C'est la première rédaction inédite d'un poème en prose burlesque, qui a eu deux versions publiées sous les titres suivants : Diabotanus ou l'Orviétan de Salins, poème héroï-comique traduit du languedocien ; Paris, 1749, in-12, 264 pages ; — La Thériacade ou l'Orviétan de Léodon, poème héroï-comique ; Genève (Paris), 1769, in-12, 343 pages.

La description de Lons-le-Saunier, qui figure, dès le début de l'ouvrage, dans les trois versions, commence ainsi dans notre texte (fol. 3) : « Il est une ville dans le pays des Séquanois, confinée au levant par des montagnes et au couchant par des pays plats et marécageux ; sa situation est agréable et riante, ses bâtiments commodes et bien disposés ; le commerce y fleurit, les arts et les sciences y sont cultivés ; le climat y est si tempéré, l'air en est si doux et si voluptueux, qu'il semble que l'Amour y ait choisi sa demeure... » — Les dernières lignes sont les suivantes (fol. 97 vo) : « La Peste, pleine de rage et de confusion, pousse un cri horrible dans les airs et se replonge en mugissant dans les ténèbres dont elle étoit sortie. »

L'auteur de cette composition satirique, Claude-Marie Giraud, médecin et littérateur, né à Lons-le-Saunier en 1711, mort à Paris vers 1780, a un article de Ch. Weiss dans la Biographie universelle.