Estampes de Franche-Comté - Portraits

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Bibliothèque municipale de Besançon

Jean, Ant. Joseph Debry, Ministre Plénipotentiaire de la République française à Rastadt, en 1798 et 1799 (an 6 et an 7) ; [Assassinat de Jean Debry à Rastadt, le 9 Floréal, An 7] [image fixe] [image fixe] / Levachez sc. / Duplessi-Bertau, aqua forti ; Duplessi-Bertau, inv., sc., del. , 1800/1899

Cote/Cotes extrêmes

EST.FC.1472

Date

1800/1899

Importance matérielle

1 estampe

Caractéristiques physiques

;

Particularité physique

gravure sur cuivre (eau forte)
impression normale

Dimensions

33,5 X 28 cm (c.)

Origine

Levachez (17..-18.. ; fils)

Autres données descriptives

Notes générales

Debry naquit à Vervins, Département de l'Aisne, en 1761 : il a été successivement Député à l'Assemblée Législative en 1791, à la Convention Nationale, et au Conseil des 500 ; nommé ensuite Ministre plénipotentiaire à Rastadt, et maintenant membre du Tribunat. La France littéraire par Esonh le cite comme auteur d'un essai sur l'expédition nationale, et d'un éloge funèbre de Mirabeau.Jean Debry fut un des membres de la première Assemblée législative et de la Convention nationale ; il s'y fit remarquer par un ardent amour de la véritable liberté par une philosophie qu'il avait puisée dans un commerce habituel avec les Condorcet et les Vergniaud ; et peu s'en fallut qu'il ne partageât leur triste, mais honorable destinée. Envoyé depuis dans le midi pour y réparer les désastres d'un règne de sang, il faillit trouver la mort au milieu des contrées qu'il venait de rappeler à la vie. Membre du Conseil des 500, il fut nommé Ministre plénipotentiaire au Congrès de Rastadt. Les témoignages d'intérêt, aussi honorables que touchants, qu'il reçut de tout le corps diplomatique, réuni après l'exécrable catastrophe du 9 floréal, et spécialement des Ministres de Prusse, attestent qu'il sut y conquérir l'estime de ceux avec lesquels il était chargé de traiter. Les bornes que nous nous sommes imposées ne nous permettent pas de retracer ici cet événement, le plus horrible de ceux dont l'histoire fasse mention : les détails en ont été publiés, tant en Allemagne qu'en France ; ils ont imprimé l'ineffaçable sceau de l'infamie sur le front des ordonnateurs de ce crime ; l'on sait que Jean Debry, attaqué le premier, arraché de sa voiture, fut taillé de coups de sabre, sous les yeux de son épouse enceinte, et de ses deux filles ; il dut son salut à sa présence d'esprit, et surtout à la précipitation des assassins, qui craignaient de laisser échapper les deux autres victimes. Cet assassinat fut commis le 9 floréal an 7, à huit heures du soir, dans le lieu même et presque aux portes du Congrès constamment respecté par nos troupes ; les meurtriers étaient des secklers, commandés pendant l'exécution par un des leurs officiers, et après un refus d'escorter les plénipotentiaires français. L'empereur a nommé une commission, pour informer sur cet affreux attentat.