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Cote/Cotes extrêmes
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Date
Langue des unités documentaires
Type de présentation matérielle et importance matérielle
Dimensions et unité de dimensions
Historique de la conservation
148, S. 19
Manuscrit numérisé -- Fonds général
Notes sur la zone de la description matérielle
Papier
Écriture très soignée de l'auteur du recueil
Notes sur le contenu
Claude-François Pelletier, né à Saint-Julien en Montagne, près du Russey (Doubs), vers 1620, fut intendant général de la maison de Cusance et attaché comme tel à la fortune romanesque de Béatrix de Cusance, si longtemps la « femme de campagne » du duc de Lorraine Charles IV, avant de devenir, mais seulement pour les quinze derniers jours de sa vie, duchesse légitime de Lorraine. Béatrix de Cusance avait été clandestinement épousée par Charles IV, le 2 avril 1637 ; son mariage légitime avec ce prince eut lieu le 20 mai 1663. Pour son intendant général, elle eut, dès la première de ces cérémonies, la qualité de duchesse de Lorraine.
Les principales pièces du recueil sont les suivantes :
Détail folios :
Page 1 « Maximes politiques sur la conduite de madame Béatrix de Cusance en son mariage avec Sme prince Charles IIII, duc de Lorraine et de Bar »
Princesse, dans l'estat où le sort vous a mis,
De tous vos courtisans bien peu sont vos amis ;
Plusieurs vont vous offrir les vœux de leurs services
Pour cacher les desseins de leurs mauvais offices
................
Ce poème, de 1,076 vers, est précédé (fol. I) d'une « Espitre (sic) à Son Altesse madame Béatrix de Cusance, duchesse de Lorraine et de Bar », ainsi que d'une « Préface » (fol. v), dans laquelle l'auteur disculpe Béatrix de toute influence sur la composition de ses « Maximes ». « Elle n'a, dit-il (fol. v vo), jamais veu cet ouvrage, et je ne sache pas mesme qu'elle en aye eu connoissance ; car les vicissitudes de son service m'ayant esloigné de sa personne au temps que j'y travaillois, je l'achevay depuis, plus tost pour ne le laisser imparfait que pour aucun dessein de luy faire voir ; car encor que peu après je fusse restably dans son service domestique, l'altération continuelle où j'ay veu ses sentiments sur la matière que je traite, aussi bien que la masse de ses affaires, ne m'a pas fait juger à propos de luy en descouvrir le fond de ma pensée... »
Page 65 « Relation du voyage de mademoiselle de Beauvais, depuis marquise de Varambon et à présent princesse d'Aremberg, faict en la comté de Bourgongne, pour la poursuite du procès de la succession de Vergy, en l'an 1653. » — Début (page 73)
« Un procès de grande importance
A la Cour de Dole intenté,
Auquel la maison de Cusance
Deffend son droit d'hérédité,
......... »
Ce récit, versifié en 142 strophes, est précédé (page 67) d'une « Espitre (sic) à Son Excellence madame la princesse d'Aremberg, comtesse de Champlitte, marquise de Varambon ». L'auteur y exprime en ces termes les conditions dans lesquelles ce poème fut composé : « Vous sçavez, dit-il (page 69), que cette Muse, aussi vaillante que femme allemande ou de Cravate qui aye jamais suivy les armées, at enfanté la plus part de ces productions à cheval et en chemin faisant ; que, la plume en une main, un bout de papier en l'autre, l'escritoire dans une des custodes de mes pistolets, et mon cheval à l'abandon de sa bonne bouche, j'allois minutant par les chemins ce récit de vostre voyage, que vous m'aviez commandé de faire... » — Cette princesse d'Aremberg, qui vint ainsi de Bruxelles à Dole et fut grandement festoyée en Franche-Comté, était la sœur cadette de Béatrix de Cusance : elle se nommait Marie-Henriette. Mariée, au mois de septembre 1655, à Ferdinand-Just de Rye, marquis de Varambon, elle en était restée veuve sans enfants, le 8 août 1657, et avait contracté un second mariage avec le prince Charles-Eugène d'Aremberg. Le titre de Beauvais, qui lui est donné comme nom patronymique, est une déformation populaire du mot Belvoir, nom du principal château de la maison de Cusance.
Page 155 « Pièce burlesque sur le mariage d'un Lorrain avec une Bourguignote, domestiques de madame Béatrix de Cusance »
Le dieu d'Amour, qui se lassoit
Que céans on le tracassoit
Par des amours de longue haleine
Qui ne modéroient point sa peine,
..........
Page 164 « L'adieu de l'Accadémie (sic) de MM. les comtes de Solre »
Il s'agissait d'une Académie pour l'éducation de la jeune noblesse, où l'équitation, la danse et l'escrime tenaient une grande place, institution que la guerre avait fait disparaître.
« Maudit soit le bruit de la guerre,
Il a causé nostre malheur,
Par luy nous perdons un bonheur,
Le plus grand de toute la terre,
..........»
Page 173 « Espistre (sic) à M. de Woerden, agent de l'ambassade d'Espagne en France »
Si je n'ay plus souvent le bien de vous escrire,
En voicy le sujet, que je m'en vay vous dire :
De ma témérité seriez-vous pas surpris,
Si je contois fleurette à qui vit dans Paris.
Et que me peut fournir le séjour de Bruxelles?
..............
Page 205 « Passion de Nostre Seigneur Jésus-Crist »
Ce poème, de 194 vers, est précédé (page 195) d'une « Espitre (sic) [en prose] sur la passion de Jésus ». Les premiers vers sont les suivants :
« Il est mort, il est mort, ce Sauveur des humains,
Et sa mort est, pécheur, l'ouvrage de tes mains ;
Il est mort ce Jésus, dont la bonté suprême
T'ayma, ô malheureux, beaucoup plus que soy-mesme.
................ »
Page 231 « Au roy de la Grand' Bretagne, Charles II du nom, la ville de Brugge, lui desdiant une statue... Stances »
Page 235 « A Jacques Stuart, duc d'Yorck, filz de Charles I et frère de Charles II, roys de la Grand' Bretagne, la confrérie de Sainte-Barbe à Brugge, luy desdiant une peinture. Stances »
Page 238 « Au sérénissime duc de Clocester, Henry Stuart, les trois confréries de Saint-George, Sainte-Barbe et Saint-Sébastien en la ville de Brugge... »
Page 236 « Au sieur de Ceccati, chanson »
Ce personnage était un gentilhomme italien qui, des Pays-Bas, vint se fixer à Besançon pour y établir une Académie d'équitation à l'usage de la jeune noblesse.
Trois des petites pièces de ce recueil font partie de l'article consacré à leur auteur dans l'Essai historique sur quelques gens de lettres nés dans le comté de Bourgogne, par Girod de Novillars ; Besançon, 1806, in-8o, p. 170.
Notes sur l'exemplaire en main
Carton, couvert de veau
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