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Le Théâtre de Besançon : III. L'incendie
LE MARDI 29 AVRIL 1958 A 6H02 le centre de secours de Besançon est alerté pour feu grave au théâtre.
![Une du journal local Le Comtois, 30 avril 1958](/images/f84d655b-4fca-4187-a922-a5b6fdb8ff8a_2_column.jpg)
 L'ARRIVEE DES PREMIERS SECOURS, tout le bâtiment est en feu. Les flammes et la fumée s’échappent par la toiture au niveau de la salle, formant une colonne de plus de 200 mètres de hauteur.
Il était d’ores et déjà impossible pour les pompiers de pénétrer à l’intérieur, la température au cœur de l’incendie atteignait sans doute les 1200°C.
Dans les appartements des immeubles adjacents de la rue Mairet, la température pouvait atteindre les 40 °C, mais aucun dégât ne fut à déplorer de ce côté-là, et d’ailleurs aucune évacuation ne sera demandée.
![Article de presse du journal local Le Comtois, 30 avril 1958](/images/de23bf55-0343-4d34-a9c0-247fd6329bbe_2_column.jpg)
![Article de presse du journal local Le Comtois, 30 avril 1958](/images/46361aee-6691-4249-9f03-9d44667009de_2_column.jpg)
![Compte-rendu de sinistre établi par le chef de corps des sapeurs-pompiers, 29 avril 1958, 266W1](/images/53ace817-86ae-471a-87b7-c4a7a5ca27db_2_column.jpg)
A 6H06 TOUTES LES SIRÉNES DE LA VILLE SONNÉRENT pour appeler les pompiers volontaires.
A 6h20, le feu est circonscrit, mais à 6h30, la toiture et les planchers s’écroulent, les ardoises volent en éclats en crépitant dans le petit matin calme, il a suffi d’une heure pour anéantir le joyau architectural de Besançon.
La propagation du feu fut donc foudroyante.
Télécharger l'intégralité du document (« Compte-rendu de sinistre établi par le chef de corps des sapeurs-pompiers » et « Considérations de l'Inspecteur départemental des services d'incendie ») :
LA PRÉFECTURE FERA MÊME APPEL AUX POMPIERS de Baume-les-Dames, Quingey et Saint-Vit, mais ils ne seront que maintenus en réserve jusqu’à 9h30.
Rappelons que les pompiers de Besançon effectuaient très régulièrement des exercices d’incendie au théâtre et donc ils connaissaient parfaitement le bâtiment.
A 9H30, APRÉS PLUS DE 3H30 DE LUTTE, le feu a diminué d’intensité, une heure plus tard le feu est pratiquement éteint. Mais les pompiers continueront d’éteindre des foyers annexes jusqu’au soir. Trois pompiers de Besançon seront victimes d’accidents lors l’opération, ils furent tous exemplaires, et professionnels jusqu’au bout.
On ne saura jamais la cause exacte de cet incendie, mais le résultat est qu’aujourd’hui nous ne voyons plus que la belle enveloppe extérieure de l’ancien chef-d'œuvre de Ledoux.
NOTONS QU'AU MOMENT DE CETTE TRAGÉDIE le directeur du théâtre était Pierre Nougaro, père de Claude Nougaro.
Le bâtiment fut reconstruit rapidement et rouvrit ses portes au public dès 1959.