 1520 et 1526, l'église subit les affres de la guerre de Dix Ans lors de l'incendie du village de Saint-Ferjeux en 1636. Les travaux de réparation de l'édifice, entrepris quelques années plus tard, furent financés par la Ville de Besançon, les religieux de Saint-Vincent n'en n'ayant pas assumé le coût. On ignore l'étendue de ces travaux, mais la consécration des autels eut lieu seulement en 1670 (ADD, 1 H 290).
En 1710 d'importants travaux touchèrent l'église puisque l'on y construisait une « chapelle » en place de la « simple grotte » (ADD, 1 H 289), « au souterrain de l'église desdits Pères Bénédictins de St Ferieu sur le tombeau des saints martyrs (&) » (ADD, 1 H 292). C'est à l'initiative de Clément Malcourant, procureur au Parlement de Besançon, que l'on éleva une chapelle souterraine de forme octogonale, éclairée par quatre fenêtres, couverte d'une voûte soutenue par des pilastres munis de bases et de chapiteaux d'ordre toscan.
Au XIXe siècle, l'église est trop exiguë pour accueillir les paroissiens dont le nombre ne cesse de s'accroître bien que l'on ait allongé le sanctuaire en 1817 ; Auguste Clésinger travailla au décor en
1833 (AMB, 2 M 19). Il devint alors urgent de construire une nouvelle église digne du tombeau des saints apôtres de Besançon prête à accueillir des processions, connaissant alors une période de renouveau. C'est la guerre de 1870 qui fut décisive pour la mise en oeuvre du projet. En effet, la ville, mise sous la protection de ses saints patrons, fut épargnée et le voeu de reconstruction d'un édifice digne des saints, formulé par le cardinal Mathieu, devait être accompli. Le projet pour des raisons financières fut retardé et la première pierre du vaste édifice, conçu par l'architecte bisontin Ducat, fut seulement posée le 30 août 1884 (Rossignot, 1902, p. 5). Il fallut de nombreuses années et de nombreux souscripteurs pour acheter les terrains nécessaires à la construction et voir l'achèvement du gros oeuvre en 1898 (Rossignot, 1902, p. 27). Mgr Humbrecht consacre l'église le
16 juin 1925 (Dotal, 1993, p. 47).
La petite église fut ainsi remplacée par un vaste édifice long d'une soixantaine de mètres construit dans un style dit « romano-byzantin », proche de celui du Sacré-Coeur de Montmartre. Il présente une façade occidentale dotée de trois portails et de deux tours. Précédée d'un vestibule, la nef à trois vaisseaux comptant cinq travées est séparée du choeur à cinq chapelles rayonnantes par un transept dont la croisée est surmontée d'une coupole à lanterne. Une crypte s'étend sous le choeur, le transept ainsi que sous une partie de la nef.

Présentation du contenu

Rédaction des notices
Guy BARBIER : pages-titres Les tableaux de la nef, Les vitraux de la basilique ; Notices
Géraldine MéLOT : autres pages-titres ; Notices n° 69, 72, 98, 146

Bibliographie

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SOURCES
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1 H 289, prieuré de Saint-Ferjeux, livre journal (XVIIIe siècle).
68V4. Culte. Fabriques de Besançon. Saint-Ferjeux. Inventaire des biens dépendants de la Fabrique de l'église succursale de St Ferjeux, commune de Besançon, 25 janvier 1906.
Archives diocésaines de Besançon.
Bibliothèque Grammont.
Série P. Archives paroissiales de Saint-Ferjeux, liasse Z.
Boîte 1. Papiers fabrique. Notes de l'abbé Marquiset, curé de Saint-Ferjeux.
Boîte 5. Coupure de presse, non datée (Le comtois ?, vers 1950-1960).
Ms. C 86. Cloches. 2 vol. Recueils de notes compilées par l'abbé Louis Boiteux vers 1948.
Archives municipales de Besançon. Bibliothèque d'Étude et de conservation.
2 M18, Basilique de Saint-Ferjeux ; Lettres de l'abbé Rossignot adressées à Alfred Ducat.
18 Z 7/1, réunion du conseil de fabrique de Saint-Ferjeux (27. 04. 1851-09.12.1906), séance du 5 octobre 1884, séance du 3 janvier
1892, séance du 9 décembre 1900.
18 Z 7/1, réunion du conseil de fabrique de Saint-Ferjeux (02. 12.1894-04.09.1988), séance du 8 avril 1933, séance du 8 avril 1934, séance du 24 avril 1938, séance du 18 septembre 1967.
Documentation personnelle de Pascale Bonnet « Les vitraux de la basilique de Saint-Ferjeux », étude non publiée.

