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 Expositions virtuelles > Journaux des tranchées (2015)

Le Lapin à plumes

 Le Canard poilu et son pendant, le Lapin à plumes

De grand format (27 x 38 cm) et imprimé sur deux pages, il s’agit du supplément illustré du Canard poilu. Le titre est un simple jeu de mots pour en faire un pendant du Canard poilu, qui, lui, évoque clairement à la fois le journal (« canard ») et le soldat (« poilu »).

Quoique non daté, ce numéro a dû paraître au cours du mois de mars 1916. En effet, le poème a été reproduit dans le Canard poilu n°58 du 29 mars 1916 à la demande de nombreux lecteurs n’ayant pu se  procurer le n°21 du Lapin à plumes en raison de son tirage restreint.

L'image sur Gallica 

Le dessin de l’en-tête met toujours en scène des canards et des lapins et change à chaque numéro. Ici, c’est le service automobile qui est représenté. Créé le 2 août 1914, celui-ci comporte différentes sections de transport de matériel, de vivres et munitions, de personnel, etc... Au premier plan, on trouve un camion de ravitaillement en viande fraîche identifiable aux lettres RVF.

L'image sur Gallica 

 Les petits métiers

Les petits métiers sont évoqués à travers un poème et sept vignettes dessinées. Toutes les saynètes se passent à l’arrière, en période de repos, dans un village dont on discerne au loin le clocher de l’église. Les conditions sont meilleures qu’au front et l’on y trouve un certain confort au regard de la vie dans les tranchées.

L'image sur Gallica 

Celui-ci est relatif malgré tout, puisque les gaspards et les totos sont toujours présents et représentés à travers le « tueur de rats » et le « chercheur de poux ». Les petits métiers rappellent le quotidien de la guerre, rythmé par la « soupe », mais aussi par la correspondance avec les proches, et la lecture de la presse de l’arrière. Même si le taux d'illettrisme n'est pas très élevé en France en 1914, il y a cependant un abîme entre savoir lire et écrire, et être capable d'écrire une longue lettre à ses proches, d’où sans doute la présence de l'écrivain public. 

L'art des tranchées

Pendant ces périodes de repos, mais également sur le front entre deux bombardements, l’attente et l’ennui sont des menaces pour le moral et la résistance des soldats. Rapidement, des distractions s’organisent pour lutter contre le désœuvrement et le cafard, au premier rang desquelles la fabrication d’objets d’artisanat en bois comme les cannes ou à partir d’éclats d’obus et de munitions. 

Cet art des tranchées, très caractéristique, a donné lieu à la production de centaines de milliers d’objets divers, de vases, d’encriers, de coupe-papier ou de briquets. Les bagues en aluminium y occupent une place à part, dont rend compte le poème. Souvent personnalisées par les poilus avec leurs initiales, des gravures ou des inscriptions commémoratives, elles sont portées par les soldats ou envoyées à leurs proches, à leur famille ou encore à la marraine de guerre. Comme le reste de l’artisanat des tranchées, elles sont également vendues à l’arrière pour procurer quelques sous au soldat et améliorer ainsi son quotidien, principalement par le vin et le tabac.

L'image sur Gallica 

La signature « Polyte » est une allusion au souteneur d’une chanson très connue d'Aristide Bruant, "A Saint Lazare". Bruant, comme un autre poète Jehan Rictus imité dans ce poème, utilise la "langue populaire". Le poème est signé Pierre Chapelle qui souligne son imitation du style populaire par la mention "pour copie conforme" (p.c.c.). 

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