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  « A la loupe » (2019)

L'Exposition universelle de Besançon

Sous le second Empire, Besançon se positionne comme la capitale de l'horlogerie française. Paris a présenté en 1855 une Exposition Universelle. La Société d’émulation du Doubs conçoit sur ce modèle une exposition ambitieuse. 

Elle dure tout l’été, du 24 juin à fin octobre 1860, dans le nouveau musée, ouvert dix ans auparavant et sur la place Labourée (actuelle place de la Révolution).​ 

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"Vue du jardin et du palais de l'exposition" (Promenade à l'exposition universelle de Besançon... 1860, p. 22)

Le prince Napoléon, cousin de l’empereur, accorde son parrainage à l’Exposition Universelle qui doit être une vitrine de la réussite horlogère et industrielle de la région. Le chemin de fer achemine les visiteurs lors de cette exposition : la gare Viotte est en effet ouverte depuis 1856, avec une ligne à destination de Lyon.​ 

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"Intérieur de l'annexe des machines à l'exposition de Besançon" (Promenade à l'exposition universelle de Besançon... 1860, p. 26)

Sur la place, l'ancienne halle aux blés est aménagée pour accueillir l’exposition. Dans la section Beaux-Arts, Gustave Courbet présente 12 toiles. Des annexes s’installent dans les rues. La galerie de Mulhouse dévoile une salle des machines qui s’organise autour d’objets produits par les métallurgistes comtois, comme des machines à fabriquer les clous.​ 

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Barbisier (Promenade à l'exposition universelle de Besançon... 1860, f. 2)

L’éditeur bisontin Ducret décide de réaliser un ouvrage imprimé et demande à Alexandre Bertrand de l'illustrer. Celui-ci utilise le célèbre personnage de la crèche comtoise, Barbizier pour présenter l’exposition. Cette publication se compose de 20 livraisons. Chaque livraison comprend une belle lithographie représentant une vue extérieure ou intérieure de l’exposition ou la reproduction d’un des plus beaux tableaux exposés, une feuille de charges ou caricature et de 4 grandes pages de texte sur 2 colonnes​. 

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Barbisier à l'Exposition universelle de Besançon en 1860, f. 45

« Les dessins de la grande feuille et ceux des livraisons ont été exécuté par notre compatriote M A Bertrand reproduits en lithographie par les premiers artistes de Paris et imprimés par Bertauts Paris ». Les dessins et l’humour de Bertrand se reconnaissent facilement dans cet album. Depuis 17 ans, il a pris l’habitude de caricaturer la société. Ici, le Père L’Esprit que Bertrand a déjà caricaturé.

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Barbisier à l'Exposition universelle de Besançon en 1860, f. 51

Alexandre Bertrand est un artiste amateur, assureur chez l’Union. L’ancien élève de Flajoulot réalise un catalogue des œuvres d’art présentées dans l’exposition, par ordre de salle.​ En effet, s'il croque chaque partie de l'exposition, son intérêt est surtout porté sur l'art. La partie Beaux-Arts de l'exposition connaît justement un grand succès. 

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Place Labourée
Ouverture de l'exposition universelle (L'Union franc-comtoise, 27/06/1860)
Illumination (Barbisier à l'Exposition universelle de Besançon en 1860, f. 72)

L’Union Franc Comtoise publie le 27 juin, les discours du préfet, du maire et du cardinal Mathieu lors de l’ouverture solennelle de l’Exposition la veille​. Le 3 et 5 octobre, le journaliste décrit la peinture comtoise, figures et natures mortes. 

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Barbisier à l'Exposition universelle de Besançon en 1860, p. 60

Tout au long de la manifestation, différentes animations sont organisées : une loterie, un embrasement lors d’une fête nocturne, des concerts de l’orphéon, une grande fête militaire le 24 et 25 septembre, rejouant la bataille d’Isly (1844) et l’entrée de Louis XIV à Besançon. L’exposition bisontine est un demi-succès. Bertrand évoque le mauvais temps et le manque de visiteurs étrangers​. 

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Barbisier à l'Exposition universelle de Besançon en 1860, p. 73

La bibliothèque conserve le livre imprimé et le manuscrit de Bertrand. Celui-ci comprend l’histoire de son litige avec Ducret. En effet, le texte de Deis entraine des retards d’impression, Bertrand est aussi victime de retard de paiement. Il ne livre plus de dessins et reçoit une lettre d’huissier. Les illustrations sont complétées par celle de Jeanneney et d’autres artistes. Un jugement est rendu le 1e février 1861 en faveur de Bertrand, qui conserve les pièces manuscrites prouvant les faits et son préjudice.​ 

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