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 Expositions virtuelles > Journaux des tranchées (2015)

Le soleil d'Or riant

Le Soleil d'or… riant. Journal anti-sceptique est le journal de la 6e compagnie du 148e régiment d’infanterie de l’Armée d’Orient. Il n'a connu que 3 numéros, en octobre - novembre 1916 : il est entièrement manuscrit et illustré à la main, en couleurs. Il s’agit ici du 1er numéro. 

Le soleil d'or riant 

L’Armée d’Orient

Le gobéol

La guerre de 1914-1918 a été la première guerre mondiale. Les combats se sont déroulés sur différents fronts, en Europe surtout, mais également en Afrique, en Océanie, dans les Balkans et au Moyen Orient. En particulier, la coalition austro-allemande est soutenue par l’Etat ottoman ; les Alliés (France, empire britannique et empire russe) lancent une opération navale dès avril 1915 dans les Dardanelles (le détroit qui relie la mer Méditerranée et la mer Noire) ; l’opération se solde par un échec. Les rescapés sont débarqués à Salonique (aujourd’hui Thessalonique), dans le nord de la Grèce et constituent en 1916 le noyau de l’Armée d’Orient ; elle regroupe des troupes britanniques, françaises, serbes, italiennes, russes et grecques, sous les  ordres du général Louis Franchet d’Esperey ; cette armée va reconquérir la Bulgarie, la Serbie, la Roumanie et participer activement à l’effondrement de l’Empire austro-hongrois en 1918.

Le gobéol 

Plusieurs régiments français sont envoyés sur ce front d’Orient à partir de 1916 ; ils éditeront également des journaux de tranchées (18 titres sont connus). Charles Clerc possède dans sa collection 7 de ces journaux ; leurs titres et sous-titres sont représentatifs de l’humour poilu et de ses jeux de mots. Ainsi,  Ah ! Oh ! qui joue sur les initiales de l'Armée d'Orient ; Le Croissant. Rédigé par un fumiste, illustré par un balayeur appartenant à l'Armée d'Orient. Contre la neurasthénie, le cafard ; La Trompette des marécages. Organe batracien rattaché à Salonique par une chaîne de grenouilles ...

Parodie du sonnet d'Arvers 

 Face aux Bulgares

Le Soleil d’or… riant présente toutes les caractéristiques d’un journal de tranchées. Le même esprit potache (son gérant « irresponsable » s’appelle « Untel »), les jeux de mots du titre et du sous-titre, la référence au front (« relié avec Berlin par fil barbelé »). Notons qu’à la place de l’habituel « face aux Boches », on trouve ici l’indication « face aux Bulgares ». La date de ce numéro est en effet contemporaine du ralliement de la Bulgarie au camp opposé en octobre 1916. La localisation du régiment à proximité de Salonique est évoquée dans l’avis précisant que le rédacteur s’y rend chaque jeudi.

L'agence wolf 

Outre les thèmes habituels comme l’importance du « pinard », cette page de couverture présente un faux communiqué de l’Agence Wolf, l’agence de presse allemande. Il y est question des zeppelins, ces dirigeables allemands utilisés comme bombardiers pendant la guerre et du sous-marin allemand U-53.

Au revers de cette modeste feuille, le « Théâtre oriental de la guerre » est décrit comme un « grand ballet panaché… à la Macédoine », mettant en scène les différentes troupes engagées sur le front oriental.

Le théâtre oriental 

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