Papier

Pièces de trois procédures dont le grand-juge Boguet a cité nombre de traits dans son fameux Discours des sorciers (Lyon, 1602, in-8o), livre qui a pour objet de justifier des doctrines comme celles-ci : « ...Je seray tousjours d'advis que celuy qui est accusé de sorcelerie ne soit jamais renvoié à pur et à plein, quelque torture qu'il ait soufferte, s'il reste le moindre indice contre luy. La raison est que nous avons veu que celuy qui s'est une fois baillé au diable, ne se peut pas facilement retirer de ses liens. » « ...J'estime que non seulement il faut faire mourir l'enfant sorcier qui est en aage de puberté, mais encore celuy qui est au bas, si l'on recognoit qu'il y ait de la malice en luy. » (Édit. de Lyon, 1610, in-8o p. 18 et 27 de l'Instruction.)

Ces trois procédures concernent : 1o Pierre Gandillon, condamné pour crime de sorcellerie à être brûlé vif, en 1599 (fol. 1) ; 2o Claudia Coyrière, condamnée pour même crime à être étranglée et ensuite brûlée, 1599 (fol. 9) ; 3o Françoise Secrétain, dite Montrecul ; Jeanne Villet, sa fille, et Denise Preudhon, dite la Mareschaude, la première et la dernière décédées en prison, et la fille, en raison de son jeune âge, condamnée à voir brûler une sorcière et à être fustigée en faisant trois fois le tour du bûcher, 1607-1608 (fol. 18).

Le recueil se termine par les pièces d'une procédure instruite contre Claude Guillon, de Grandvaux-lez-Saint-Claude, qui fut condamné à la décapitation pour avoir mangé de la chair en temps défendu par l'Église, 1629 (fol. 159).

Toutes les pièces du procès de Françoise Secrétain et consorts sont des originaux, qui portent les signatures de Henry Boguet et de son greffier Jacques Michalet. Les pièces des autres procès sont des copies, la plupart anciennes et quelques-unes modernes.

Les pièces originales ou copies anciennes sont interfoliées et traduites en écriture moderne.

Manuscrit numérisé -- Fonds général

Détail folios :

Pierre Gandillon, condamné pour crime de sorcellerie à être brûlé vif, en 1599 Fol. 1

Claudia Coyrière, condamnée pour même crime à être étranglée et ensuite brûlée, 1599 Fol. 9

Françoise Secrétain, dite Montrecul ; Jeanne Villet, sa fille, et Denise Preudhon, dite la Mareschaude, la première et la dernière décédées en prison, et la fille, en raison de son jeune âge, condamnée à voir brûler une sorcière et à être fustigée en faisant trois fois le tour du bûcher, 1607-1608 Fol. 19

Le recueil se termine par les pièces d'une procédure instruite contre Claude Guillon, de Grandvaux-lez-Saint-Claude, qui fut condamné à la décapitation pour avoir mangé de la chair en temps défendu par l'Église, 1629 Fol. 159

Reliure en carton, couvert de veau, de la première moitié du XVIIIe siècle