« A la loupe » (2024)
Depuis 1980, Besançon mouille le maillot !
Après sa massification progressive encouragée par le contexte économique et socio-culturel des Trente glorieuses, le sport connaît à partir des années 1980 un essor qui accompagne la logique de mondialisation et de capitalisme. Les spectacles sportifs font vibrer des milliers de spectateurs à travers le monde et génèrent un chiffre d’affaire important. Tennis, football et cyclisme sont retransmis à la télévision, qui transforme les sportives et les sportifs en stars internationales populaires.
À Besançon, le tennis s’installe à La Malcombe pendant les années « Noah » 1970-1980. Les salles dédiées aux sports collectifs (football, basket-ball, handball et même hockey sur glace) se multiplient sur le territoire (construction de la patinoire Lafayette, 1992 ; réaménagement du stade Léo Lagrange entre 2003 et 2005). Le spectre des sports et des publics auxquels ils s’adressent ne cesse de s’étendre.
Depuis 1970, l’attention nouvelle portée dans le domaine de la prise en charge du handicap favorise l’édification d’infrastructures adaptées à l’accueil de personnes en situation de handicap, à l’instar du centre omnisport Pierre Croppet (1975) ou de la salle Marie Paradis. Récemment, l’évolution des mentalités et la recherche de nouveaux paradigmes sportifs mènent les Bisontines et les Bisontins sur de nouveaux chemins, ceux des parcs, des collines et même – juste retour aux sources – du Doubs… quelle que soit sa température !
2003, Le triomphe des « Rouges »
Besançon vit aussi ses heures de gloire en 2003 lorsque les « Rouges » de l’ESBF réalisent le quadruplé Championnat de France, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Coupe d’Europe des Vainqueurs de coupe. Née en 1981, l’Entente Sportive de Besançon (ESB) est d’abord un club mixte avant de se scinder en un club masculin (Grand Besançon Doubs Handball, GBDH) et un féminin (Entente Sportive Bisontine Féminin, ESBF) en 1992. Le club est à son apogée en cette saison 2002-2003. Plus de 2 000 supporteurs suivent l’événement sur l’écran géant de la place du 8 Septembre.
2020, Le temps de l’inclusion à la salle Marie Paradis
Née dans les années 1999-2000, l’association Entre-Temps Escalade contribue à « l’intégration de tous par le sport » et offre un « temps entre les personnes valides et invalides ». D’une collaboration originale entre le Grand Besançon Métropole et l’association naît la salle Marie Paradis, du nom de la première femme à avoir gravi le mont Blanc. Elle concilie pratique du plus grand nombre (jeunes, publics vulnérables, etc.) et pratique compétitive grâce à la dimension internationale (vitesse, bloc et difficulté) des équipements proposés.
Spo(r)ts de nature
Des prés aux rivières, en passant par les forêts et ses sept collines, les activités de pleine nature sont plébiscitées depuis bien longtemps par les Bisontines et Bisontins.
Au XIXe siècle déjà, les parcs en bordure du Doubs sont appréciés des habitants tant comme lieux de promenade et de musique (Micaud, Granvelle) que pour les rassemblements sportifs qui s’y déroulent. Chamars voit passer par exemple de nombreuses manifestations gymniques (Fêtes du Centenaire de Victor Hugo de 1902), vélocipédiques (course de 1867 dont une épreuve est spécialement réservée aux femmes) ou athlétiques (arrivée du Tour pédestre de Besançon en 1904 et de la course Besançon-Pouilley-les-Vignes-Besançon).
Depuis les années 2000, grâce à son environnement naturel et ses sept collines, Besançon développe une offre de pratiques outdoor, avec le trail, la randonnée, l’escalade et le VTT. Ceinte et traversée par le Doubs, Besançon est une ville d’eau. L’eau est en effet une richesse naturelle régionale omniprésente, favorisant toutes les activités nautiques telles que la plaisance ou d’autres plus récentes et originales comme le surf ou le paddle.
Parmi les grands événements que Besançon compte en plein air, le Trail des forts et le Raid handi’forts réunissent jusqu’à 6 500 participants.
Lieux de sports de 1980 à nos jours
La Ville poursuit sa politique d’équipement (gymnases, complexes sportifs, terrains extérieurs) dans les différents quartiers. Les évolutions des pratiques sportives font émerger de nouveaux types d’installations : skateparks (depuis 1998), salle de BMX (2008), e-bar (2013), ainsi que le Centre des Cultures urbaines (2019). La question de l’accessibilité se renforce avec l’ouverture de la salle Marie Paradis (2020) et des pôles multi-compétences (Centre régional d’éducation physique et sportive, 2019). Avec l’engouement pour le footing, le trail, le cross ou le yoga en plein air, ce sont aussi les collines, les rives du Doubs et tout l’espace public qui peuvent prétendre au titre de site sportif.
Découvrez aussi notre "à la loupe" : "Les pratiques sportives à Besançon de la 2ème moitié du XIXe au XXe siècle"
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