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 « A la loupe » (2023)   

Ravignat

Une exposition croisée avec Limédia Galeries

Qui est E. Ravignat ? C’est la question que se sont posées deux bibliothécaires de Besançon et d’Epinal. Tout a commencé avec l’énigme de cette initiale « E » bien trompeuse… En effet, E. Ravignat est en réalité enregistré à l’état civil sous les prénoms Jean Baptiste Antoine.

De plus, cet artiste a laissé peu de traces de lui : les éléments biographiques à son sujet sont bien maigres et l’on connaît de son œuvre, tout au plus, une petite centaine de lithographies et une aquarelle.

Album Besançon : monuments anciens et modernes, plan et vue générale de cette ville - BM 8904

Dès lors, ces deux bibliothécaires, depuis plusieurs années, au gré des numérisations et des mises en ligne de nouvelles sources, ont tenté de reconstituer l’histoire de cet artiste bien mystérieux et de le suivre dans ses pérégrinations entre Lorraine et Franche-Comté. 

Suivez-les dans leur enquête !

Retrouvez l'enfance luxembourgeoise de Ravignat et son album sur les Vosges sur limédia galeries, la bibliothèque numérique patrimoniale du Sillon lorrain.

Ravignat dans le Jura 

La lithographie

La lithographie est introduite en France en grande partie grâce à Louis-François Lejeune au début du 19e siècle. Elle permet de copier facilement un dessin, en dessinant sur une pierre lithographique. 

En Franche-Comté, Ravignat travaille avec des lithographes bisontins : Achille Girod (1814-1895) ou Valluet. Et il apprend probablement à manier lui-même la pierre lithographique.

Il arrête de collaborer à des albums lithographiques dès 1848 et ne propose pas d’édition pour la Haute Saône. 

Est-ce l’enseignement ou l’arrivée de la photographie qui lui fait cesser toute production ?

Cascade de la Billaude, Ravignat, del. et lith. ; Imp. par A. Girod à Besançon, Jura pittoresque (4ème livraison) - BM EST.FC.441

Témoin du sapeur Camember

En 1852, il échange son poste de régent au collège de Lons le Saunier avec le régent de Lure. Il ne finit donc pas sa vie dans le Jura mais en Haute Saône ! Dessine-t-il encore pour lui en Haute-Saône ? Il ne publie plus aucune lithographie après 1852. Nous ne perdons pourtant pas complétement sa trace.

En 1856, il est témoin de la naissance de Georges Colomb, l’inventeur du sapeur Camember. Son père Nicolas Colomb est principal du collège de Lure où Ravignat exerce comme régent.

Le même Georges Colomb évoque son apprentissage, dans cet article de Benjamin en mars 1934. E. Ravignat était son professeur de dessin au collège.

"Un gros lot", Christophe (Colomb, Georges (1856-1945)) - BM EST.FC.P.300

C’est donc véritablement un enseignant, qui est nommé officier d'académie pour sa carrière en 1867

Ravignat est pensionné en 1869 et il meurt en 1875, en Haute-Saône, entre les Vosges et le Jura qu’il a tant appréciés et dessinés.

Sophie Armbruster, BMI Epinal

Bérénice Hartwig, BM Besançon

Découvrez aussi "Promenade dans les estampes comtoises" (à la loupe 2013). 

Remerciements à : 

Claire Haquet, Bibliothèque municipale Stanislas, Nancy

Aurélia Benas, Archives Départementales de la Haute-Saône

Guillaume Beal, Archives Départementales du Jura

Archives Départementales des Vosges

Aurélien Vacheret, Musée et Archives municipales de Remiremont 

Claude-Isabelle Brelot, CTHS 

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