Présentation du contenu

Avec le remarquable Cortège de la Vierge conçu par Joseph Aubert (1849-1924) pour l'église Notre-Dame, de 1892 à 1914, le cycle des dix peintures sur le thème de la vie du Christ et du Bon Samaritain qui se déroule sur le pourtour de la nef de la basilique de Saint-Ferjeux compte parmi les derniers grands aménagements décoratifs religieux bisontins. Ni sa genèse, ni les modalités ayant présidées au choix des artistes ne sont actuellement connues. Sa réalisation fut sans nul doute initiée par des personnalités ecclésiastiques et laïques influentes, au premier rang desquelles figure l'abbé Marquiset dont les libéralités furent déterminantes dans la mise en place du mobilier artistique du sanctuaire. Le 25 novembre 1905, un article de La semaine Religieuse annonce la réception de sept tableaux. Du côté de l'Évangile sont alors installés L'Adoration des Mages, La Fuite en Égypte, Jésus parmi les Docteurs et La Tentation du Christ ; du côté de l'Épître s'alignent en discontinu Jésus marchant sur les eaux, Le Bon Samaritain et L'Agonie du Christ au jardin de Gethsémani. Dès lors on pouvait croire que les trois dernières compositions allaient rapidement parachever l'ensemble. Il n'en fut rien. Pour des raisons qui demeurent inconnues mais peut-être liées au décès de certains donateurs zélés, à la Loi de Séparation des Églises et de l'État, à l'arrêt des travaux lors de la Première Guerre mondiale, les peintures tant attendues, en l'occurrence Les Noces de Cana, La Multiplication des pains et Le Repas à Emmaüs ne seront commandées par le Comité pour l'achèvement de la décoration de la basilique qu'à la fin de l'année 1923. À ce moment seulement le cycle révéla toute sa cohérence. De cet ambitieux projet résulte une longue frise composée d'huiles sur toiles marouflées occupant l'espace intermédiaire entre les arcades de la nef et les verrières hautes. Elles s'inscrivent dans le sillage du renouveau artistique de la seconde moitié du XIXe siècle qui a exalté le sentiment religieux au travers d'aménagements monumentaux combinant avec justesse architecture et décoration. Pour ce faire, à SaintFerjeux, on sollicita quelques-uns des meilleurs peintres d'histoire comtois de l'époque qui s'inscrivaient dans la tradition et le savoir-faire académique. Les sept compositions citées dans La Semaine religieuse de 1905 ont été offertes par l'abbé Marquiset.

Le Bon Samaritain

Cote/Cotes extrêmes

DPH-1002-48

Date

1905

Particularité physique

Huile sur toile marouflée, œuvre d'Henri Rapin (1873-1939).

Dimensions

H. 183 cm, L. 340 cm environ

Localisation physique

Basilique des Saints Ferréol et Ferjeux: Nef

Présentation du contenu

L'artiste fut sollicité par Monseigneur Fulbert Petit (1832-1909), en 1905, pour décorer l'une des chapelles de la cathédrale Saint-Jean d'un remarquable ensemble de toiles marouflées sur le thème de l'Eucharistie.

Conditions d'utilisation

Géraldine MÉLOT Ville de Besançon-direction de la Communication

Autres données descriptives

Signée en bas à droite : « H. RAPIN »

Mots clés auteurs