Jésus parmi les anges
Date
1900
Cote
DPH-1002-34
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Contexte : Basilique des Saints Ferreol et Ferjeux
- Transept
- Jésus parmi les anges
Producteur :
Saint-Ferjeux, la vraie cathédrale du beau quartier qui en porte le nom, à l'origine presque des débuts du christianisme à Besançon et qui eut l'insigne privilège d'abriter la sépulture des corps martyrisés des Saints Ferréol et Ferjeux ainsi que ceux des évêques des premiers temps. Saint-Ferjeux, rebâtit plusieurs fois et qui voit s'élever sur le lieu saint d'une crypte vénérée ce triomphe de l'architecture romano-byzantine dont les décors comme les modèles sont aujourd'hui le catalogue des références ornementales de ce courant qui prospérait à la fin du XIXème siècle, et auxquels, ici, une quantité d'artistes comtois talentueux vont apporter, leur passionnant concours&
Ce sont là autant de raisons qui ont incité la Direction du Patrimoine Historique, hier Mission du Patrimoine, à poursuivre avec ce nouvel opus l'inventaire des biens mobiliers des églises appartenant à la Ville, et que j'avais initié en ouvrant avec celui de la collégiale de la Madeleine en 2006. Quatre autres depuis vont suivre successivement consacrés à Notre-Dame (2012), à Saint- Maurice (2015) à Saint-Pierre (2018) et, cette fois à la basilique de Saint-Ferjeux.
On ne dira jamais tout l'intérêt que représentent ces inventaires parfaitement documentés qui nous auront non seulement permis de fixer un état précis de ce qui appartenait à la Ville et de ce qui composait le décor intérieur de ces lieux de cultes, mais qui auront littéralement sauvé de l'oubli des oeuvres majeures, pour certaines déposées au trésor de la cathédrale ou au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie. À ce titre, la redécouverte de l'Adoration des mages de Claude
Vignon, couronnée par le Grand Prix Pèlerin et Patrimoine en 2015, est un évènement majeur.
C'est aussi, là, pour moi, l'occasion de remercier tous ceux qui nous auront apporté leur aide et leur soutien. Ils sont nombreux et leurs noms et qualités figurent dans chacun de ces inventaires. Mais je voudrais ici, plus particulièrement dire mon amitié à ceux qui formaient à l'origine notre petite troupe enthousiaste bravant les grands froids et la poussière, Frédérique Thomas Maurin, alors conservateur au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie, Gabriel Vieille, Marie-Hélène Atallah et Guy Barbier. Nous nous sommes enthousiasmés et nous avons bien travaillé.
Chacune de ces églises porte en elle les traces de son histoire et les caractéristiques marquées des temps qui les a vu naître dans l'accumulation des souvenirs et dans l'indiscutable présence des personnalités qui y avaient animé la vie paroissiale. Saint-Ferjeux n'échappe pas à cette règle et nous apprend, à son tour, beaucoup de tout cela.
Il reste encore quelques sanctuaires qui mériteraient qu'on leur consacrât une suite à ces récits d'inventaires. À la veille de quitter mes fonctions, c'est le souhait le plus cher que je puisse formuler ici.
Lionel Estavoyer, Conservateur du Patrimoine.