Ce portail est conçu pour être utilisé sur les navigateurs Chrome, Firefox, Safari et Edge. Pour une expérience optimale, nous vous invitons à utiliser l'un de ces navigateurs.

 Expositions virtuelles > Le Théâtre de Besançon (2006)

Le Théâtre de Besançon : I. Le théâtre au XVIIIe siècle

Claude-Nicolas Ledoux

RAPPELONS TOUT D'ABORD QUE BESANÇON VERS 1770 n’avait comme théâtre qu’une salle du palais Granvelle qui ne contenait que 1200 places et qui était très peu commode.

Portrait de Claude-Nicolas Ledoux (v. 1780) par Antoine-François Callet, Musée Carnavalet, Paris

TOUT COMMENCE AU DÉBUT DE L'ANNÉE 1775.

Claude-Nicolas Ledoux est à Besançon et il y rencontre l’intendant de la province Lacoré. Un de leurs sujets de discussion : la construction d’un vrai théâtre dans la ville. 

Ce projet est sérieux mais peu de personnes sont dans la confidence. Ce n’est qu’en septembre 1775 que le public bisontin prend connaissance du projet. 

L’intendant Charles-André de Lacoré

Grâce à l’influence de M. de Lacoré et la réputation de Ledoux, il est approuvé et encouragé par Louis XVI en août 1777. 

Les dépenses ne devaient pas dépasser 80000 livres, car c’était la somme allouée par le Trésor Royal.   

Plan de masse de la salle de spectacle, des rues et des bâtiments alentours, Bertrand, 1780 (2Fi1092)

LES TRAVAUX COMMENCENT DÈS L'AUTOMNE 1778.

Ils sont placés sous la direction du bisontin Claude-Joseph-Alexandre Bertrand sous la lointaine direction de Ledoux, très occupé. Le bâtiment sera bâti en pierre calcaire bleuté et ocre des carrières de la Combe-aux-Chiens, en banlieue de Besançon. 

Les travaux allèrent bon train, en mai 1779, les murs sont déjà là, en février 1780, les cheminées sont terminées, en mai de cette même année, les colonnes commencent à monter, et en décembre la couverture du bâtiment était en voie d’achèvement. Mais il restait la décoration intérieure.  

Elévations de la façade principale (rue Saint Vincent) et de la façade latérale (rue Mairet), Davillé, 1875 (2Fi1098)

Vue perspective, in p.117 De l'architecture considérée sous le rapport de l'art, des mœurs, et de la législation, Ledoux, 1804 (cote 392)

LE NOUVEAU THÉÂTRE POUVAIT CONTENIR 2000 PLACES.

Elles sont réparties sur 36 rangs, avec des conditions visuelles et acoustiques d’une grande qualité pour l’époque. 

L’élément de décoration le plus remarquable était le plafond oeuvre de Louis Boquet, peintre des Menus Plaisirs du roi réalisé dans son atelier parisien. Le sujet en était Apollon présidant l’Assemblée des Arts entouré des Perfections.  

Coupe, in p.118 De l'architecture considérée sous le rapport de l'art, des mœurs, et de la législation, Ledoux, 1804 (cote 392)

Coupe prise sur la largeur, in p.119 De l'architecture considérée sous le rapport de l'art, des mœurs, et de la législation, Ledoux, 1804, n°392.

PAR MANQUE D'ARGENT LE CHANTIER CESSA DURANT QUELQUES MOIS EN 1783.

En effet, la somme allouée par Louis XVI a été dépensée en totalité. L’intendant  Lacoré fit encore jouer son influence à la cour et réussit à obtenir une somme de 49888 livres, mais celà ne suffisait encore pas, il fallut donc faire appel à un impôt : le « sol d’augmentation sur chaque pain de sel de Rozières » payé dans toute la province et ce jusqu’en 1789. 

Le coût total du théâtre de Besançon s’éleva à 233278 livres, ce qui était raisonnable pour un théâtre en cette fin d’Ancien Régime. 

Coupe du vestibule, in p.120 De l'architecture considérée sous le rapport de l'art, des mœurs, et de la législation, Ledoux, 1804, n°392.

Coup d'œil du théâtre, in De l'architecture considérée sous le rapport de l'art, des mœurs, et de la législation, Ledoux, 1804, n°392.

 L'ÉTÉ 1784 LE CHANTIER TOUCHAIT  SA FIN. 

L'inauguration se fit en grandes pompes. La cérémonie se déroula le 9 août 1784 sous la houlette de Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé et de son fils le duc de Bourbon, tous deux princes du sang membre de la famille royale. 

Ils quittèrent la ville le 11 août, mais le théâtre n’ouvrit que quelques semaines plus tard car les travaux n’étaient pas encore achevés, et ils le furent sous la réelle direction de Ledoux, et alors que  Lacoré n’était plus intendant depuis le mois de mai.

Plan du rez-de-chaussée, in p.116 De l'architecture considérée sous le rapport de l'art, des mœurs, et de la législation, Ledoux, 1804, n°392.

Plan du rez-de-chaussée, in p.114 De l'architecture considérée sous le rapport de l'art, des mœurs, et de la législation, Ledoux, 1804, n°392.

LE THEATRE EUT RAPIDEMENT DU SUCCÉS

Le Journal politique de Bruxelles (partie politique du Mercure de France, l'un des plus importants journaux du royaume), célèbre ce joyau dans l'édition du 4 septembre 1784 du Mercure.

Journal politique de Bruxelles, n° du 4 septembre 1784, p. 35 (cote 500147)

Journal politique de Bruxelles, n° du 4 septembre 1784, p. 36 (cote 500147)

Journal politique de Bruxelles, n° du 4 septembre 1784, p. 37 (cote 500147)

PAR LA SUITE le théâtre devra son intégrité architecturale jusqu’à la Révolution grâce à l’assistant de Ledoux, l’architecte Bertrand.  

Ce site utilise des cookies techniques nécessaires à son bon fonctionnement. Ils ne contiennent aucune donnée personnelle et sont exemptés de consentements (Article 82 de la loi Informatique et Libertés).

Vous pouvez consulter la politique de confidentialité sur le lien ci-dessous.