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Date
Langue des unités documentaires
Type de présentation matérielle et importance matérielle
Dimensions et unité de dimensions
Historique de la conservation
Boisot, no 57. 12, A. 19
Collection Granvelle : manuscrits
Collection Granvelle -- Reliures Granvelle
Collection Enluminures
Manuscrit numérisé -- Fonds général
Roi d'Aragon et de Sicile de 1416 à 1458, Alphonse le Magnanime pourrait avoir commandé le manuscrit vers 1455. Au bas de la première page, deux figurines coiffées de turbans à panaches soutiennent un écusson aux armes des rois de Naples de la maison d'Aragon. Un document de la Trésorerie royale du 30 avril 1456 mentionne un paiement pour la reliure de 14 manuscrits, dont un Lactance (cf De Marinis, p. 158, Katzenstein, p. 79). La bibliothèque des rois Aragonais de Naples est l'unes des plus importantes d'Europe à la fin du XVe siècle. La Bibliothèque nationale de France possède un autre manuscrit des Institutions de Lactance de style similaire (BnF Lat. 1674), qui aurait appartenu également à Alphonse le Magnanime. Il a été vendu au cardinal d'Amboise par le roi de Naples Frédéric d'Aragon, avant sa mort en 1504.
Le manuscrit de Besançon appartient ensuite à Béatrix (1457-1508), la petite-fille d'Alphonse et l'épouse du roi de Hongrie Mathias Corvin. Durant son règne, elle est le mécène de nombreux savants et artistes, et la Hongrie devient un des foyers actifs de la Renaissance. La célèbre bibliothèque de Mathias Corvin est dispersée après la conquête de la Hongrie par les Turcs. Puis le manuscrit passe dans la collection de la famille Granvelle.
L'inventaire Chifflet de 1662 le décrit ainsi sous le n°60 : «Un aultre manuscrit en parchemin estans sans couverture qui est Lactantius Fimianus de falsa religione très bien escry, in folio, avec les cottes en marge, escrittes en rouge, espais de quatre bons doigs, dont les feuillets sont dorés.» Au-dessus de l'ex-libris de Boisot, on a noté: «Le P. Dom Jean Mabillon parle avec estime de ce manuscrit dans son Iter germanicum», en particulier pour sa provenance de la bibliothèque de Mathias Corvin, puis de la famille Granvelle.
Jean-Baptiste Boisot (inventaire après-décès de 1694, n° 57) ; bibliothèque publique de Saint-Vincent de Besançon au XVIIIe siècle (cote12A19).
Notes sur la zone de l'édition et de l'histoire bibliographique de la ressource
Editions du texte et traductions :
Institutions divines, livres I, II, IV, V, trad. P. Monat, Paris : Cerf, 1986-2000.
Institutions divines, livre III, trad. J. Buchon, dans Choix de monuments primitifs de l'Église chrétienne, Paris, 1837.
Institutions divines, livre VI, trad. C. Ingremeau, Paris : Cerf, 2007.
Épitomé des Institutions divines, trad. M. Perrin, Paris : Cerf, 1987.
Etudes iconographiques :
Hevesy, André de. La bibliothèque du roi Mathias Corvin, Paris, Société française de reproductions de manuscrit à peintures, 1923.
Katzenstein, Ranee. « A Neapolitan book of hours in the J. Paul Getty Museum », dans The J. Paul Getty Museum Journal, t. 18, 1990, p. 69-98.
Mare, A. C. de la. « A livy copied by Giacomo Curlo Dismembered by Otto Ege », dans Interpreting and collecting fragment of medieval books, Red Gull Press, 2000, p. 77-78.
Toscanno, Gennaro. « Mécènes et artistes du livre dans l'Italie du Quatrocento : manuscrits enluminés provenant de Naples dans les collections des Granvelle », dans Les Granvelle et l'Italie au XVIe siècle : le mécénat d'une famille, Besançon : Cetre 1996, p. 34, ill. 12-13.
De Marinis, Tammaro. La biblioteca napoletana dei re d'Aragona, Milano : Hoepli, 1952, vol. 1, p.158.
