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 Expositions virtuelles > Journaux des tranchées (2015)

La Ligature

Un journal du Génie

Organe de la 1ère section automobile du 8e Génie, La Ligature paraît d’août 1916 à juin 1917 et compte 19 numéros. Charles Clerc en possède 16.

Si les journaux de tranchées émanent le plus souvent de régiments d’infanterie, il existe quelques journaux à l’initiative d’unités du Génie, dont la mission est de faciliter le mouvement des troupes et les combats par la gestion des infrastructures (création de pistes, construction de ponts et passages…) et des réseaux et communications. 

 

La Ligature (1er octobre 1916)

En dehors de la Ligature, citons :

Le Taco et Le Tortillard (chemin de fer)

Le Ver luisant : chronique des sapeurs de la 68e section de projecteurs, 6e génie

Le Rat à poil (7e Génie) 

Le Dernier bateau : organe officiel de l’équipage de Pont en particulier et du Génie de Corps en général 

Le Crocodile (3e Génie) 

Télé-Mail : organe des sapeurs télégraphistes et radiotélégraphistes

La Ligature (10 octobre 1916) 

Journal humoristique, satirique et insecticide

Ce sous-titre affirme l’intention première des journaux de tranchées qui est d’égayer les poilus, de les aider à tenir par l’humour. L’adjectif « insecticide » rappelle les conditions de vie extrêmement dures auxquelles ils sont confrontés avec notamment, à côté des combats, des morts et des destructions, trois ennemis principaux : le rat, le pou et le cafard. 

La Ligature (10 octobre 1916) 

Présentés dans un autre numéro de la Ligature comme « La faune du front », ces trois « vermines » sont omniprésentes dans les tranchées et en première ligne. Surnommés les « gaspards » et les « totos » par les poilus, les rats et les poux sont l’un des sujets favoris des rédacteurs des journaux.

Dans cet article intitulé « Les Rats », c’est la promiscuité et « l’intimité » des rats avec les poilus qui est décrite avec une bienveillance qui étonne. Le poilu y est présenté comme le spectateur d’un « sensationnel numéro de dressage » où les rats déploient des prouesses de contorsions et d’exercices d’équilibre. 

La Ligature (10 octobre 1916) 

Le cafard : le vrai ennemi

Le troisième ennemi, le cafard, est une menace permanente pour les soldats englués dans leurs tranchées et coupés de leurs proches qu’ils ne revoient que lors de rares permissions. C’est bien entendu de tristesse et de mélancolie qu’il est question ici, et non de l’insecte. 

La Ligature (10 octobre 1916) 

Le beau dessin de la couverture met en regard la douleur de ceux qui sont séparés pendant cette guerre, qu’ils soient à l’arrière ou en première ligne. Le poids de l’absence et de l’éloignement n’est allégé que par le courrier et les colis qui ont une importance considérable sur le front.

Petit clin d’œil de la rédaction, le courrier qui apparaît à côté de la jeune femme n’est pas une lettre de son fiancé, mais un exemplaire de la Ligature

La Ligature (10 octobre 1916)

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