Boisot, no 2016. 65, E. 19

Collection Enluminures

Piquard, Maurice. « Le Mémorial du recteur de l'Université d'Ingolstad, Benigne de Chaffoy (1555) : Ms 1167 de la Bibliothèque municipale de Besançon ». Dans : Sonderdruck aus Buch Welt, 1965, p. 219 - 232, [1] pl.

Papier

Écriture très soignée, de plusieurs mains. Nombreuses illustrations de style allemand, très finement dessinées à la plume et teintées au bistre : trois frontispices, 26 cartouches encadrant des lettrines qui ressortent sur de petites compositions à figurines. Titres, lettres initiales et réglure d'encadrement des pages en encre rose

Détail folios :

Fol. 1 Premier frontispice. Grand écusson aux armes de Bénigne de Chaffoy : losangé d'argent et d'azur, à la fasce d'argent, avec une demi-aigle à deux têtes éployée en chef ; pour timbre, un casque posé de face, muni de deux ailes et surmonté d'un cygne ; pour supports, deux figures féminines, dont l'une a pour attribut une palme et l'autre une ancre crucifère ; dans le cartouche de base, la devise : Dum spiro spero

Fol. 2 Deuxième frontispice, destiné à encadrer un titre qui n'a pas été écrit. Cette composition a pour motif inférieur un cartouche renfermant les armoiries des ducs de Bavière : écu écartelé d'un lion couronné rampant et d'un quartier losange d'argent et d'azur ; supports : un guerrier et une jeune femme

Fol. 2 vo « Juramentum pro matriculandis. Ego N. juro illustrissimo principi et domino, domino Alberto, comiti palatino Rheni, superioris inferiorisque Baioariae duci... » — La lettrine ressort sur un cartouche où l'on voit le duc Albert III de Bavière sur son trône

Fol. 3 Troisième frontispice, divisé horizontalement en trois parties. En haut, le Christ en croix, entre la Vierge et S. Jean : le paysage du fond montre le temple de Jérusalem et une église de style gothique. Au milieu, entre trois anges, deux écus armoriés : l'un est celui des ducs de Bavière, l'autre est celui de l'Université d'Ingolstadt (écu des ducs de Bavière, surmonté d'une Vierge portant l'Enfant). Au bas : « Evangelium Joannis. In principio erat Verbum et Verbum »

Fol. 3 vo Continuation du texte de S. Jean et texte de S. Luc, de S. Matthieu et de S. Marc sur la nativité du Christ. En tête de chaque fragment d'évangile la lettrine ressort sur un cartouche où l'évangéliste est représenté

Fol. 5 vo « Prifilegium principum Bavariae. Wir Wilhelm unnd wir Ludwig von Gottes genaden... Pfalltzgraven bey Rhein, hertzogen in obern unnd nidern Bayrn... »

Fol. 6 vo « Praefatio » privilegiorum Universitatis Ingolstadiensis. « Romulus cum celeberrimam urbem Romam gentium dominam fundasset... » — Le chapitre intitulé : « De his quae bonos mores scolasticorum respiciunt (fol. 18) a pour image initiale un baigneur et une baigneuse faisant acte d'obscénité

Fol. 26 L'article « De vocationibus et citationibus » résultait d'une proposition faite par le recteur Georges Hauvers, en 1523

Fol. 26 vo L'article « De liberandis a carcere », délibéré, le 27 juin 1555, sous le rectorat de Bénigne de Chaffoy, se termine par la formule de prestation du serment imposé à ceux qui bénéficiaient de la libération. Cette formule est elle-même suivie (fol. 27) de l'évangile « Liber generationis »

Fol. 28 Début de la Matricula : « Anno virginei partus M.D.LV., die vicesima quarta aprilis, que fuit divo Georgio martiri sacra et dicata, communibus suffragiis unanimique consensu totius nobilissimi senatus hujus inclytae et celeberrimae Universitatis Ingolstadiensis, que est in ducatu Baioariae, electus fuit in rectorem et studiosorum totiusque hujus Academiae moderatorem generosus et nobilis vir Benignus de Chaffoy, burgundus, ex Vesuntione imperiali ac Sequanorum metropoli antiquissimaque civitate oriundus ; sub cujus foelici, tranquillo et pacifico magistratu administrationeque in studiosorum Album ea quae sequuntur nomina sunt relata »

Fol. 28 vo Inscriptions matriculaires, rangées chronologiquement, entre le 24 avril et le 10 août 1555. Les trois dernières sont ainsi conçues (fol. 31) : « 10 [augusti] Philippus Fugerus, comes a Kirckberg, filius generosi viri Wlrici Fugeri, comitis. — Simon Tresler, polonus, Cracoviensis, D. Fugeri cam[erarius]. — Joannes Lochembergius, Antverpiensis, musicus D. Fugeri. Finis. » Ce musicien, attaché à la personne du jeune Ulrich Fugger, pourrait bien être Jean de Lokemburg, appelé par Fétis « compositeur allemand du seizième siècle »

Couverture parchemin