Camillo, Minieri Riccio. Cenno storico dell'Accademia alfonsina : istituta nella citta de Napoli nel 1442, Naples, 1875, p. 9-10.
Etudes sur Lactance :
Guillaumin, Jean-Yves, Ratti, Stéphane, Autour de Lactance, Hommage à Pierre Monat, Besançon : Presses universitaire de Franche Comté, 2003.
Monat, Pierre, « Lactance, l'homme et l'œuvre » dans Vita Latina, n°130-131, 1993, p. 36 et 47-52.
Ingremeau, Christiane, « Les Institutions Divines de Lactance : une composition architecturale », dans Vita Latina, n°132, 1993, p. 33-40.
Notes sur la zone de la description matérielle
Vélin
Écriture minuscule italienne. En manchettes, à l'encre carminée, se trouve la traduction latine des textes grecs cités dans l'ouvrage
Notes sur le contenu
Ce manuscrit est une copie des Divinae institutiones de Lactance (250-325). Ce rhéteur vit à la cour de Constantin; il est surnommé le «Cicéron chrétien» par les humanistes de la Renaissance. Lactance demeure très lu jusqu'au XVIIIe siècle. Son œuvre critique le paganisme et soutient que la raison oblige à admettre la doctrine et la morale chrétiennes. D'après lui, «notre tâche sera seulement de former les hommes» (instituendi: les mettre debout); «si comme je l'espère, nous parvenons à ce résultat, nous les enverrons à la source même» (ad ipsum fontem; Ingremeau, Vita Latina n°132, p. 36).
La beauté de ce manuscrit témoigne de l'influence de la culture antique à la Renaissance. Il a été réalisé en Italie entre 1450 et 1500 environ, et la première page est un chef d'œuvre d'enluminure. Deux attributions sont proposées: l'enlumineur «napolitain catalan» du Livre d'Heures d'Alphonse le Magnanime (par R. Katzenstein), ou l'enlumineur du Moamin de Yale (Beinecke Ms 446), issu des ateliers napolitains influencés par le goût flamand (par T. De Marinis).
Détail folios :
Fol. 1 « Firmiani Lactantii de falsa religione liber primus incipit. Lege feliciter. Magno et excellenti ingenio... »
Fol. 37 vo Livre II : De origine erroris
Fol. 70 Livre III : De falsa sapientia
Fol. 104 vo Livre IV : De vera sapientia et religione
Fol. 138 Livre V : De justicia
Fol. 166 Livre VI : De vero cultu
Fol. 201 Livre VII : De praemio virtutis
Fol. 230 vo « Firmiani Lactantii de vita beata liber septimus et ultimus explicit feliciter »
La première page, malheureusement un peu gâtée par le frottement, est un chef-d'œuvre d'enluminure de la renaissance italienne : dans les vignettes qui l'encadrent, il y a de petits anges coiffés à la hongroise et chaussés de grandes bottes à éperons. Deux de ces figurines, coiffées de turbans à panaches, soutiennent un écusson aux armes des rois de Naples de la maison d'Aragon, famille à laquelle appartenait Béatrix, deuxième femme de Mathias Corvin, roi de Hongrie. La lettrine qui ouvre cette première page comprend, dans son intérieur, un charmant tableau en miniature qui représente des païens et des païennes, à genoux dans un temple, invoquant deux idoles placées chacune sur une colonne, tandis que des anges les menacent, du haut du ciel, en brandissant des épées.
Au recto du premier feuillet de garde est la signature : « Granvele C de Cantecroy », neveu du cardinal. Au verso de ce même feuillet, on lit l'annotation suivante : « Le P. Dom Jean Mabillon parle avec estime de ce manuscrit dans son Iter germanicum. » Et, en effet, Mabillon mentionne ce volume comme l'un des remarquables débris de la bibliothèque de Mathias Corvin, entrés dans les collections de la famille de Granvelle (Iter germanicum, 1683, in-8o, p. 8).
Notes sur l'exemplaire en main
Reliure du XVIIe siècle, en carton, couvert de parchemin
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