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 Expositions virtuelles > Journaux des tranchées (2015)

Le Claque à fond

Le Claque à fond est le plus populaire et le plus lu des nombreux journaux de tranchées belges. Organe de la 7e Brigade d’infanterie, il est fondé par sept instituteurs, sur les rives de l’Yser. Il paraît tous les mois, à partir de mai 1916 et jusqu’au numéro 28 en septembre/octobre 1918. 

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Sa popularité est due à la réputation de la brigade, décorée par le roi belge en personne, et à la qualité de la publication, qui sait mêler les sujets variés pour intéresser tous les poilus. 

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(n°19, déc. 1917)

Le « claque à fond » chez les piottes [belgicisme pour fantassin], c’est le soldat qui vide sa gamelle et trouve toujours sa ration trop petite. Avec son sous-titre, Le Claque à fond - Joyeux quand même - Paraît au front sans cri, il signifierait « mange pour tout un peloton et plus gourmand que gaiement ».

Il est difficile de ne pas y voir également l’allusion que les hommes « claquent à fond », étant en première ligne, sur le front. 

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Dans ce numéro du Nouvel An 1917, la rédaction formule des vœux de victoire des alliés, et par là-même de disparition du journal avant la fin de l’année.

C’est l’esprit guerrier qui domine. La violence du point armé d’un poignard est accentuée par la phrase qui l’accompagne : « Aimez-vous les uns les autres », qui dit combien est grande la haine de l’ennemi. 

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A travers l’empereur Guillaume II d’Allemagne, à qui le dessinateur souhaite la mort, c’est l’ensemble du peuple envahisseur qui est visé.   

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(n°19, déc. 1917)

Parallèlement à ces élans belliqueux et patriotiques, le texte sur « Le sac à terre » s’attache à un élément modeste mais essentiel sur le front. On y découvre les usages multiples de ce petit sac que les soldats remplissent de terre pour aménager les tranchées et se protéger.

C’est « un oublié, un méconnu, un sacrifié », description qui pourrait par analogie l’assimiler au poilu lui-même, d’autant que le rédacteur compare le canon de 120 à un embusqué. 

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L’évocation de ce petit sac est ambivalente, entre « la rage » de ceux qui doivent sans cesse le remplir de terre boueuse, et la reconnaissance presque tendre du soldat pour cet objet protecteur qui « rend le bien pour le mal, (...) se sacrifie pour sauver la vie d’un piotte, (...) avale les balles, les éclats d’obus, les lames de Shrapnells qui ne lui sont pas toujours destinées ».  

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(n°19, déc. 1917)

Edmond Fouss et son ami Armand Massonet sont les rédacteurs principaux du journal, aidés du dessinateur Carlo Tibre.

Armand Massonet (1892-1979), l’illustrateur, a été formé à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles ; il sert comme brancardier tout en travaillant comme dessinateur pour la section artistique militaire ; il aura une carrière de peintre importante après la guerre.

Edmond Fouss fondera en 1937 le Musée gaumais, consacrée à la région de la Gaume au sud de la Belgique, dans les Ardennes, à la frontière des départements français de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle.

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(n°19, déc. 1917)

Si au début, les poèmes publiés dans le Claque à fond sont ceux des soldats amateurs de la 7e brigade, à partir de mai 1917, le journal fait appel à de véritables poètes mobilisés sur le front belge. Ces contributions de qualité, tout comme les très beaux dessins de Massonet, contribueront à la notoriété du journal.  

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Au regard de son armée de 350 000 soldats mobilisés pendant la Grande Guerre, la Belgique a compté le plus grand nombre de journaux de tranchées. Dans son ouvrage Feuilles bleu-horizon 1914-1918 paru en 1935, André Charpentier cite 88 titres belges : 49 en français, 38 en flamand et un bilingue. 

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