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 Expositions virtuelles > Journaux des tranchées (2015)

L'Horizon : journal des poilus

L’horizon de la fin de la guerre

Charles Clerc conserve 10 des 21 numéros de ce journal de tranchées lancé en juillet 1917 et qui paraît jusqu'en mai 1919.

C'est un journal de tranchées plus officiel que d'autres : son rédacteur en chef, le capitaine David Strohl, journaliste de profession, est un vétéran des journaux de tranchées : il a déjà collaboré au Petit colonial, fondé dès octobre 1914, et a été le rédacteur en chef du Poilu.

En 1917, affecté à l'état-major de la IVe armée, il est encouragé par le général Henri Gouraud, qui affectionne les petites feuilles du front, à en créer une nouvelle. Gouraud lui donne des moyens : impression professionnelle dans une imprimerie de Chalons sur Marne ; tirage à 20 000 exemplaires ; autorisation de se servir des transports automobiles pour la diffusion…  

L'Horizon (1917) 

Le titre choisi par le fondateur de ce journal reflète-t-il l'humeur de l'été 1917 sur le front français ? Le beau temps revenu laisse entrevoir aux poilus un peu de ciel bleu, bleu horizon, couleur de l'uniforme français.

C’est ce que qu’exprime également la petite phrase de l’en-tête : « Notre pensée aussi est couleur d’horizon », tout comme le frontispice dessiné par le peintre, graveur et illustrateur Bernard Naudin. Déposés sur le sol, les éléments de l’équipement du soldat français (casque Adrian, musette, baïonnette et gourde), semblent annoncer l’horizon victorieux de la fin de la guerre.

L'Horizon (1917) 

L’entrée en guerre des États-Unis

Après l’entrée en guerre des États-Unis en avril 1917, les premiers contingents américains débarquent à la fin de l’année 1917. Ce sont un million de soldats américains qui sont présents en août 1918, au moment de ce numéro.

Le poème « Nous arrivons », traduit de l’américain, témoigne de l’arrivée de ces troupes américaines au secours de l’Europe, tandis que le dessin représente là-encore l’espoir avec le soleil qui brille à l’horizon.

Avec la supériorité technique de l’aviation et des chars, cet important apport numérique des troupes américaines vient conforter la contre-offensive des Alliés et leur permettre de repousser les troupes allemandes à partir de l’été 1918.

L'Horizon (n°13, juillet 1918) 

Nénette et Rintintin, mascottes des Alliés

A la reprise de la guerre de mouvement au printemps 1918, les Allemands ont réussi à percer le front en Picardie, en Flandre et en Champagne, et à bombarder Paris avec des canons longue portée.

La ballade de « Nénette et Rintintin » évoque ce bombardement de Paris entre le 23 mars et 9 août 1918, par quatre canons allemands installés dans l’Aisne, à une distance de 140 km : 300 obus de 210mm et de plus de 120kg font 256 morts dans la capitale.

L'Horizon (n°13, juillet 1918) 

Collection Clerc

Réputées protéger des bombes, les poupées Nénette et Rintintin connaissent alors un véritable succès populaire. La ballade les décrit d’ailleurs comme « un couple de déités fraîches ».

Fabriqués artisanalement ou déclinés en pendentif, ces « ingénus pantins de laine » étaient offerts à tous, aux civils comme aux poilus. Adoptés par les Anglais et les Américains, ils deviennent de véritables mascottes comme en atteste cette carte postale bilingue.

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