Fonds général (Ms 1005 à 1296)

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Cote/Cotes extrêmes

Ms 1005 à 1296

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Bibliothèque municipale de Besançon

Présentation du contenu

Voir l'histoire de la conservation dans l'introduction et les appendices.
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Cote/Cotes extrêmes

Ms 1069 à 1126

Ms 1121 - « Copies des lettres escrites par Son Alteze de Lorraine [le duc Charles IV] à monsieur Claude-François Pelletier, pendant son séjour à Madrid » (1657-1658)

Cote/Cotes extrêmes

Ms 1121

Date

XVIIe siècle

Langue des unités documentaires

latin

Type de présentation matérielle et importance matérielle

66 feuillets

Dimensions et unité de dimensions

310 × 215 mm

Notes sur la zone de la description matérielle

Papier

Copies faites par Pelletier et chacune d'elles certifiée par un notaire de Bruxelles

Notes sur le contenu

Ces lettres, écrites de Tolède et adressées à Madrid, sont les répliques du duc de Lorraine aux instances que faisait Pelletier, comme mandataire de Béatrix de Cusance, pour que le prince se décidât nettement à légitimer ce que lui-même appelait son « petit ménage ». Dans ses répliques, Charles IV ne cesse de récriminer contre les dépenses de Béatrix, qui, au lieu d'envoyer son superflu au pauvre captif, mène grand train à Bruxelles, tandis que ses enfants et elle devraient être en deuil dans un coin retiré ; il oppose constamment au désir de Béatrix les obstacles qui viendraient de la cour de Rome et les représailles qu'il aurait à craindre de sa famille. Il proteste d'ailleurs de son amour profond pour ses enfants, en disant qu'il n'est dirigé que par le souci de leur intérêt. Voici un échantillon des reproches qui se lisent le plus souvent dans ses lettres : « Pour moy, écrit-il le 18 novembre 1657 (fol. 36), je vous confesse que je ne puis croire qu'elle désire que je sois son mary, sinon en prison, car sachant comme je ne puis souffrir touttes ses friponneries de despence, sans doute qu'elle ne les auroit faict si elle présuposoit me voir libre et son mary, estant chose certaine et pour conclusion que tant qu'ell'aura un soul de debte, je ne puis ny ne veux faire rien du tout pour elle... Elle ne sera pas mieux quand je l'auray déclarée, parce qu'aussy tost je veux qu'elle aille à Bitch, où certainement il faudra estre encor plus retiré. Vous me direz qu'après que je l'auray déclaré ma femme, qu'elle fera ce qu'une femme doit faire ; mais pour l'estre, il faut se mettre en estat de l'estre. Ce que je luy demande n'est pas pour moy ny à son préjudice ; au contraire, c'est à son proffit et ce qu'elle debvoit avoir faict. Enfin puisque je capitule, ce n'est pas pour rien, car ville qui capitule est à moitié rendue. Mais, en l'estat où je suis, il ne me faut pas mettre dans le dernier chagrin, estant bien clair que j'ayme ses pauvres enfants autant qu'il se peut imaginer. »

La première de ces lettres est en date du 29 août 1657 ; la dernière, qui est du 19 mars 1658, se termine par ce membre de phrase (fol. 66) : « ... c'est l'advantage du petit mesnage, car le tout est pour les enfants, si je meurs sans en disposer. »

A côté du titre de ce recueil (fol. 1), Pelletier a écrit : « Les lettres originelles contenues en ce volume ont esté par ledit Pelletier délivréss à Son Altesse madame Béatrix de Cusance, duchesse de Lorraine, avec touts autres papiers concernant sa commission d'Hespagne, le 6 aost 1658. »

Manuscrit numérisé -- Fonds général

Notes sur l'exemplaire en main

Couvert, parchemin