« A la loupe » (2023) > Ravignat dans le Jura
Le Jura Pittoresque (1848)
Les 24 lithographies sont éditées à Besançon chez Girod en 1848. Les illustrations sont de Ravignat et les textes de Sauria. Il est mentionné que les images sortent au fur et à mesure (livraison).
Différents lieux sont représentés : le théâtre de Lons, le château du Pin, Château Chalon, l'Abbaye de Vaucluse, la Chapelle de Saint Romain, la tour du Meix, le Lac de Bonlieu, la Cascade de Flumen, les deux ponts sur l’Ain, la Vallée de Syam, la Cascade de la Billaude, la Langouette aux planches, le Moulin des planches, le Moulin du saut, le Château de Vadans, le trou du pénitent, une cascade (près d’Arbois), le Mont Roland.
Ruines d’Arlay
Les ruines d’Arlay rendent Sauria lyrique « Et si, laissant un moment ces choses humaines et périssables, vous levez les yeux vers le ciel, où scintillent des myriades d’étoiles, vous sentirez bien mieux encore ce néant de l’homme dans le passé et son infirmité dans le présent ». Ravignat est plus bucolique et présente une scène de vendange au premier plan : une femme remplit la hotte de sa récolte.
Grottes de Baume
Francis Wey écrit « L’abbaye de Baume dont le cloitre subsiste encore est très ancienne. Son église est un monument du XVe siècle, d’un style austère, coiffé d’un clocheton conique en tuf, mince comme une coque d’œuf. Le plus bel ornement du temple est le retable d’autel, qui fourmille d’arabesques, de figurines en bois et dont les panneaux sont enrichis de peintures contemporaines d’Holbein ou de Jean Cousin. » Ravignat représente un couple qui déjeune sur un rondin de bois dans la reculée de Baume.
Pont Saint Pierre (Saint Claude)
« Le deuxième abbé fut saint Claude, dont le nom fut dès-lors substitué à celui de saint Oyant ; il naquit en 597, de l’illustre et noble famille des sires de Salins. Promu aux ordres à l’âge de vingt-neuf ans, puis sacré à Besançon, il vint à Paris solliciter de Clovis III de nouveaux privilèges, qu’il obtint pour son pays et sa ville naissante. » Ravignat représente la vallée encaissée traversée par un pont en bois qui mène à la cathédrale. Au premier plan, un homme chemine près de sa bête de somme.
Lac de Chalain
Sauria raconte une belle journée sur ce lac que Ravignat illustre fidèlement : « Mais, hélas cette journée touchait à son déclin ; pour la terminer joyeusement et saluer avant sa retraite l’astre pompeux qui l’avait favorisée, les dames eurent l’heureuse inspiration de s’asseoir dans les nacelles et de voguer sur les eaux ridées par la brise du soir, en répétant en chœur quelques barcarolles vénitiennes. »
Fort Saint André à Salins
« Après le retraite des eaux qui ont laissé des traces si profondes de leur passage, surtout au-dessous de Salins, au fond de ce ravin étroit où la Furieuse a creusé son lit, un riche pâtre, dit-on amenait chaque jour ses troupeaux se désaltérer et se rafraichir dans ses ondes salutaires. Ayant remarqué qu’elles déposaient, en s’évaporant sous l’influence de fortes chaleurs, des cristallisations salines, il en signala l’existence, et dès-lors ont dut, il faut le croire, s’empresser de mettre à profit des eaux si utiles à l’homme et aux animaux, qu’infailliblement elles deviendront, sous un régime moins fiscal, une source nouvelle de prospérité pour l’agriculture. »
Dole
« On y voit quelques édifices publics et quelques monuments assez remarquables : la charité, l’hôpital, l’hôtel de la sous-préfecture, l’église paroissiale, la maison de l’Université, le collège, plusieurs fontaines dues au talent du célèbre sculpteur Attiret. Peu de villes de province possèdent une aussi riche bibliothèque. »
Vers la première partie "L’Album Besançon (1845)"
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